LES TEMPS FORTS DU LANCEMENT DU DIALOGUE NATIONAL
Retour entre autres, sur l'appel de la maire Soham Wardini pour la libération de Khalifa, le réquisitoire du FRN, les explications d'Omar Sarr qui y prend part contre l'avis du PDS

Le Dialogue national, initié par le chef de l’Etat Macky Sall, a permis de constater une présence hétéroclite de formations politiques. On dénombre plus de 250 personnalités à cette rencontre. Plusieurs secteurs sont représentés qu’ils soient les politiques, de la société civile, les syndicats, le patronat, les chefs coutumiers ou religieux.
L’appel fort de Soham Wardini
C’est dans la Salle des Banquets du Palais de la République que Soham Wardini, lors de son discours d’ouverture a ouvertement demandé au président Macky Sall de libérer Khalifa Ababacar Sall et de lui permettre d’aller retrouver sa famille.
« Excellence, Mr le président Macky Sall, je souhaite que vous soyez le précurseur dans la commune volonté de dépassement, en faisant libérer Khalifa Ababacar Sall pour lui permettre de retrouver sa mère d’un âge très avancé, retrouver ses enfants et ses proches… » a lancé le Maire de Dakar, qui demande par ailleurs, que « tous ensemble soient connectés dans un esprit d’ouverture, de dépassement et de compréhension » pour le Sénégal.
Le réquisitoire du front national de résistance
Comme on pouvait s’y attendre, les cas de Khalifa Sall et de Karim Wade ont rythmé l’ouverture du dialogue national ce matin au Palais de la République. Et c’est au début même de ces travaux que le porte-parole de la délégation du front national de résistance, a évoqué ces deux cas. Ladite délégation est composée de Oumar Sarr du Pds qui est d’ailleurs en déphasage avec sa formation politique car Abdoulaye Wade, le secrétaire général national du parti a choisi de ne pas être présent, du secrétaire général du PUR, El Hadji Issa Sall, de Idrissa Diallo de Khalifa Président…
Lors de sa prise de parole, Mamadou Diop Decroix a sollicité fortement la libération de Khalifa Sall et le retour en exil de Karim Wade. « Excellence Président de la République, nous sommes tous conscients qu’il est impossible de dialoguer dans l’incompréhension et le tiraillement. Le dialogue est la seule voie qui peut empêcher l’autoritarisme. Notre requête principale est la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade », a-t-il sollicité.
Oumar Sarr justifie sa présence
Le coordonnateur national adjoint Oumar Sarr, ignore le mot d’ordre de boycott des concertations décrété par le secrétaire général de sa formation, Abdoulaye Wade, et conforte ceux qui affirment qu’une fronde grandit au Pds.
Rejetant les accusations du parti, Oumar Sarr, prenant la parole, assure pleinement ses responsabilités : « Je suis venu là pour qu’on joue notre rôle. Je n’ai pas provoqué la fronde, je suis venu pour mon propre compte. Quand le Sénégal convoque, nous devons tous répondre. »
Le responsable libéral a également tenu à préciser qu’il ne comprenait pas « la position finale de son parti dont le patron s’était dit partant pour le dialogue ».
Aïda Mbodji : « si celui qui avait l’habitude de dire non, dit oui, il doit être entendu… »
Aïda Mbodji, membre de l’opposition, a dit apprécier le dialogue national lancé ce mardi matin au palais de la République. « Si celui qui avait l’habitude de dire non, dit oui, il doit être entendu, et j’ai dit oui», a dit l’ancienne ministre de Wade.
Aïda Mbodji a félicité le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui, a-t-il dit, a convié tous les partis politiques. Toutefois, dira-t-elle, « il y a des partis qui ne sont pas là, parce que peut être, ils n’ont pas reçu les gages nécessaires, je demande à les faire rejoindre ce dialogue, et je crois que Famara Ibrahima Sagna que vous avez choisi, peut arriver à cela ».
L’ancienne ministre de la femme a aussi eu un mot sur les violences exercées sur les enfants. Elle a demandé au Président de prendre des mesures idoines pour une meilleure considération pour les tout-petits.