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LA RÉDEMPTION D'UN DAUPHIN

Homme fort du pouvoir socialiste au point de passer pour le dauphin de Diouf, OTD a été critiqué pour son rôle dans la chute de son mentor. Loin du pouvoir, il s’est inventé une nouvelle image qui a redonné au PS son attractivité

Sidy Diop  |   Publication 17/07/2019

Difficile de se départir d’une réputation. Lorsqu’elle vous colle à la peau, c’est souvent pour des lustres. Tanor l’a appris à ses dépens. Après la chute du pouvoir socialiste, le Premier secrétaire du Ps a longtemps vécu sous le mode de la rédemption. Presque de l’expiation. Le psychologue Mamadou Mbodj ne s’y est pas trompé en écrivant dans Le Quotidien du vendredi 19 septembre 2003 qu’il est toujours « en conciliabule avec lui-même. Au plus profond de lui-même. Là où personne ne peut le toucher et encore moins lui faire du mal ». Et il ajoute que « ça doit faire fort longtemps qu’il a élu domicile dans ce monde intérieur dont il sort d’autant moins que les garanties de sécurité qu’il y trouve, il ne les trouve nulle part ailleurs, ni avec une autre personne que lui-même ». Il est vrai que le monde extérieur a été impitoyable avec OTD aussi bien avant qu’après la chute de son cicérone, Abdou Diouf. On lui impute la responsabilité de la scission qui a été fatale à l’ancien régime socialiste avec les départs successifs de Djibo Kâ et de Moustapha Niasse, même si, dans le cas de ce dernier, c’est aussi et surtout une confrontation post-senghorienne avec le président Diouf qui a conduit à son départ. Cette réputation l’a longtemps poursuivi. Et pour se débarrasser d’une réputation, il vaut mieux changer de peau. Tanor s’y est employé, la modestie en bandoulière.

Ce Tanor qu’on disait « cassant » et « autoritaire », souvent entouré d’une cour de courtisans qui ne se voulaient que du bien, au point de provoquer l’hémorragie qui a perdu le Ps, s’est réinventé durant son séjour dans l’opposition. A l’hebdomadaire Jeune Afrique (19 décembre 2004), il fait cette confidence qui en dit long sur sa volonté de rompre avec un passé si pesant : « Peut-être ai-je été ce que vous dîtes, mais c’est du passé. J’ai pu faire des erreurs dans mon comportement et dans la gestion du parti, mais j’en ai tiré des enseignements pour essayer de me bonifier ».

LE POIDS DU PASSÉ

Intrinsèquement, il serait saugrenu de découpler la montée en puissance de l’enfant de Nguéniène au sein du Parti socialiste de la chute du régime cinquantenaire qui a dirigé le Sénégal jusqu’en 2000. L’histoire du Ps nous renseigne d’ailleurs à souhait. C’est après les élections de 1993, marquée par la perte traumatisante de Dakar par les socialistes que l’idée a germée pour la première fois de secouer l’organisation du parti pour lui donner plus de vigueur. Il fut alors retenu de constituer une commission d’orientation et de réforme des structures. Pour nombre de socialistes, le président Diouf devait prendre de la hauteur en confiant la gestion quotidienne du parti à un homme de confiance. Ibrahima Bèye, l’ancien maire de Kaolack, fut ainsi le premier à demander qu’Ousmane Tanor Dieng soit désigné pour diriger le Ps.

