LES SOUFIS MONTENT AU CRÉNEAU POUR DIAKHATÉ
Les intellectuels soufis accusent le gouvernement de "piétiner toutes normes de séparation des pouvoirs" et demandent l'arrêt des "interpellations tous azimuts" contre les opposants

L’arrestation de Moustapha Diakhaté continue de soulever des vagues d’indignation. Cette fois-ci, c’est le Cercle des intellectuels soufis qui s’est joint au concert des frustrations. Il ne cautionne pas l’interpellation de l’ancien président du Groupe parlementaire Bby. Ainsi, les membres de ce cercle ont montré, dans un communiqué rendu public, leur désapprobation face à ce qu’ils qualifient de «dérive dictatoriale visant à légitimer des pratiques de violations graves des droits et de la liberté fondamentale».Pour eux, «le gouvernement est en train de piétiner toutes normes de séparation des pouvoirs».
Suffisant pour tirer sur la sonnette d’alarme. Car ils n’arrivent pas à expliquer les actes posés par la Direction des investigations criminelles.
«Depuis quand critiquer le protocole du Président est-il devenu une enfreinte à la loi ?», se demandent les membres du Cercle des intellectuels soufis. Estimant que les autorités actuelles foulent aux pieds les principes du Droit les plus élémentaires, ils pensent «qu’on est en train d’aller droit dans une posture de dictature». C’est pour cette raison qu’ils demandent au pouvoir d’arrêter ces interpellations tous azimuts à l’endroit des opposants.
«Le Cercle des intellectuels soufis s’est toujours investi et évertué intellectuellement à faire advenir au Sénégal une justice intelligente et intelligible, vivante et visionnaire, qui se départit de son rapport infantile avec l’autorité», ont-ils rappelé.