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LA TRADITION SÉNÉGALAISE DE LA PRESTATION DE SERMENT

La cérémonie telle que pratiquée au Sénégal, est "une marque distinctive" du système politique sénégalais, un évènement qui "tend vers la cohésion nationale", selon l’historien et archiviste-paléographe Saliou Mbaye

Publication 02/04/2019

La cérémonie de prestation de serment du président de la République, telle que pratiquée au Sénégal, est "une marque distinctive" du système politique sénégalais, un évènement qui "tend vers la cohésion nationale", soutient l’historien et archiviste-paléographe sénégalais Saliou Mbaye.
"La cérémonie de prestation de serment est une marque distinctive du pays", a soutenu le professeur Mbaye, notant que si cet évènement est déclaré jour férié par la Constitution du Sénégal à partir de 1963, ailleurs, il ne l’est pas.

Le président Macky Sall, réélu pour un mandat de 5 ans à la faveur du scrutin présidentiel du 24 février dernier, va prêter serment mardi au Centre des expositions de Diamniadio, dans le département de Rufisque (banlieue de Dakar).

Cette audience solennelle se déroulera en présence notamment de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que de plusieurs personnalités et délégations étrangères qui ont déjà confirmé leur participation.

En France, pays dont le système politique et administratif a grandement inspiré celui du Sénégal, le président, au moment de son investiture, "ne prête pas serment", a indiqué l’historien et archiviste sénégalais.

"Aux Etats-Unis dont s’est inspiré le Sénégal pour organiser sa séance de prestation de serment, ce sont uniquement les agents fédéraux du District de Columbia et des comtés environnants qui sont en congé ce jour-là", a-t-il encore fait savoir.

La prestation de serment du nouveau président de la République, jour chômé et payé au Sénégal, devient ainsi "un événement de dimension nationale", souligne Saliou Mbaye.

"C’est un événement qui tend vers la cohésion nationale. Celui qu’on va installer (…) est le président de tous les Sénégalais. C’est lui qui incarne la Nation sénégalaise", explique l’ancien directeur des archives nationales du Sénégal (ANS), se disant favorable à la participation des citoyens à la cérémonie de prestation de serment du président de la République.

"On va vers un nouveau départ. On va faire en sorte que ce qui est devant nous soit encore meilleur que ce qui est derrière nous. Ce n’est pas un événement banal, le peuple est en communion avec son président de la République. Il ne faudrait que s’en réjouir et souhaiter que cet événement débouche sur un meilleur avenir pour le pays", dit-il.

Il rappelle que c’est en 1964 que la Constitution "avait fixé le texte qui sera prononcé par le président élu lors de la cérémonie de prestation de serment", lequel "commence ainsi : +En présence de Dieu et devant la Nation sénégalaise (…)".

Selon lui, certains s’étaient élevés à l’époque contre ce texte, arguant que le Sénégal est un Etat laïc et faisant valoir que "la géographie politique du Sénégal a changé et il se pourrait demain que le président de la République élu, ne soit pas un croyant". 

"Peut-il être athée ou agnostique ? Pour eux, il serait plus prudent de revenir" à l’expression : "Devant la Nation sénégalaise (...)’’, a-t-il noté, relevant que ce débat est revenu en 2000 avec l’élection d’Abdoulaye Wade à la tête du pays, qui a consacré la réintroduction de la notion : "Devant Dieu (…)".

Le texte de la prestation de serment se présentant désormais comme suit : "Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité territoriale et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine".

Sous cette forme, l’engagement du président de la République à "respecter la Constitution" et à "défendre l’intégrité du territoire", renvoie à ce qu’on attendait d’un chef dans la société traditionnelle, c’est-à-dire qu’il ne fuit pas devant l’ennemi, note l’historien.

Outre des considérations matérielles, sociales et d’autres relatives à la paix, le texte "termine toujours en faisant référence à l’unité africaine", le Sénégal ayant "toujours été partisan de l’unité africaine et cela se reflète dans la prestation de serment faite par le président de la République devant son peuple et devant Dieu", a-t-il mentionné.

En 1960, signale l’archiviste-paléographe, le président Senghor était élu par le Congrès et dans la Constitution, il n’était nullement écrit qu’il devait prêter serment.

"Il faudra attendre avec la modification de la Constitution en 1963 pour que le président Senghor soit soumis à une prestation de serment. Il avait fait cette prestation de serment le 9 décembre 1963 à l’Assemblée nationale", a précisé l’universitaire.

Selon Saliou Mbaye, il y eut "un débat entre le président Senghor qui voulait que la séance se déroula au stade pour lui donner un caractère public et le président de la Cour Suprême Isaac Forster. Ce dernier s’y était opposé, soulignant que son déroulement au stade enlèverait à la prestation de serment toute sa solennité".

"Le président Senghor, très respectueux du droit, se plia donc à la volonté du président Isaac Forster en tenant la prestation de serment à l’Assemblée nationale", fait-il remarquer.

Avec l’arrivée du président Abdou Diouf au pouvoir en 1981, "un cas exceptionnel" faisant suite à la démission de Léopold Senghor, "la prestation de serment s’est faite au Palais de justice devant Kéba Mbaye, le président de la Cour Suprême". 

A cette occasion, note l’historien, le discours du juge Kéba Mbaye "est resté dans la mémoire collective, en soulignant que +les Sénégalais sont fatigués+".

À partir de 1983, le président Diouf revient à l’Assemblée nationale où il va prêter serment devant le président de la Cour Suprême, d’après Saliou Mbaye, selon qui "le caractère populaire ne nuit pas à la solennité de la prestation de serment. Il faudrait simplement qu’on définisse l’espace dans lequel cette séance va se tenir".

Aussi, le président Wade, nouvellement élu en 2000 à la faveur de la première alternance politique au Sénégal, a prêté serment au stade Léopold Sédar Senghor, en présence de plusieurs chefs d’Etats africains.

"Des cloisons ont été aménagés pour préserver le caractère solennel de la cérémonie, a-t-il rappelé, soulignant que "c’est l’aspect le plus important".

En 2012,Macky Sall avait prêté serment sous un chapiteau installé dans l’enceinte de l’hôtel Méridien.

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