Le choix de Tanor sera entériné lors du fameux congrès « sans débat » du 30 mars 1996, au cours duquel, il fut élu au poste de Premier secrétaire de la formation socialiste. Un congrès resté gravé dans les annales de ce parti puisque toutes les contestations antérieures en découleront. Voici ce qu’en dit l’intéressé lui-même, huit ans plus tard : « Cette notion de congrès sans débat est un cliché. Elle a été décontextualisée pour être soumise à des critiques politiciennes. Tous les congrès du Ps, depuis sa naissance, ont toujours été le produit du centralisme démocratique » (L’Actuel n° 846 du 28 – 29 août 2004). Quand on accède au sommet du pouvoir dans un parti aussi massif que le fut la formation socialiste, on pose difficilement les pieds sur terre. Une cour de courtisans se forme très vite autour de soi. Une cour avide de privilèges et qui se fait un devoir de verrouiller l’accès au nouveau « prince ». Et Tanor, dans ses nouveaux habits, était le prince du Ps. Inaccessible tant aux journalistes qu’à la classe politique, il appliqua à son parti « les règles d’une gestion strictement administrative et autoritaire ».

On connait la suite. Habitué aux ors d’un régime tout puissant, le Ps et son personnel dirigeant devront désormais composer dans l’opposition dans un pays où la vérité du pouvoir est la seule qui vaille. La preuve, nombre de caciques socialistes ont posé armes et bagages au Pds, aussitôt après le départ de Diouf. Tanor, revenu de ses certitudes, a pourtant une lecture toute autre de la défaite des siens, avec le souci compréhensible d’atténuer le poids de ses responsabilités dans la débâcle du 19 mars 2000. « Nous avons été battus par le parti de la demande sociale, parce que les performances, sur le plan macroéconomique, ne se sont pas traduites dans le panier de la ménagère. Ceci a conduit à un fort besoin d’alternance que les Sénégalais ont exprimé » (Wal Fadjri, 26 septembre 2000). Mais cette explication ne satisfait pas les barons socialistes qui, pour l’essentiel, lui imputent la responsabilité de leurs malheurs. Dès 2000, Moustapha Kâ, par exemple, parlait de « la nécessité de la restructuration du Parti socialiste et de l’urgence d’un changement de leadership » (Le Matin, 26 juin 2000). Après Djibo et Niasse, Abdourahim Agne et Abdoulaye Diop Makhtar démissionnent du Parti et lancent leurs propres fomations politiques.

LEADERSHIP AFFIRMÉ

Mais c’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît les leaders. Cette cascade de démissions augurait d’autant plus mal de l’avenir du Ps que plusieurs responsables, au premier rang desquels Robert Sagna, l’inamovible ministre et maire de Ziguinchor, et Mamadou Diop, l’ancien maire de Dakar, avaient réclamé la démission de Tanor, responsable, selon eux, de la débâcle. Ils finiront par démissionner du Ps. Le 22 mars 2000, une partie du bureau politique avait même tenté de débarquer le premier secrétaire. En vain. Une seconde offensive avait été déclenchée, sans plus de succès, au lendemain des élections législatives d’avril 2001. Mais Tanor a su tenir devant les bourrasques de la contestation.

L’opposition lui a permis de réaliser ce que le pouvoir ne lui a pas assuré : fédérer le Parti socialiste autour de son nom. En vérité, l’homme a su tenir la maison socialiste, aidé par une bonne culture de l’État et par son expérience. Qui plus est, sa théorie d’opposition républicaine a servi à remodeler l’opinion que nombre de ses compatriotes se faisaient de lui. Le mérite d’Ousmane Tanor Dieng, c’est donc d’avoir maintenu le Ps debout après 2000. Et d’en avoir fait un parti fort, un des pilliers de la grande coalition gouvernementale qui dirige le Sénégal depuis 2012.

30 MARS 1996 : Le jour où tout a changé

La légende voudrait que le président Senghor demanda un jour qu’on lui trouvât quelqu’un « sachant écrire » et c’est ainsi que débuta sa carrière au plus haut sommet de l’Etat. Une ascension fulgurante qui s’est faite au détriment de nombre de barons socialistes.

