VIDEODIAS FILS CONFIRME QUE L’ANCIEN PROCUREUR SERIGNE BASSIROU GUEYE D’AVOIR FALSIFIE UN PV D’ENQUETE
Plusieurs sujets ont été abordés par le maire de la ville de Dakar lors de sa conférence de presse tenue hier à l’hôtel de ville.

Plusieurs sujets ont été abordés par le maire de la ville de Dakar lors de sa conférence de presse tenue hier à l’hôtel de ville. Dans l’affaire du viol opposant l’opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, il a accusé l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, d’avoir falsifié un procès verbal d’enquête.
Au moment où les regards sont braqués sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang, surgit Barthélémy Dias, qui, lors d’une conférence de presse tenue hier, est revenu sur plusieurs sujets, notamment l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.
Selon le maire de la ville de Dakar, l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, aurait joué un grand rôle dans cette affaire. Il accuse l’ex-maître des poursuites du tribunal de grande instance hors classe de Dakar d’avoir falsifié un procès-verbal relatif à l’enquête sur cette affaire de viol présumé. Le député-maire estime que, dans un pays normal, Serigne Bassirou Guèye serait emprisonné. « Quand un procureur de la République se permet de falsifier un PV, quand un procureur de la République se permet de dire à la place de la personne ce que cette dernière n’a pas dit, cela signifie que tous les Sénégalais sont en danger », a cogné « Barth » lors d’un point de presse organisé dans les locaux de la mairie de Dakar. Jeudi dernier, lors de l’audition d’Ousmane Sonko dans le cadre de cette affaire, M. Dias s’était retrouvé en face d’éléments de sécurité privé communément appelés nervis. Il a fait savoir aux autorités qu’il n’acceptera plus la présence de nervis à la Sicap Baobab, son quartier. « Le jour de la convocation de Sonko, à moins de 100 mètres de chez moi, il y avait la présence d’une centaine de nervis. Pourtant, l’Etat n’a pas vu cela. Mais je leur dis ici, aux gens du pouvoir, que nous n’accepterons plus la présence de nervis à Baobab. C’est fini », a-t-il averti.
La sortie du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, évoquant le port illégal de cagoules et d’uniformes d’agents des forces de l’ordre par des milices privées, a été évoquée par le premier magistrat de la ville de Dakar. Le ministre avait dit dans un communiqué que de pareils agissements créent la confusion aux yeux des populations et peuvent semer le doute sur l’imputabilité de certains actes malveillants susceptibles d’être commis par des personnes malintentionnées.
Face à la presse, hier, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a qualifié ce communiqué de torchon. « Le communiqué du ministère de l’Intérieur sur le port vestimentaire et le matériel de protection individuel des éléments de sécurité atteste bien qu’il y a une volonté manifeste de démobiliser ces éléments de sécurité qui nous accompagnent au quotidien », a-t-il déclaré. Ainsi, il a pris l’opinion à témoin contre les agissements du ministre de l’Intérieur qui cherche par tous les moyens, selon lui, à neutraliser les éléments de la sécurité des leaders de l’opposition. « Pendant ce temps, l’Etat recrute des nervis identifiés de tous et qui, aux côtés des forces de défense et de sécurité, exercent de la violence sur les opposants lors des manifestations de rue. Une telle situation est totalement inacceptable et nous appelons toutes les bonnes volontés animées d’un esprit républicain à agir pour que l’Etat revienne à la raison », a soutenu le maire de Dakar.
Barthélémy Dias a profité de sa rencontre avec les journalistes pour faire de graves révélations qui accréditent de manière incontestable, selon lui, la thèse du complot monté de toutes pièces par le pouvoir en place pour la liquidation d’adversaires politiques. Et ceci avec la complicité de hautes autorités de la gendarmerie et la justice. « Ce faisceau d’indices graves et concordants renseigne sur l’amateurisme et le manque de sérieux des comploteurs contre la démocratie. Ce complot pourrait bien avoir des ramifications avec d’autres hommes politiques », a-t-il ajouté.
Le préfet de Dakar en mission commandée contre Barth ?
Sur un autre plan le maire de Dakar s’est désolé de ce qui apparait comme un bras de fer entre lui et l’Etat. « Depuis 9 mois que je suis maire de Dakar, j’ai pris des décisions en nommant des membres de mon cabinet, en l’occurrence un directeur de cabinet et un chef de cabinet. Dans ce cabinet, j’ai nommé des conseillers ainsi que des personnes rattachées à mon cabinet et chargées d’assurer ma sécurité. A l’heure où je vous parle, le ministre de l’Intérieur, par le biais de son préfet de Dakar, a décidé de n’approuver aucun des actes que j’ai posés en violation parfaite des textes et des lois en vigueur dans ce pays. J’ai recruté l’ancien directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, fonctionnaire de la hiérarchie A, comme directeur de cabinet à la ville de Dakar», explique le fils de Jean Paul Diaz.
Et, il ajoute : «jusqu’à l’heure où je vous parle, ce Monsieur n’a perçu aucun salaire et ce monsieur, sa décision de nomination n’a pas été approuvée par le préfet», regrette le fils de Jean Paul Dias. A en croire Barthélémy Dias, le préfet de Dakar lui a aussi fait savoir qu’il n’a pas le droit de recruter des éléments de sécurité. Ce qui lui fait dire que « tous les agissements du pouvoir actuel ont une finalité mais cet objectif ne sera pas atteint», promet-il.