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8 juin 2025
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LA RENAISSANCE D’UN PHOENIX REDOUTABLE

La rentrée solennelle de l'école du Parti Socialiste marque une volonté de reconquête des consciences, mais plusieurs voix s'interrogent sur la pertinence de ce modèle à l'heure où les idéologies semblent céder le pas aux coalitions d'intérêts

O. Baldé  |   Publication 20/05/2025

Le Parti socialiste revient à ses fondamentaux qui ont toujours façonné son fonctionnement et raffiné ses militants. La formation militante qui était «sacrée» a été abandonnée depuis belle lurette au grand dam des sympathisants qui ne bénéficient d'aucune formation. Le contact avec le pouvoir depuis 2012 a plongé l'école du parti dans le coma. Mais les responsables ont décidé de rouvrir «l'école socialiste». D'où la tenue samedi de la rentrée solennelle de l'École du Parti Socialiste qui doit impérieusement réactualiser son référentiel. D'ailleurs, certains s'interrogent même sur la pertinence de l'école dans ce contexte de percée du populisme et le changement de paradigme et de rupture sémantique dans le discours politique.

Jadis passage obligé de tout militant du parti socialiste qui ambitionne de gravir tous les échelons pour se faire une place dans l'instance dirigeante, l'école du parti est à ses années sombres. «Sa vocation est d'informer et de former les jeunes socialistes. L'école est née dans un contexte particulier des partis idéologiques et chacune des idéologies correspondait à une forme d'économie. Il fallait que les jeunes militants fassent la différence entre les idéologies et les systèmes économiques», rappelle Ousseynou Keita, secrétaire général de l'union communale du Ps de Thiès et membre du bureau politique.

Lors de ces rencontres, le militant était entretenu sur l'histoire du parti socialiste, son organisation et sa vision politique et économique, renchérit, Alioune Badara Faye membre du Secrétariat exécutif national du Ps et secrétaire général de la 17e coordination du Ps de Guédiawaye. Plusieurs sujets étaient évoqués, notamment sur la démarche de la gauche, la place des socialistes sans occulter la géopolitique internationale. C'était le choc des idées et la gauche sénégalaise avait une force de proposition inégalable.

Mais toutes ces belles idées et théories qui façonnaient les militants des partis se sont assombries depuis l'avènement de la première alternance du Sénégal en 2000. «Depuis que le PS est allé à l'opposition en 2000 et qu'il est revenu aux affaires en 2012 avec l'élection de Macky Sall, le parti est absorbé par les coalitions. On n'est plus en mesure de tenir certaines activités inhérentes au fonctionnement du parti, comme l'école du parti. Le parti est négligé au profit de la coalition (Front siggil Sénégal & Benno Bokk Yaakaar)», constate M. Faye, responsable socialiste à Guédiawaye.

La renaissance de l'école du parti

Le parti socialiste qui a perdu de son charme au fil des alternances politiques, veut faire renaître l'école du parti pour préparer les jeunes militants aux prochaines batailles électorales. C'est pourquoi le maire Alioune Ndoye a initié samedi la rentrée solennelle de l'Ecole du Parti Socialiste. Le responsable socialiste de Dakar Plateau veut rendre au parti ses lettres de noblesse. Il est en train de redonner espoir aux jeunes socialistes et à la gauche sénégalaise.

«Je demeure convaincu que la Gauche ne reprendra la main, dans notre pays et ailleurs, que si elle se réinvestit dans le champ de la formation, celui de l'élévation intellectuelle amenant non pas seulement à comprendre le monde, mais aussi à vouloir le transformer, à savoir pourquoi et comment le transformer pour qu'il soit plus digne des humains», déclare Samba Sy, secrétaire général du PIT animant la conférence.

Toutefois, il relève un paradoxe des temps présents : le divorce entre la grande disponibilité des matériaux d'éducation et de formation, leur accessibilité due à la profusion de leurs moyens de diffusion, et le seuil d'élévation intellectuelle et d'exigence spirituelle des humains. «Autrement dit, alors que les moyens d'apprendre, de se façonner, de se forger intellectuellement connaissent une très grande expansion, il y a pourtant beaucoup d'inculture, beaucoup d'ignorance, une sorte de terrible sécheresse de la pensée. Comme si se baisser devenait d'autant plus difficile que ramasser était facile», a-t-il souligné.

«Qui gagne, dans la durée, la bataille des idées, remporte le combat»

Pour cette raison et bien d'autres, les militants de la justice sociale, ceux aspirant à la liberté bien comprise, ceux rêvant de paix et de progrès, ceux-là ont du pain sur la planche. «Il leur faut se retrousser les manches et se convaincre définitivement que qui gagne, dans la durée, la bataille des idées, remporte le combat. Il nous faut donc nous former, il nous faut connaître ; il nous faut affûter notre esprit critique pour devenir moins vulnérables aux chants des sirènes. Nous avons à aller à la rencontre de nos semblables pour leur montrer qu'il n'y a pas d'alternative viable au fait de prendre les autres pour des personnes d'égale dignité, ayant les mêmes droits, les mêmes devoirs et dont le commerce intelligent avec nous ferait notre bonheur à tous. Le Président Léopold Sédar Senghor ne nous engageait-il pas, à raison, à travailler à être de notre temps, à nous préparer à cette incontournable civilisation du donner et du recevoir ?», préconise le leader du PIT.

