«LA MANIFESTATION DOIT ETRE CONSIDEREE COMME UN SCANDALE DEMOCRATIQUE ET INSTITUTIONNEL DE PLUS»
Dr Babacar Diop s’est voulu très clair : «Macky Sall, après avoir perpétré son crime contre la démocratie sénégalaise, va prêter serment ce mardi 02 avril 2019 pour un second mandat à la tête de notre pays.

La cérémonie de prestation de serment du président Macky Sall prévue, ce matin, a été tournée, hier, en dérision par le leader des Forces démocratiques du Sénégal (FdS). En conférence de presse, hier, Dr Babacar Diop s’est voulu très clair : «Macky Sall, après avoir perpétré son crime contre la démocratie sénégalaise, va prêter serment ce mardi 02 avril 2019 pour un second mandat à la tête de notre pays. Cette prestation de serment n’a aucun fondement légitime. la manifestation de demain (aujourd’hui) doit être considérée comme un scandale démocratique et institutionnel de plus». Selon lui, cette manifestation«n’est pas conforme à la volonté populaire». «Nous demandons aux représentations diplomatiques de ne pas y prendre part. restant fidèle à la position de l’opposition, au lendemain du scrutin, nous rejetons, absolument, systématiquement, résolument et définitivement, les résultats préfabriqués imposés au Conseil constitutionnel. Nous ne reconnaissons pas Macky Sall comme le président légitime de la république du Sénégal. la cérémonie de demain (aujourd’hui) n’engagera que ceux qui l’organiseront. ainsi, nous demandons aux forces vives de refuser de reconnaître Macky Sall comme président de la république afin de continuer la lutte pour exiger la tenue d’un nouveau scrutin. l’opposition devra être ferme et résolue dans sa position pour ne pas tomber dans un nouveau piège», a renchéri le coordonnateur des FdS.
Les FDS vont lancer la Conférence internationale sur le Sénégal (CIS)
Dr Babacar Diop a également souligné que «le débat sur la mise en place d’un gouvernement parallèle que Forces démocratiques du Sénégal (FdS) avaient proposé à l’opposition, a permis des discussions très approfondies avec des Sénégalais de tous bords pour la construction d’une plateforme politique commune afin d’organiser la résistance populaire au Sénégal et partout dans le monde». a l’en croire, c’est la raison pour laquelle, ils ont décidé, en accord avec d’autres forces patriotiques d’ici et de la diaspora, de lancer, dans les prochaines semaines, la Conférence internationale sur le Sénégal (CiS). «paris est fin prêt pour accueillir et organiser cette Conférence internationale dans des délais très proches. les discussions se poursuivent pour déterminer de manière définitive le lieu et le format de la Conférence», a-t-il précisé.
D’après Dr Diop, la Conférence internationale sur le Sénégal (CiS) «sera un rendez-vous de tous les patriotes, démocrates et nationalistes, pour définir un agenda pour le progrès, un agenda pour le futur afin de jeter les bases de la r é v o l u t i o n citoyenne, nationale, démocratique et populaire (rCNdp). elle aura essentiellement trois objectifs: organiser la résistance populaire, conduire la lutte, construire une alternative démocratique». il a signalé que «toutes les questions qui déterminent l’avenir de la nation seront inscrites à l’ordre du jour: la résistance, le franc CFa, les Ape, la souveraineté, le pétrole et le gaz, la démocratie, la bonne gouvernance, le foncier, le statut de la femme, la jeunesse et l’emploi, les institutions, la réforme de la Justice, le développement durable».
Dr Diop sur son soutien à Idy : «Je n’ai aucun regret»
Sur la non-matérialisation de son projet d’installer un gouvernement parallèle, Dr Babacar Diop dira : «J’ai fait une proposition à l’opposition sénégalaise de mettre en place un gouvernement parallèle. Lorsque nous avons lancé cette proposition, il s’est trouvé qu’il y a beaucoup de Sénégalais qui ne font pas partie des appareils, qui ont participé à la dernière échéance présidentielle, qui ont réagi, alors que certains qui avaient participé à cette dernière présidentielle étaient plus ou moins réticents. C’est leur droit». Mais, pour lui, «le plus important, c’est le peuple en tant que tel, et beaucoup de Sénégalais ont réagi, ont participé aux débats et aux panels, pour approfondir». et de préciser: «Je ne peux rien imposer, j’ai fait simplement une proposition. Il n’a jamais été question pour nous d’installer l’instabilité au Sénégal, mais d’organiser, surtout de préparer la lutte, planifier cette lutte dans les discussions, les forums, que nous eus avec les Sénégalais d’ici, avec les Sénégalais de la diaspora. Nous sommes convenus d’approfondir l’idée du gouvernement parallèle et de nous mettre dans une perspective plus intéressante que l’idée de ce gouvernement parallèle». Quid de la position d’Idrissa Seck sur l’idée du gouvernement parallèle ? «Nous avons engagé des discussions avec le président Idrissa Seck et elles sont très profondes. on est en train d’évaluer tout de manière structurée. Ce sont des discussions avant les élections, après les élections, les perspectives politiques, gouvernement parallèle, Conférence internationale. Dans prochains jours, Idrissa et Babacar Diop vous donneront leur position de manière structurée sur ça».
Par rapport au soutien qu’il a apporté à la candidature du président de «Rewmi» lors de la présidentielle, l’ancien responsable socialiste a indiqué : «Je n’ai aucun regret. au contraire, ce fut une fierté de porter la candidature d’Idrissa Seck. Souvenez-vous, lorsque je portais la candidature d’Idrissa Seck, c’était dans un contexte extrêmement difficile. J’ai eu le courage de, non seulement, porter sa candidature, mais aussi d’organiser un Congrès d’investiture. J’ai appelé des milliers de jeunes».