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L'OMBRE DES FINANCES POLITIQUES

Depuis plus de 40 ans, la loi encadre le financement des partis politiques au Sénégal, mais son application reste problématique. Dans un pays qui compte plus de 400 formations politiques, la question de la transparence financière devient cruciale

Mamadou Makhfouse Ngom  |   Publication 11/05/2025

Le financement des partis politiques est toujours problématique au Sénégal, où la plupart des militants sont invités à cotiser et à contribuer pour financer les activités du parti. Mais, dans la plupart des cas, c’est le leader qui met la main à la poche. Beaucoup d’observateurs s’inquiètent de l’opacité dans le financement des partis politiques qui, à terme, menace notre démocratie.

Le financement des partis politiques au Sénégal est un vieux serpent de mer qui a longtemps nourri les fantasmes au sein de la classe politique sénégalaise. Selon l’article 3 de la loi n° 81-17 du 6 mai 1981 (modifié par de la loi n° 89-36 du 12 octobre 1989), les sources de financement de toute formation politique doivent provenir des cotisations, dons et legs des adhérents et sympathisants nationaux et de bénéfices réalisés à l’occasion des manifestations. Selon l’article 4 de ladite loi, tout manquement à ce devoir de transparence de la part des partis politiques devrait entrainer sa dissolution de la part du ministre de l’Intérieur. Toutefois, dans la réalité, la plupart des formations politiques sénégalaises font souvent appel à des mécènes et à des grands donateurs pour financer leurs activités politiques. Pis, les chefs de partis sont obligés de participer exclusivement aux financements de leur parti en reléguant au second plan les cotisations et dons provenant des militants et sympathisants.

Les cotisations sont obligatoires pour tous les militants selon les textes, mais dans la réalité leur recouvrement est beaucoup moins strict. Il y a peu de risques de voir un militant exclu pour manque de cotisation.  Ce système de financement traditionnel a toutefois montré ses limites à l’heure de nouvelles méthodes de marketing politique et de campagne électorale. Du coté, de la Ligue démocratique on entend faire des cotisations la base de son financement.

« Le financement des activités politiques de la Ld, se fait par les cotisations des militants.  La cotisation est un acte militant et est inscrite dans les textes du Parti et s’impose à tous les militants.  Les camarades qui sont promus à des responsabilités dans la gestion des affaires du pays (ministres, députés ou autres) sont astreints à des cotisations spéciales.

Nous n’avons pas de mécènes ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays », selon Moussa Sarr, porte-parole. Du côté de l’Alliance des forces du progrès (Afp), le financement qui jadis était entièrement dévolu au fondateur du parti, Moustapha Niasse, s’est finalement reporté sur un collège de responsables chargés de financer les activités du parti, nous renseigne Aliou Diouck porte-parole du parti.

« Le président Moustapha Niasse voulait que les responsables soient à la base d’une alternance générationnelle au niveau du sommet du parti. Ainsi, chaque député donnait une cotisation de 100.000 FCfa tous les mois. Et le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse donnait sa cotisation de 500.000 FCfa. Pour les ministres qui étaient dans le gouvernement, le montant était de 250.000 FCfa aussi par mois. Les conseillers techniques et autres, donnaient 50.000 FCfa.

C’est sur cette base que le parti a réglé les charges fixes de la permanence et des salaires du personnel qui y travaille », déclare-t-il avant d’indiquer que la formation progressiste tente de moderniser ce mode de financement à travers les cotisations des militants et sympathisants.

Dans un souci de garantir une meilleure expression du pluralisme dans le paysage politique sénégalais, les partis politiques doivent disposer de moyens financiers suffisants et de ressources propres pour financer leurs activités politiques. Certaines formations qui sont dans l’opposition et qui n’ont pas la chance de bénéficier des subsides liés à l’État indiquent parfois devoir renoncer à certaines activités faute de moyens. Contrer les fonds occultes L’absence de transparence concernant le financement des partis peut être à l’origine du manque de confiance qui s’opère entre citoyens et élite politique tout en faisant peser la menace sur la stabilité de notre démocratie.

Sur ce, beaucoup de responsables politiques réclament la mise en place d’un système de financement public qui est le mieux à même de faciliter l’implication des partis politiques dans l’organisation de la vie citoyenne dans notre pays.

« Il est dangereux pour la démocratie et la stabilité du pays que des partis fassent appel à des mécènes extérieurs notamment pour le financement de leurs activités. C’est pourquoi, il faut un contrôle systématique sur des opérations de levée de fonds qui sont généralement très suspectes », affirme le responsable jallarbiste.

Ce dernier s’empresse d’indiquer que « le financement des partis politiques par les fonds publics permettrait à la fois d’assainir la vie publique et d’ancrer l’équité dans la compétition électorale, selon plusieurs observateurs ». Le professeur Babacar Guèye, Président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), semble emboucher la même trompette.

D’après le juriste, « le financement des partis politiques basé sur les cotisations des militants est insuffisant pour couvrir toutes les activités d’un parti. D’ailleurs, peu de formations politiques sont financées par les cotisations. C’est en général le leader du parti qui met la main à la poche », déclare-t-il.

Une situation qui met en péril l’existence de nos partis qui parfois apparaissent plus comme des clubs de soutien plutôt qu’une formation politique. Le leader tenant les cordons de la bourse s’entoure souvent de courtisans plutôt que de vrais militants. Toujours, selon le professeur Babacar Gueye, le financement public assorti d’une limitation des dépenses et d’un contrôle strict lui paraît plus équitable pour un bon exercice de la démocratie.

Pour Ibrahima Bakhoum, journaliste, un financement public pour les partis politiques ne peut se faire qu’à la suite d’un processus de rationalisation des partis politiques dont on dénombre plus de 400.

« Nous devons exiger des partis politiques qu’ils tiennent une traçabilité et une comptabilité complète de leurs comptes afin qu’ils se conforment à la loi et évitent qu’ils n’aillent solliciter des fonds étrangers. Cette exigence doit être le prélude à tout financement public des partis politiques qui se doivent d’avoir un siège et de participer régulièrement à des élections », dit-il avant de proposer la création d’un organe public de contrôle des finances politiques pour veiller à la mise en place de ces mesures.

« Cette démarche nous permettra d’assurer un meilleur contrôle des finances de nos partis. Il faut aussi éviter que des partis puissent utiliser des subterfuges comme la vente de cartes souvent effectuée par des grands donateurs du parti pour justifier des financements issus des cotisations des militants », conclut-il.

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