«LA PRESIDENTIELLE A ETE PARTICULIEREMENT MARQUEE PAR DEUX GROSSES ANOMALIES»
La présidente de l’Alliance nationale pour la démocratie (AND)/Saxaal Ligguey, Aïda Mbodji, a fait, hier, le bilan de la Présidentielle du 24 février 2019, lors d’un un panel qui marquait le 5e anniversaire de la naissance de ladite entité.

Elle a, d’emblée, déclaré que «la Présidentielle a été particulièrement marquée par deux grosses anomalies, à savoir la restriction de l’offre politique et l’absence de candidature féminine à cause principalement de la loi sur le parrainage élaborée sans de larges concertations avec la classe politique et la société civile puis votée sans débat à l’Assemblée nationale».
A son avis, «cette loi a montré ses limites avec son application et sa mise en œuvre dans des conditions opaques. Cela a conduit à l’élimination injuste de plusieurs prétendants à la magistrature suprême et à l’absence d’une candidature féminine à l’élection présidentielle du 24 février 2019, contrairement aux scrutins de ces dernières années». D’après Aïda Mbodji, c’est pour ne pas cautionner cela, qu’elle a décidé, après l’invalidation de sa candidature, de ne soutenir aucun des cinq candidats en lice. Une décision qui, à l’en croire, a fait l’objet de larges concertations au sein de l’Alliance nationale pour la démocratie (AND)/And Saxaal Ligguey.
Pour l’ancienne présidente du Conseil départemental de Bambey, «le parrainage ne doit pas prévaloir pour les élections locales». Et de s’expliquer : «Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas la règle qui prévaut pour choisir ou bien pour éliminer en ce qui concerne le parrainage. C’est très sélectif, c’est très discriminatoire. Nous devons sonner l’alerte». «La loi sur le parrainage concernant les Locales doit être retirée. Parce que les jeunes doivent être au centre des Locales. Les jeunes doivent aller à l’assaut des collectivités locales», a-t-elle soulignée. Sur l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall, Aïda Mbodji a indiqué : «Nous n’avons jamais refusé le dialogue. Le problème, c’est que le Président a appelé au dialogue, mais nous, on n’a pas encore reçu d’invitation. On ne connait pas quels sont les termes de référence. On ne sait pas si le dialogue sera économique ou politique».