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«LA «BORDELLISATION» DU PAYS SE TROUVE DANS LE CLAIR-OBSCUR D’UN TROISIEME MANDAT»

Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024

Pape NDIAYE  |   Publication 12/04/2023

Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024 et l’actualité politico-judiciaire relative au verdict de l’affaire Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko. En sa qualité fidèle lecteur, Serigne-bi a profité de cette occasion pour souhaiter joyeux anniversaire au quotidien « Le Témoin » qui vient de souffler ses 33 bougies. Entretien exclusif !

Le Témoin : Poursuivi pour diffamation, le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 200 millions Cfa de dommages et intérêts à payer au ministre Mame Mbaye Niang. Non content, le plaignant a interjeté appel dans l’espoir de faire corser la peine. Quelle analyse faites-vous de ce verdict ?

Serigne Fallou Dieng : C’est le verdict que j’aurais souhaité puisque le verdict doit avoir comme boussole de réparer le préjudice et le tort subis. C’est-à-dire le préjudice dont la justice reconnaît le principe et dont elle doit rechercher l’étendue dans l’exercice de son pouvoir souverain. Je pense que dans cette situation quasi explosive suscitant une tempête sociale et politique où la justice est pointée du doigt, accusée de partialité, par une large part de la société, l’intérêt de celle-ci serait raisonnablement d’agir à l’apaisement tout autant qu’à satisfaire le droit. Alors dans une situation aussi inflammable qui verrait une mobilisation sociale inédite, ce serait désastreux politiquement pour la justice sénégalaise de faire preuve de fermeté. Car cela creuserait un peu plus l’écart entre les magistrats et les citoyens. Donc c’est un verdict juste et raisonnable puisque chaque jour d’honnêtes citoyens et journalistes se voient condamner de telles peines pour diffamation.

Depuis quelques temps, des partisans de la mouvance présidentielle s’agitent dans tous les sens pour pousser le président Macky Sal à briguer un troisième mandat à problèmes. Que vous inspirent ces porteurs de pancartes réclamant un 3e mandat ?

Jamais ! Je suis plutôt un porteur de pancarte réclamant l’indépendance du Conseil constitutionnel qui pourrait barrer la route aux fanatiques partisans du 3e mandat. Parce que le troisième mandat représente un «chemin de trahison» et il convient ici de rappeler la fameuse parole de François Mitterrand: « sur le chemin de la trahison il n’y a que le fleuve de la honte à traverser». Mais je pense que rien n’oblige le président de la République à annoncer à quelques mois de la présidentielle qu’il ne se présentera pas pour une troisième candidature. Pourtant le Nigeria vient d’organiser des élections générales dont une présidentielle à laquelle le président sortant, Muhammad Bukhari n’a pas pris part en tant que candidat sortant. Et durant l’année qui a précédé cette présidentielle, personne n’a sommé Bukhari de jurer qu’il ne sera pas à nouveau candidat. Un chef d’État n’a pas à dire qu’il ne fera pas ce que la Constitution de son pays lui interdit de faire.

Pourquoi le Pastef d’Ousmane Sonko gagne-t-il du terrain au Sénégal ?

Une très bonne question ! Parce que tout simplement beaucoup de Sénégalais ou de citoyens sénégalais pensent que seule une extrême peut en combattre efficacement une autre ! Et les citoyens en prennent conscience. Les réels Démocrates ni plus ni moins se protègent ! Et comprennent que la seule arme contre la violence est une violence supérieure !

À l’ensauvagement, la barbarie, la lâcheté des meutes s’impose la force légitime !

