LE FDR EN ORDRE DISPERSÉ AU DIALOGUE
Le front pour la défense de la démocratie et de la république, une entité regroupant plusieurs partis de l’opposition, se dirige en ordre dispersé vers le dialogue national du 28 mai prochain sur le système politique

Le front pour la défense de la démocratie et de la république (Fdr), une entité regroupant plusieurs partis de l’opposition, se dirige en ordre dispersé vers le dialogue national du 28 mai prochain sur le système politique sénégalais. Pendant que l’alliance pour la république (APR) de Macky Sall a décidé de boycotter, des formations membres du front ont marqué leur adhésion aux concertations.
Partira ou ne partira pas. La question traverse tous les états-majors politiques de l’opposition avec l’appel au dialogue sur le système politique sénégalais qui doit se tenir du 28 mai au 4 juin prochain. Même si la décision est prise souverainement au sein de chaque parti politique, elle risque d’avoir d’autres implications sur la position unitaire affichée par une partie de l’opposition regroupée au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr).
D’ailleurs, la formation politique de l’ancien Président Macky Sall a décidé de boycotter le dialogue non sans dénoncer «une machination orchestrée» contre ses membres. Mais il faut reconnaître que d’autres partis partageant le même front avec l’Apr affichent d’autres positions.
L’As a appris que lors de sa rencontre d’échanges de ce samedi, la plateforme Taxawu Sénégal dirigée par l’ancien maire de Dakar s’est penchée sur le dialogue. Pour le moment, la position qui se dégage au sein de la formation politique, c’est de répondre au dialogue. Car les camarades de Khalifa Sall se définissent comme des partisans du dialogue. «Nous ne pouvons être hier (ndlr, l’appel au dialogue de Macky Sall) l’apôtre du dialogue et aujourd’hui refuser de dialoguer», souffle-t-on dans les rangs de Taxawu Sénégal.
Même ton du côté du Parti des libéraux démocrates dirigé par l’ancien ministre Oumar Sarr. C’est lui himself qui en a fait l’annonce. Lors de la cérémonie officielle du Gamou de Dagana, en présence de la présidente de la coalition «Diomaye Président», Aida Mbodj, Oumar Sarr a confirmé la participation de son parti au dialogue national initié par le Chef de l’État.
Le ton reste le même dans les rangs de la Ligue démocratique également membre du Fdr. Invité de l’émission «Point de vue» sur la Rts, Nicolas Ndiaye semble prendre position en faveur d’une participation au dialogue. «Il y a énormément de raisons de participer au dialogue, même si les hommes de PASTEF ne cessent de tenir des propos incorrects envers l’opposition», a déclaré le Secrétaire général de la LD qui pense que ce dialogue est une opportunité pour faire entendre la voix de l’opposition.
Même s’il estime que la confiance dans le processus de réforme est fragilisée notamment par le retard de l’application des conclusions des assises de la justice, tenues en juin 2024, Nicolas Ndiaye considère que c’est au sein du dialogue que l’opposition doit faire valoir ses revendications et interpeller les autorités sur les failles du système : «Il faut aller au dialogue pour dire à l’autorité ce qui ne va pas», a-t-il défendu.