Né le 7 octobre 1947 à Nguéniène, en pays sérère, Ousmane Tanor Dieng a très tôt (dès trois ans) fréquenté l’école coranique. Lycéen à Mbour, il s’adonnait aux travaux champêtres pendant les vacances scolaires, d’où peut-être sa proximité avec un électorat essentiellement rural dans le département de Mbour. C’est un homme fermé, presque austère et qui a été rarement pris en flagrant délit de rire. Personne ne l’a vu sortir de ses gonds parce qu’il est véritablement le maître de ses émotions (peut-être que la pratique du karaté l’y aide). Le futur Premier secrétaire du Ps, moulé par le fameux Bureau organisation et méthode senghorien (Bom) est un adorateur du travail bien planifié. On lui reproche même un rigorisme trop en déphasage avec la réalité du terrain politique. Le ministre d’Etat chargé des Services et Affaires présidentielles est un diplomate de carrière. Il entre aux Affaires étrangères à 28 ans, comme chef de la Division Afrique. Il est ensuite appelé, au bout de deux ans, à la tête de la Division Onu en même temps qu’il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Senghor le fait venir à ses côtés en 1978 comme conseiller diplomatique. Fonctions qu’il gardera à l’avènement de Diouf. Mais il gravit très vite les échelons et se retrouve deuxième directeur de cabinet de Diouf après le départ de Moustapha Kâ en 1988. Trois ans plus tard, en 1991, lors de la formation du premier gouvernement d’ouverture et de rassemblement, il est nommé ministre directeur de cabinet du président. Il a l’oreille de celui-ci et sa confiance. Et c’est lui que Diouf envisage de confier la gestion du parti.

Lors du 13è congrès du Ps du 30 mars 1996, communément appelé « congrès sans débats », un nouveau secrétariat exécutif de trente-quatre membres présidé par Ousmane Tanor Dieng est porté sur les fonts baptismaux. Dans l’ancien Bureau politique, les secrétaires nationaux étaient égaux en droit devant le secrétaire général du parti. Le nouveau secrétariat exécutif est coiffé hiérarchiquement par un patron qui assiste le président du parti et reçoit de lui ses directives.

La première conséquence de cette « mutation », pour parler comme Mbaye-Jacques, c’est le renouvellement de l’organe dirigeant du Ps, le Bureau politique, avec le départ, notamment de Djibo Kâ, farouche contempteur de la Refondation, André Sonko, Lamine Diack, Cheikh Hamidou Kâne Mathiara, Abdoul Aziz Ndaw, Abdoulaye Diaw Chimère, Arame Diène et… Mbaye-Jacques Diop.

Ils sont remplacés par une nouvelle génération politique de onze membres qui ont la particularité d’avoir tous commencé la politique sous l’ère Diouf : Mame Bounama Sall, Cherif Macky Sall, Abdoulaye Makhtar Diop, Abdourahim Agne, Sandigui Baldé, Kalidou Kénémé, Assane Diagne, Aminata Mbengue Ndiaye, Abibatou Mbaye et Pape Babacar Mbaye. Une équipe de franc-tireur pour le nouveau patron du parti. L’autre partie du Bp, des confirmations pour l’essentiel, sera constituée par Daouda Sow, Amadou Bator Diop, Mamadou Diop, Jacques Baudin, Abdourahmane Sow, Moustapha Kâ, Abdoulaye Diack, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, Landing Sané, Robert Sagna, Mata Sy Diallo, Christian Valentin, Mamadou Faye, Khalifa Sall, Oulimata Diome et Alassane Dialy Ndiaye.

Abdou Diouf, surpris par la facilité déconcertante avec laquelle son scénario s’est déroulé, sans anicroche, adresse une flopée de louanges sur les congressistes et surtout portraiture son poulain Ousmane Tanor Dieng sous des traits fort qui en disent long sur l’affection qu’il lui porte : « Ousmane Tanor Dieng est un garçon remarquable, un jeune homme plein de vertus, de talents, de courage, de compétence, d’une loyauté et d’un engagement sans pareils. Vous m’avez comblé en m’élisant président du parti et votre prochain candidat, vous m’avez davantage comblé en me donnant les moyens d’y parvenir en élisant Ousmane Tanor Dieng, Premier secrétaire ».

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