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PAR Djibril Ndiogou Mbaye

LE MONOLOGUE NATIONAL DU 28 MAI OU LE PROJET DE DIALOGUE ÉLECTORALISTE DE PASTEF

EXCLUSIF SENEPLUS - Les termes de référence sont truffés de figures imposées. Comme tous les régimes précédents, Pastef, à peine arrivé au pouvoir, prépare déjà les prochaines présidentielles. Il s’apprête a tailler le système électoral à sa mesure

Djibril Ndiogou Mbaye  |   Publication 22/05/2025

Pastef amorce son plan politique, élections vision 2029

C’est le bal des débutants. Un bal hautement politique.

Une soirée entrée libre ou tout le monde est convié ou presque. Même les adversaires politiques les plus farouches, qu’on a pris la peine d’entraver avant le jour-j, avec des boulets judiciaires, ont reçu leur carte d’invitation collective…par voie de presse , avec promesse de  tapis rouge et petits-fours. Mais pour ces derniers à qui l’exécutif a promis la géhenne, le mot « four », même « petit », n’est pas de bonne augure. Ce n’est pas le cas de ceux qui ont en « projet » la refonte du système électoral dans son entièreté. Pastef est d’attaque.

Après le lancement du plan économique  Sénégal vision 2050, les nouvelles autorités embrayent, sans attendre, sur la déclinaison politique du « projet », avec une forte connotation électoraliste. Il s’agit de sa vision du système électoral, qui doit lui permettre de réitérer sa victoire de 2024 à souhait. Ainsi, aux élections présidentielles succèderont les sélections présidentielles avec une foison de partis passée au tamis d’un système électoral plus draconien.

C’est à croire que l'assertion selon laquelle « les hommes passent, le système demeure » est immuable au Sénégal. En effet, comme tous les régimes précédents, Pastef, à peine arrivé au pouvoir, prépare déjà les prochaines présidentielles. Il s’apprête a tailler le système électoral à sa mesure.

Il a à cœur de réformer ce  système,  tellement « imparfait » qu’il avait  eu raison des viles intentions de troisième mandat prêtées au président Macky Sall, validé la candidature du détenu-Diomaye, alors sous le coup de chefs d’accusations gravissimes, rejeté le report des élections et consacré la victoire historique du parti des « Patriotes». C’est ce même système, paré de ses « vilaines imperfections » qui nous avait offert en prime cette mémorable et émouvante montée des marches du parvis du palais par le duo Diomaye-Sonko, qui a fait pâlir « la Croisette » de jalousie et qui m’avait fait couler une larmichette de fierté en mon pays et la maturité de son…système électoral. Mais on le sait bien, la perfection est un vilain défaut.

Certes, il faut, à la décharge du président, reconnaître que la pléthore de partis n’est pas sain, que le financement des partis politiques est une nébuleuse et que le système actuel, comme tout dans la vie, est perfectibl . Mais de là à convoquer un dialogue politique national en ces temps de disette économique ne semble prioritaire que pour lui et son parti.

Qu’a cela ne tienne, Pastef dialoguera. C’est le diktat du vainqueur. Le vainqueur impose, le vainqueur dicte sa loi avec plus ou moins d’arrogance, n’en déplaise aux perdants.

Quelle urgence pour ce dialogue politique national ?

C’est le président Diomaye, maître des horloges, qui sonne l’heure des pourparlers et il a décidé qu’il est l’heure de dialoguer !

Dialoguer pour trouver des réponses aux questions cruciales ou dialoguer pour meubler le temps économique et social qui ne passe pas ou qui prend son temps ?

En tout cas, le citoyen lambda pourrait avoir du mal à comprendre l’opportunité, la pertinence et surtout l’urgence d’un dialogue politique national sorti de nulle part, au moment ou le peuple harassé, dépité et blasé mais digne,  semble s’être emmitouflé d’un silence lourd de sens à quelques encablures de la Tabaski (quelle idée!). Un dialogue économique serait plus à propos face à un tissu économie sclérosée depuis une année.

En effet, la priorité n’est pas la même d’un bord à l’autre de la scène nationale.

