LES TDR VALIDES, SUSPENSE AUTOUR DE LA PRESIDENCE DE LA COMMISSION
Les Termes de référence (TDR) du dialogue politique ont été adoptés, hier, sous réserve de certains amendements. Les opposants - qui étaient aux abonnés absents - devraient regagner la table des discussions selon les Non-alignés.

Les acteurs politiques et de la société civile se sont retrouvés, hier, pour la validation des Termes de référence (TDR) des concertations sur le processus électoral. Ces TDR tournent autour de l’évaluation de l’élection présidentielle, la date des élections locales, le statut de l’opposition, le financement des partis politiques, entre autres. «Cette rencontre a permis aux acteurs du processus électoral de se retrouver et de poursuivre le travail qui a été entamé autour des TDR. On a procédé à une revue des TDR en vue de les stabiliser et nous avons également adopté le compte-rendu de la dernière fois, et enfin, nous avons retenu la date de la prochaine réunion, après avoir constaté l’absence de l’opposition. Nous avons retenu de nous retrouver lundi ou mercredi afin de donner à l’opposition le temps de mieux s’organiser pour venir participer aux travaux», a, d’emblée, déclaré le parole de la société civile, Djibril Gningue, au sortir de la rencontre. Concernant la Commission cellulaire et la personnalité qui doit la diriger, il a souligné que les concertations continuent. «Les propositions sont envoyées au niveau de l’administration qui les centralise. Nous espérons que, d’ici lundi ou mercredi, une décision finale sera prise sur cette question qui est une question majeure», a ajouté M. Gningue. Avant d’informer : «L’opposition avait adressé une lettre à l’autorité dans laquelle elle soulevait ses exigences. Cette lettre a eu une réponse et l’opposition est en train de statuer autour de cette réponse en vue de prendre une décision».
Pour sa part, Déthié Faye, coordonnateur du pôle des Non-alignés, a déclaré que s’ils parviennent à auditer le processus électoral avec la participation de tous les acteurs, «il sera possible à partir des conclusions qui seront obtenues d’avoir un processus électoral consensuel pour lequel il n’y aura pas de contestation, si ce qui est retenu est appliqué à la lettre à l’occasion des différentes élections».
L’opposition à l’heure des derniers réglages
Sur le choix d’une personnalité neutre pour diriger les travaux, Déthié Faye dira : «Depuis 2017, les concertations sont présidées par une personnalité indépendante. La seule nouveauté, c’est que cette année nous avons dit que cette personnalité indépendante pourra être assistée par d’autres, mais ayant le statut de personnalité indépendante. Nous discuterons et on va s’entendre sur le nombre. Ce sera une Commission de facilitation. Nous allons nous entendre sur une personnalité indépendante qui va être assistée». Sur le boycott des opposants, M. Faye a affirmé : «Ils avaient décidé de venir aujourd’hui (hier), mais il y a un certain nombre de réglages et de contraintes qui font que cela n’a pas pu avoir lieu. C’est la raison pour laquelle, nous espérons qu’à la prochaine rencontre, ils seront là et nous ferons un excellent travail».
De son côté, Benoît Sambou, coordonnateur du pôle de la majorité présidentielle, d’indiquer : «Nous sommes en train de faire le travail comme cela devrait se faire, et c’est dans l’ordre normal des choses. Nous avons travaillé sur les Termes de référence, sur le projet de code de conduite, et nous reviendrons la semaine prochaine, pour faire le travail. Dans ce que nous sommes en train de faire, le plus important, c’est que les acteurs se fassent confiance». Quant à l’opposition regroupée dans le Front de résistance nationale (FRN), elle devrait, en principe, prendre part à la prochaine rencontre prévue mercredi prochain.
Selon une source proche de cette entité politique, les leaders sont dans les derniers réglages. «Le weekend devrait être mis à profit par le FRN pour apprécier la lettre réponse du ministre de l’Intérieur et harmoniser les positions. Rien ne s’oppose maintenant à ce que l’opposition participe aux concertations, après que le président de la République a accédé à ses exigences. D’ailleurs, la Commission technique s’est réunie dans ce sens», confie notre interlocuteur.