GUINEE/ FACE A UNE CAMPAGNE MARQUEE PAR LA PEUR, LA DEFIANCE ET L’INCERTITUDE
Afrikajom s’investit pour des élections transparentes et apaisées

De retour d’une mission de plaidoyer pour des élections transparentes, démocratiques et apaisées en Guinée, Afrikajom center qui dit avoir noté le sentiment de peur, de défiance et d’incertitude, qui transparaît dans le discours de l’opposition et d’une partie représentative de la société civile guinéenne, a fait un certain nombre de recommandations. Ces propositions vont à l’endroit de l’Etat guinéen, des partis prenant part à la campagne électorale, mais aussi aux organisations communautaires, régionales et internationales.
Afrikajom center en partenariat avec OSIWA Guinée, a déployé du 28 septembre au 02 octobre dernier, une mission de plaidoyer pour des élections transparentes, démocratiques et apaisées en Guinée, nous apprend un communiqué de ce Think Thank. De retour de cette mission qui a rencontré tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, les services d’Alioune Tine ont fait un certain nombre de recommandations pour des élections transparentes, crédibles et apaisées.
En effet, Afrikajom center «recommande à l’Etat guinéen, d’agir de manière à offrir les garanties d’une élection transparente, démocratique et apaisée en prenant les mesures suivantes». Il s’agit, entre autres, de «renforcer la crédibilité du fichier électoral en donnant la possibilité à tous les citoyens guinéens de le consulter comme cela se fait dans certains pays de la sous-région ; afficher la liste électorale de manière à garantir sa transparence la plus totale et permettre à chaque citoyen guinéen de pouvoir contrôler sa conformité avec le fichier afin de tuer toute polémique, doute ou suspicion». Ou encore de «permettre aux médias de pouvoir publier les résultats de l’élection présidentielle au fur et à mesure de leur sortie des urnes, comme cela se fait dans certains pays de la sous-région».
Concernant les partis politiques impliqués dans la campagne électorale, Alioune Tine et compagnie leur demandent de «s’abstenir de tout discours de haine et de tout acte susceptible de semer la discorde et la violence entre les citoyens guinéens». Il a été aussi demandé à ces derniers de «se donner les moyens de surveiller toutes les étapes du processus électoral et fondamentalement du scrutin de manière à pouvoir témoigner en toute bonne foi et en toute objectivité du caractère honnête et transparent ou non de l’élection présidentielle». Ne s’en limitant pas là, le Think Thank a aussi formulé des recommandations à la Cedeao, à l’Union Africaine et aux Nations Unies.
Pour une élection transparente, crédible et honnête en République de Guinée, dans un contexte marqué par la vulnérabilité de la sous-région, Afrikajom center estime que ces institutions doivent «se donner les moyens de faciliter la tenue d’une élection transparente démocratique et apaisée, à défaut de trouver des sanctions efficaces contre les coups de forces électoraux qui aujourd’hui créent plus de violence, d’instabilité et d’atteinte à la paix et à la sécurité que les coups d’états militaires». Sur les raisons de la formulation de ces recommandations, Alioune Tine et ses camarades estiment que «ce pré-contentieux électoral n’est pas sans rapport avec le sentiment de peur, de défiance et d’incertitude, qui transparaît dans le discours de l’opposition et d’une partie représentative de la société civile guinéenne».
Pis, ils disent que «le discours de la campagne présidentielle rend compte d’une forte polarisation ethnique, tout à fait artificielle, et qui est le fruit d’une manipulation des acteurs politiques qui mobilisent sur une base identitaire et passionnelle et non sur des projets de société».