Et l’affirmation du patrimoine culturel. Ceci est l’exacte explication de la mobilisation du registre insurrectionnel : Bondérisation du pays, appels solennels à la désobéissance contre les institutions, contestation des corps intermédiaires etc. Plus le crépuscule approche, plus les mots sont violents. La « conflictualisation », c’est tous les moyens d’arriver au pouvoir quand les urnes vous le refusent…Quand nul autre ne vous paraît légitime que vous-même. « La République, c’est moi » disait déjà tout. C’est juste pour camper le débat sous un angle philosophique pour mieux répondre à votre question relative au 3e mandat et me faire comprendre. J’en arrive ! En tant qu’un homme Dieu, je suis très exigeant et très sourcilleux en matière du sens de l’honneur et de l’éthique morale, qui devraient guider et structurer toute démarche et toute action d’un président de la République. Et par conséquent celui-ci pour ne pas dire Macky Sall est appelé à respecter sa parole donnée et ses engagements pris devant Dieu et la Nation. Par la modélisation du pays se trouve dans ses déclarations clair-obscur relatives au 3e mandat. Mais la parole du président déjà donnée est un aveu qui constitue la mer des preuves. La crise qui gangrène est celle de la représentativité qui empêche la réalisation de la volonté populaire. Si bien qu’aujourd’hui au Sénégal, seules les minorités tyranniques ont voix au chapitre. À moins que comme dit Gramsci, la crise consiste justement dans le fait que l’ancien (système) meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés ». L’ancien système est socialement mort et le nouveau système est en train d’avorter. Dans le paysage politique sénégalais, l’arrogance se donne malheureusement toutes les apparences de vertu. La dictature de Macky Sall est finissante mais à l’horizon se pointe un fascisme malvenu, qui commence à avorter. Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette du Minerve prend son envol dixit Hegel.

Quelle lecture faites-vous des arrestations tous azimuts notées ces derniers temps ?

C’est regrettable de le dire, mais le Sénégal est coincé sous la tenaille prédatrice de la dictature du président Macky Sall et le fascisme moralisateur de certains leaders de l’opposition. C’est-à-dire une tentative d’installation du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre. En tout cas, il faut savoir qu’une « mauvaise » police ou une police répressive est très corrosive pour la démocratie. Cette terreur politique sur fond de violence policière marquée par une campagne massive d’arrestations et de détentions arbitraires révèle une stratégie de la peur et de l’intimidation bien planifiée. Et un Etat qui s’excelle dans cette méthode est un Etat en panique ! Et un Etat fort ne doit pas paniquer ou montrer des signes de panique. Souhaitons que ces arrestations à la Russie ne soient pas un choix délibéré qui procéderait d’une paranoïa sécuritaire et d’un sentiment de faiblesse obsessionnelle. A mon avis, c’est une stratégie délibérée d’intimidation que nous regrettons tous !

Serigne-Bi, les bracelets électroniques sont vus par certains comme une alternative pour désengorger les prisons mais pourtant pour d’autres, c’est une forme d’humiliation. Vous en tant que religieux, quel est votre avis sur ce débat ?

En tout cas, sous d’autres cieux, les bracelets électroniques sont conçus et mis en place pour éloigner les conjoints violents, souvent dans les situations de féminicide ou de crimes conjugaux. Mais mettre des adversaires politiques sous placement de bracelet électronique est une honte nationale et un traitement dégradant indigne dans une république qui se respecte. Donc ce traitement inhumain à l’égard des opposants est la face hideuse d’un Etat policier. Même le mythe de la « Force spéciale » estampillée aux activités du Pastef commence à se dégonfler et s’estomper, même si tant est que les autorités polio-judiciaires continuent de fantasmer autour d’une redoutable force de destruction politique cherchant à semer le chaos et de « bordelliser » le pays, il n’en reste pas moins évident que la moisson « en matière juridique » à l’encontre des détenus paraît modeste et dérisoire.

Mais qu’est-ce qui vous turlupine donc du côté de l’opposition qui est sans reproche ?

Ce qui me turlupine du côté de l’opposition, c’est seulement son «fascisme politique moralisateur « qui commence à prospérer et à instaurer sa chape de pensée unique et conformiste. Considérant que dans n’importe quelle société il existe un critère pour déterminer quelle est sa véritable idéologie dominante. Mais malheureusement le constat est lugubre. Il existe de nouveaux fascismes qui s’installent au Sénégal, avec l’accroissement des haines qui s’exaltent dans les réseaux sociaux et s’y développement.