Alors que l’aiguille de l’horloge politique des « patriotes » tourne à plein régime, celle de l’opposition semble grippée sur l’heure de la reddition des comptes, embourbée qu’elle est dans d’inextricables démêlées avec l’implacable dame justice. Reddition des comptes oblige.

Les acteurs économiques, quant à eux, ont déjà bradé leur horloge sur le marché, pour faire face à une activité léthargique et des charges sociales incompressibles qui les écrasent, ils ne dialogueraient que pour une reprise économique.

Quelle crédibilité donner à ce dialogue ?

En 2015, le Nobel de la paix a été décerné au « quartette », c’est-à-dire le regroupement des principales organisations de la société civile tunisienne à l’origine du dialogue national et qui avait établi le socle politique nécessaire pour réformer en profondeur la Constitution et les institutions du pays, a l’issue du « printemps arabe ».

Donc le dialogue national est une approche sérieuse. Il est crédible lorsqu’il s’appuie sur une initiative consensuelle et une très large participation. Et aucun de ces mots n’est vain.

La crédibilité d’un dialogue se trouve dans les qualités des acteurs avec en « guets-stars » les partis politiques les plus représentatifs. Les organisations de la société civile étant plus des facilitateurs et des arbitres, dans l’entendement le plus commun. Ce dialogue a une vocation politique et devrait entraîner des conséquences politiques. Il doit donc être porté par les acteurs politiques, tous les acteurs politiques, pour plus de crédibilité.

De prime abord, cette initiative unilatérale rappelle le tripatouillage habituel dont sont coutumiers les politiciens. Mais les termes de référence renseignent que ce dialogue est plus ambitieux qu’un simple tripatouillage. Il appelle une mutation totale du système électoral.

En effet, il s’agit ici d’un dialogue politique qui doit conduire à des réformes politiques cataclysmiques, à en croire les prémonitions de l’omniprésent député M. Amadou Ba, lors de sa sortie interprétative des TDR du dialogue national.

Certaines voix ont critiqué la convocation d’un dialogue en période stable. Pour ces critiques, un « dialogue ne se fait qu’en période de crise et le premier ministre prend le contre-pied du président de la République en déclarant qu’« il n’y a pas de crise politique au Sénégal ». En réalité, il n’y a aucune contradiction entre le président Diomaye et son premier ministre ou plutôt le president du parti Pastef.

En effet, il est de bon goût politique et même intellectuel de dialoguer en dehors de toute crise. Le dialogue peut ne pas s’appuyer sur une urgente nécessité. Il peut être impulsé par une recherche d’efficacité ou de performance, comme par un besoin d’anticiper, de prévenir, corriger ou réformer.

C’est cette dernière hypothèse qui semble sous-tendre la démarche de Pastef. Dans le cas d’espèce, la crédibilité du dialogue ne sera consacrée que par la participation la plus large des acteurs politiques et surtout de l’opposition « significative ». C’est-à-dire celle qui est arrivée juste après le parti au pouvoir.  C’est la raison pour laquelle, le « timing » n’est pas idéal pour un dialogue honnête et inclusif car l’APR , premier parti d’opposition n’est pas dans les conditions d’y répondre positivement.

La démocratie est un système politique de gentlemen. Elle n’est compatible qu’avec la politique au sens noble du terme. Celle qui est pratiquée par des acteurs honnêtes loyaux et respectueux des règles du jeu. Cest ainsi que la légitimité, la crédibilité et la grandeur d’une victoire, lors des joutes politiques, ne se mesurent qu’à l’aune de la participation la plus inclusive et la plus consensuelle.

Un dialogue se fait en période d’accalmie et de paix sociale. Aujourd’hui, le climat judiciaire délétère n’est pas le meilleur moment.

L’APR sera absent de ce rendez-vous peu galant, sciemment fixées au moment où il est en train de rendre compte à la justice. Il décline cette invitation à danser un tango endiablé qui pourrait lui valoir un croche-pattes politiquement incorrect, dont les patriotes sont d’éminents experts. Il espère ainsi, par ce boycott, dénuer ce dialogue de sa crédibilité. Le rôle de l’opposition n’est-il pas de s’opposer ?

