LA COS/M23 DEMANDE LA REVISION DE L’ARTICLE 27 DE LA CONSTITUTION
«Un troisième mandat ! Monsieur le Président, n’y songez point !» Cette mise en garde est celle de la Commission orientations et stratégies Cos/M23 pour qui une telle situation mènerait le Sénégal au chaos.

La conviction de la Commission orientations et stratégies Cos/M23, c’est que l’article 27 de la Constitution ne règle pas définitivement la question du troisième mandat au Sénégal. En conférence de presse hier, elle a demandé aux différents partis politiques et forces vives présents au Dialogue Politique de mettre cette question sur la table.
«Un troisième mandat ! Monsieur le Président, n’y songez point !» Cette mise en garde est celle de la Commission orientations et stratégies Cos/M23 pour qui une telle situation mènerait le Sénégal au chaos. Selon le coordonnateur de la Cos/M23, les patriotes, les démocrates, bref les masses populaires lui tiendront tête jusqu’au bout. Abdourahmane Sow estime d’ailleurs qu’il n’est pas prématuré d’en parler contrairement à ce prétend le chef de l’Etat. «Nous attendons et exigeons de vous, Monsieur le Président, une posture synonyme de sagesse et d’élévation au bénéfice de la stabilité de ce pays que vous évoquez», a déclaré le jeune activiste et leader de la Cos/M23.
Poursuivant, il exige de la classe politique et de la société civile autour de la table du dialogue de lui faciliter la tâche en demandant la révision de l’article 27 de la Constitution. Ainsi, cette question sera prise en compte dans le lot des réformes qui seront issues des concertations nationales et soumises à l’Assemblée nationale. La Cos/M23 dit aussi attendre de ce dialogue de nouvelles orientations politiques, économiques et sociales qui cadrent avec nos aspirations et le respect des principes dans la mise en œuvre des politiques publiques. «Il faut éviter au Sénégal de revivre ce cauchemar de 2011, refuser de compter encore nos morts, refuser la manipulation de nos Institutions à des fins politiciennes et dilatoires, préserver la stabilité de ce pays», a fait savoir Abdourahmane Sow à Macky Sall.
LA COS/M23 DEMANDE L’AUDIT DE LA SENELEC
Par ailleurs, la Cos/M23 alerte l’opinion sur des situations à haut risque, dans la pratique de gouvernance de Macky Sall et de son équipe. Elle a exigé l’audit de la gestion de la Senelec. A l’en croire, rien ne peut justifier la hausse du coût de l’électricité alors que dans un passé récent, le ministre Makhtar Cissé alors directeur général de la Senelec louait une bonne santé financière de la société. «Les mauvais choix du régime dans les dépenses publiques sont à l’origine de la pauvreté et de la précarité actuelle ainsi que du coût élevé de la vie, du non-accès aux soins sanitaires, de l’inflation, de la menace de famine dans certaines parties du pays». La Cos/M23 apporte également son soutien à ses camarades de lutte emprisonnés depuis deux semaines en l’occurrence Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et Cie alors qu’ils marchaient pour le peuple sénégalais. Elle demande de ce fait aux populations d’être conscientes de cela et de leur retourner le bâton. Leur seul tort, selon Abdourahmane Sow, est de défendre le peuple sénégalais, de contester des politiques publiques, la délinquance financière, la contrevérité, la complaisance et la dictature. En venant massivement à la manifestation, dit-il, ce sera un signal fort pour un Sénégal du renouveau.
La Cos/M23 pense que c’est le temps de la convergence des forces travaillistes, des centrales syndicales et organisations socio-professionnelles, des associations de consuméristes, des organisations de défense des droits et libertés des citoyens et des mouvements sociaux. «Il est temps pour nous de briser les chaînes et barrages de la différence et la diversité corporative et collégiale pour nous déterminer en société forte. Pour le renouvellement idéologique, l’alternative pour un meilleur traitement à notre égard dans ce rapport de forces contre l’injustice sociale, la mal gouvernance, l’impunité, la complaisance, la dictature et pour le respect des principes démocratiques, l’heure est à l’union des forces vives de la nation», ont conclu Abdourahmane Sow et Cie.