« L’HISTOIRE DE NOTRE PARTI EST FAITE DE SCISSIONS, DE DIVISIONS, DE RETROUVAILLES »
Le dialogue est un impératif - Il faut être d’accord sur le principe qu’on devrait se voir et une fois qu’on se voit, les termes de référence vont être examinés et discutés

Le dialogue est un impératif. De ce point de vue, l’opposition, tout comme la majorité, doivent faire un pas pour se rencontrer et toutes les questions dont on veut discuter, il faut être d’accord sur le principe qu’on devrait se voir et une fois qu’on se voit, les termes de référence vont être examinés et discutés.
Ceux qui voudront que telle ou telle question soit à l’ordre du jour, c’est l’occasion de le faire. Mais ce qui n’est pas bon, c’est le refus par principe de dialoguer, parce que notre pays, depuis Léopold Senghor, est un pays de dialogue, de ‘‘disso’’, comme on dit en wolof. C’est pourquoi on doit tout faire pour nous rencontrer et échanger. Même si c’est pour consacrer des accords, on se sera parlé. Je suis convaincu que sur un certain nombre de questions, comme celle relative aux élections, on peut en discuter et trouver des compromis dynamiques.
On l’avait fait en 1992 avec feu Kéba Mbaye. Moi, j’y étais et je crois à cela. On doit faire des efforts de part et d’autre pour nous rencontrer. Je dis à mes camarades qu’il faut faire preuve de tolérance, de générosité, et l’histoire de notre parti est faite de scissions, de divisions, de retrouvailles. Mais malgré cela, un noyau dur reste là et convaincu qu’il faut rassembler tous ceux qui le souhaitent pour que nous nous retrouvions pour mener les combats futurs ensemble. J’appelle tout le monde, il n’y a pas d’exclusion.
C’est un appel inclusif que je lance à l’ensemble des socialistes de cœur et de raison, adhérents et même ceux avec qui nous avons eu de graves problèmes. Je crois qu’il faut en discuter pour nous retrouver. (La libération de Khalifa Sall) relève de la compétence exclusive du président de la République, mais, on ne souhaite la prison à personne, surtout quelqu’un avec lequel on a cheminé pendant longtemps. Lui, c’est le président Abdou Diouf qui me l’avait confié. C’est avec déchirement que je le vois dans cette situation.