L’autre partie de l’opposition, les  « résidus » selon le surnom affectueux de leur bourreau, commence à sortir de son hibernation politique en ordre dispersé. Elle rasera les murs pour assister au bal. Elle pourra ainsi dévorer avec des yeux d’envie le slow lancinant entre Pastef et ses inconditionnels affidés, sur le rythme langoureux des morceaux choisis, distillés par le jukebox de la société civile. Ils veilleront surement a ne pas trop s’embrasser au risque de mal s’étreindre.

Au bout de la nuit, ce bal des débutants devrait conduire à une apothéose de mesures favorables à la majorité présidentielle avec des affidés qui se sont déjà couchés par terre depuis la dernière élection présidentielle pour remettre obséquieusement et sans condition, une procuration sur tous leurs comptes politiques et un chéquier en blanc paraphé de leur plus belle signature.

Des visées électoralistes avérées

Les termes de référence sont truffés de figures imposées, curieusement superposables à la vision et aux intérêts politiques et électoralistes des « Patriotes ».

L’inscription automatique des jeunes dès leur majorité en est une parfaite illustration.

En effet, la lecture des résultats des dernières élections et du vivier électoral des « Patriotes » sénégalais montre que les jeunes sont les porteurs du « projet ». Le vote-Pastef , la réélection en 2029 sera jeune ou ne sera pas. Pastef le sait , il s’y prépare.

il ne faudrait pas avoir que des mauvais préjugés, car Pastef, s’il est droit dans ses bottes de purificateur du système, peut l’avoir convoqué aussi avec de bonnes intentions. Le cas échéant, les boycotteurs auraient raté quelque chose.

En effet, le dialogue serait l’occasion d’être acteur du changement et d’avoir accès à la tribune pour défendre leur position.

En plus, pour une fois que les conclusions ne seraient pas entérinées par un vote, elle devrait en profiter pour faire valoir ses positions sur un mécanisme qui au final s’appliquera « erga omnes », c’est-à-dire à l’égard d’eux tous, irrémédiablement.

Vers des sélections présidentielles et législatives

À l’issue de ce dialogue, rien ne sera plus jamais pareil pour les partis et les élections.

Si l’exécutif veut duper son monde en venant avec un haut couturier afin de se tailler un costume à la mesure de son ambition, ça se saura. Mais en fait, Pastef ne veut duper personne. Il a le courage de son monologue national, unilatéralement programmé. M. Amadou Ba en précise les contours : « Le Dialogue politique va créer un cataclysme juridique avec des nouvelles règles de création des partis politiques, leur structuration, leur financement, les conditions de participation aux élections, la nouvelle Autorité de régulation des élections, le Code électoral, le statut de l’opposition et son chef, le bulletin unique, l’enrôlement automatique des jeunes dès leur majorité, etc. ». Rien que ça !

Il faut reconnaître que les enjeux sont importants. La pléthore de partis est une aberration politique qui mérite qu’on s’y penche, tout comme le financement des partis. C’est l’un des éléments de sélection les plus pointus, l’argent étant le nerf de la guerre. Il sera le point le plus sensible, car les partis politiques sénégalais ont tous des mécanismes de financement opaques voire occultes. La débauche de gros cylindrés pendant les campagnes parle d’elle-même.

Le maintien des caisses noires, après chaque présidentielle malgré les promesses électorales, renseigne sur la destination au moins partielle de ces fonds opaques, soumis à la loi du silence.

Les financements aux provenances douteuses, assimilés à des cotisations ou des dons, difficilement traçables, posent, au-delà de la question déontologique, un réel problème d’égalité de tous les partis devant les élections. Il conviendrait d’éviter que ceux qui, arrivés au pouvoir et donc ayant accès à des moyens illimités, ne soient tentés de réduire les moyens de financement de l’opposition à une peau de chagrin.

Aussi, même avec des contraintes judiciaires, faudrait-il aller au bal. Parce que c’est au bal que se définiront les règles qui permettront aux partis d’exister et aux candidats de se présenter aux prochaines sélections présidentielles ou législatives.

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