ALIOUNE TINE LISTE LES LIMITES DE LA POLITIQUE PENALE
Selon Alioune Tine, président fondateur du Think tank Afrikajom Center, l’arrestation suivie du placement sous mandat de dépôt pour délit d’offense au chef de l’Etat, de, Moustapha Diakhaté est injustifié au regard de ses services rendus à la nation

Selon Alioune Tine, président fondateur du Think tank Afrikajom Center, l’arrestation suivie du placement sous mandat de dépôt pour délit d’offense au chef de l’Etat, de l’ancien président du groupe parlementaire de l’ex-majorité au pouvoir (2012-2024), Moustapha Diakhaté est injustifié au regard de ses services rendus à la nation. Invité de l’émission Le « Jury du dimanche » sur iRadio, Alioune Tine estime que les personnalités publiques arrêtées dans le cadre de la procédure de reddition des comptes sont perçues comme des « truands » avant même leur jugement, a plaidé le remplacement de la Haute cour de justice par une juridiction ordinaire, inspirée de modèles comme celui de la France.
Le président fondateur du Think tank Afrikajom Center, Alioune Tine est formel. L’arrestation suivie du placement sous mandat de dépôt pour le délit d’offense au chef de l’Etat, de l’ancien président du groupe parlementaire de l’ex-majorité au pouvoir (2012-2024), Moustapha Diakhaté est injustifié.
Invité de l’émission Le Jury du dimanche sur iRadio hier, dimanche 15 juin, Alioune Tine par ailleurs, ancien président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) a estimé en effet, qu’au regard de ses services rendus à la nation, les critiques de Moustapha Diakhaté sur la violation du protocole de la République par les plus hautes autorités actuelles au pouvoir ne méritent pas son emprisonnement. « C’est une personnalité politique hors du commun. Avec sa façon de parler, ses excès qu'il faut gérer. J'ai moi-même été victime d'attaques très violentes, de violences verbales inouïes de la part de Moustapha Diakhaté. Après tout, c'est mon jeune frère. Mais ce n’est pas une raison » a-t-il martelé non sans faire remarquer : « Je condamne fermement ces agressions verbales. Que ce soit l'opposition ou le pouvoir, il faut éviter ces agressions verbales qui sont contraires à la démocratie »
Par ailleurs, répondant à une interpellation sur la politique de la reddition des comptes en cours au Pool judiciaire financier et à la Haute cour de justice, Alioune Tine a dénoncé la gestion les premières arrestations dans le cadre de cette reddition des comptes. En effet, estimant que les personnalités publiques arrêtées dans le cadre de cette procédure sont perçues comme des « truands » avant même leur jugement. Alioune Tine a plaidé une réforme de la politique pénale, fondée sur le respect des droits humains et de la dignité en préconisant notamment le remplacement de la Haut cour de justice par une juridiction ordinaire, inspirée de modèles comme celui de la France, pour garantir l’impartialité dans le traitement des anciens ministres. Car ajoute-t-il, « toute reddition des comptes doit être équitable, sans instrumentalisation ni vengeance ».