Serigne Bi, l’autorité religieuse a-t-elle perdu du terrain face à cette jeunesse consciente…

Oui, je pense qu’elle a perdu du terrain ! Parce que l’autorité morale religieuse a raté l’occasion de se réinventer par le biais d’une vocation renouveau de soft-power culturel. Laquelle qui serait à même d’imprimer une nouvelle fierté socioculturelle en se présentant comme la traduction d’une affirmation sociétale de cette autorité religieuse tant cabossée et effritée. Donc les chefs religieux manquent ainsi d’attrait, d’influence fédératrice et confrontent de la dissidence des fidèles talibés. Puisqu’ils ne décryptent plus les signes du temps et ne font plus que se faire valoir, des exploits sur naturels des aïeux et raconter leurs épopées historiques en guise de s’adjuger tous les prestiges et privilèges du pouvoir. Le plus souvent ils sont l’occasion, pour chacun qui croit que la statue de son grand père sera sculptée de son vivant, d’œuvrer à son auto promotion. A ce jeu de narcisse, la culture historique perd en rigueur ce que l’art de la mise en scène gagne en effets spéciaux. Les faits de l’histoire se font alors anecdotes, au point qu’il est possible d’en détourner le sens profond à son seul profit. Sans vergogne, on déambule dans le passé, on en convoque les grandes figures, avec pour arrière-pensée d’apporter la démonstration qu’on est indispensable à son temps. Juste pour vous dire que l’autorité religieuse a effectivement perdu du terrain.

Vous êtes dans nos locaux au moment où notre journal « Le Témoin », souffle ses 33 bougies. En votre qualité lecteur, comment voyez-vous notre ligne éditoriale qui se veut toujours anticonformiste ?

Entre « Le Témoin » et Serigne Fallou Dieng, c’est une très vieille amitié de trente ans comme les 33 bougies qui ont éclairé le dur chemin de cette entreprise de presse digne de ce nom. D’ailleurs, je ferai une très large contribution inédite sur « Le Témoin » et ses faits d’arme historiques dont j’étais témoin. Réservez-moi deux pages la semaine prochaine. Néanmoins, je tiens à rappeler que c’est dans les outrances de certains journaux «subventionnés» que « Le Témoin » tient sa réputation de quotidien de référence. Dans les moments les plus balbutiants de la démocratie sénégalaise, les plus sombres de l’histoire médiatique « Le Témoin » de Mamadou Oumar Ndiaye comme on l’appelle s’affirmait comme le pionnier d’un journalisme engagé dont l’éditorial naviguant entre un réalisme de bon ton (glissé dans des versets de morale politique) et un idéalisme de bon aloi (enchâssé dans des principes de politique morale). De tout temps, « Le Témoin » était perçu comme une tribune retentissante de la lutte contre l’ostracisme politique, la prédation des libertés et la mal- pensante intellectuelle. C’est-à-dire une force de frappe très puissante contre la mal gouvernance politique, la perversion sociale et le despotisme religieux. Donc « Le Témoin » a été toujours un journal qui dit tout haut, ce que nombre de signaux faibles indiquaient tout bas. Aujourd’hui, au moment où l’information mise à l’épreuve de l’incertitude de la contre information, pose une équation qui interpelle le métier de journaliste. Autrement dit : dans ces temps où les médias sont devenus des relais de mensonge dans lesquels fourmillent des journalistes faussaires de l’info, diffusant la contre-information pour manipuler l’opinion en servant en non stop les soupes fallacieuses des lobbies dominantes —il serait très bienséant d’exalter la posture plus que positive du journal « Le Témoin » qui s’est toujours efforcé d’informer honnêtement le plus rigoureusement possible, sans épouser la propagande des camps en présence. Le seul crédo du journal « Le Témoin » dont je suis un fidèle lecteur depuis 33 ans, était d’apporter aux citoyens une information vérifiée, à même de les aider à avancer dans leur vie quotidienne, à prendre des décisions. Car « Le Témoin » est l’un des rares journaux de la place où l’on trouve régulièrement des éditos, des analyses et des commentaires courageux et objectifs. Et enfin pour conclure je résume tout dans une phrase et je le répéte : « c’est dans les outrances des autres journaux que Le Témoin tient sa réputation de quotidien de référence »

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