«ILS DOIVENT ETRE CAPABLES DE SACRIFICE POUR LE SENEGAL»
Fatou Sow Sarr se prononce sur les messages des femmes de Nder pour les hommes et femmes politiques

L’histoire des femmes de Nder doit inspirer les hommes et femmes politiques du pays. C’est la conviction de la socio-anthropologue Fatou Sow Sarr qui, sur les ondes de la radio I-radio, à l’émission “Jury du dimanche“ d’hier, dimanche 8 mars, estime que ces derniers doivent être capables de se sacrifier pour le pays, tout en considérant leurs adversaires politiques comme leur alter-égo. Elle en a profité pour faire un plaidoyer afin d’intégrer le 7 mars dans le calendrier universel.
La Directrice du Laboratoire Genre et Recherche scientifique semble outrée par la façon dont se pratique de nos jours la politique au Sénégal. Invitée à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée I-radio d’hier, dimanche 8 mars, Fatou Sow Sarr a cité l’histoire des Femmes de Nder comme référence pour les acteurs politiques du pays. Elle estime que ces derniers doivent tirer les enseignements de Fatim Yamar Khouryaye Mbodj qui a été «capable du sacrifice ultime pour son pays». Pour elle, «c’est à cela que nous devons appeler les hommes politiques et les femmes politiques aujourd’hui». Donc, elle reste convaincue que les acteurs politiques «doivent être capables de sacrifice pour le Sénégal. Tant qu’ils ne le sont pas, pour moi, ils ne sont pas des citoyens dans la plénitude du concept».
Comme autre enseignement tiré de la bataille de Diallo Wally, dans laquelle l’Almamy n’a pas voulu achever son adversaire qui était en position de faiblesse, le Professeur et Maitre de conférences à l’Ifan de l’Ucad a invité les acteurs politiques à humaniser leurs rapports avec leurs adversaires. Pour Fatou Sow Sarr, il faut que «les hommes politiques aujourd’hui sachent que leurs adversaires sont aussi leur alter-égo. Donc, ce ne sont pas des ennemis en réalité et que ce n’est pas une bataille à mort».
La Directrice Laboratoire Genre et Recherche scientifique n’a pas manqué, en outre, de préciser qu’elle ne célébrera pas au Sénégal la journée du 8 mars, tant que celle du 7 mars n’est pas inscrite dans le calendrier universel. Elle trouve, en réalité, que le 8 mars n’est pas sa fête. Pour elle, c’est plutôt le 7 mars, date de l’histoire des femmes de Nder qui est un moment de commémoration pour faire avancer la cause des femmes. Elle est d’avis que cette date doit être une «affaire de la Nation pour la symbolique». C’est ainsi qu’elle a fait un plaidoyer à l’endroit du président Macky Sall, à travers la Première dame, Marième Faye Sall pour l’aboutissement de leur requête faite depuis 2008.