C'est la seule manière de renouer avec l'essence de la politique, nous allons édifier des cités où il fait bon vivre pour tous. «A l'évidence, les moyens d'y arriver aujourd'hui existent plus qu'hier. Ce qui reste, c'est la volonté ou l'envie de s'investir. Pas seulement pour soi, mais aussi pour les autres, pour l'humanité entière», conseille M. Sy devant les socialistes et Me Aïssata Tall Sall.

Interrogations sur la pertinence de l'école

Cependant, on s'interroge sur la pertinence de l'école du parti dans ce contexte de populisme. À moins que les socialistes réactualisent leur référentiel au contexte politique puisque les idéologies sont rangées dans les tiroirs et les partis sont mus au gré des intérêts politiques de l'heure. D'où les accointances entre libéraux et socialistes. On retrouve tout dans la coalition surtout au pouvoir. D'ailleurs, c'est la perte de sa boussole qui a égaré la gauche sénégalaise qui est déliquescente. Depuis qu'elle a goûté au pouvoir, elle a perdu ses idées, ses principes, bref son idéologie.

«Dans le contexte d'aujourd'hui, on accède au pouvoir sans formation militante. Les paradigmes ont changé. On est maintenant dans une logique de discourtoisie et de rupture de sémantique, ce qui fait que ceux qui étaient favorables aux débats d'idées ont peur de se prononcer. C'est pourquoi je me pose la question sur l'utilité de l'école du parti», s'interroge Ousseynou Keita. Il redoute que les militants puissent avoir un champ d'application de leur formation.

«La pensée populiste a ceci de préjudiciable qu'elle procède par raccourci et simplification abusive»

Une interrogation partagée par Samba Sy qui parle d'une époque poreuse au populisme et exposée à de grands risques. «Nous en sommes à une phase de développement de l'humanité d'une particulière complexité, une sorte de tournant dans lequel plus qu'avant, l'aventure humaine est menacée par ses propres conquêtes. (...). Or, dans le fond, tous ceux-là préconisant un certain souverainisme, ceux-là imputant toutes les difficultés vécues aux ''autres'' qui en seraient, à titre principal, la cause, tous ceux qui préconisent une culture du renfermement et du repli parce qu'estimant que les autres les encombrent. Ceux-là qui font légion et développent ici et là un discours faisant tilt, ne mettent-ils pas la commune humanité en danger ?» fait constater le leader du PS.

À l'en croire, la pensée populiste a ceci de préjudiciable qu'elle procède par raccourci et simplification abusive. «Elle a ceci de redoutable qu'en flattant les ego, elle fait oublier que tout pour moi et autrui pour autrui. Ne pas le comprendre, c'est oublier que notre langue est une langue parmi d'autres, notre pays un pays parmi d'autres, notre religion une religion parmi d'autres. Ne pas le voir, c'est verser dans cette insoutenable contradiction faisant que l'on désire profiter des autres en les rejetant, jouir de leurs apports en récusant leur droit à l'existence. Il faut donc combattre le populisme parce qu'à l'évidence, il met le monde en danger. Les idées simples et manichéennes dont il est porteur sont nocives et contraires à ce que la raison bien conduite devrait amener à épouser, à cultiver, à partager», exhorte-t-il les socialistes.

«Qui gagne la bataille de la conquête des consciences installe son leadership politique»

Malgré la percée du populisme qui est en passe de phagocyter les idéologies, le responsable socialiste Alioune Badara Faye pense qu'il faut dupliquer les écoles du parti à la base. «Il faut que les coordinations prennent le relais à la base pour mobiliser et former les militants», préconise le socialiste qui continue de croire à l'importance de l'école du parti dans la conquête du pouvoir.

«Si nous convenons qu'il y a urgence pour nous de retourner aux études, si nous adhérons tous à l'idée que qui gagne la bataille de la conquête des consciences installe son leadership politique, il reste à nous persuader que nos référentiels ont besoin d'être actualisés. Autrement dit, nous devons urgemment nous convaincre que tout n'a pas déjà été dit, réfléchi et pensé, y compris par ceux qui sont de notre famille de pensée. Plus que jamais, nous devons admettre que le marxisme, pour prendre cet exemple, est loin d'être un dogme parce qu'il est un guide pour l'action», a soutenu Samba Sy. Il est temps, à son avis, de retrousser les manches et de convaincre avec Marx que l'humanité ne se pose que les problèmes qu'elle peut résoudre.

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