«MACKY SALL SEUL DESORMAIS FACE A L’AJUSTEMENT DES FINANCES PUBLIQUES»
Selon le député Mamadou Lamine Diallo, «après s’être débarrassé de Boun Dionne et Amadou Ba, Macky Sall est seul désormais face à l’ajustement des finances publiques».

Le président du Mouvement «Tekki» s’attaque au chef de l’Etat dans sa question économique de la semaine.
«Les syndicats ont été à dire vrai accommodants sous le règne de Macky Sall, sauf les enseignants et les médecins dans une certaine mesure. C’est logique qu’ils demandent de bénéficier des fruits de la croissance tant vantée par le gouvernement de BBY. La réponse de Macky Sall confirme ce que j’ai toujours défendu, le gouvernement a perdu ses marges de manœuvre. L’accumulation d’arriérés intérieurs oblige le gouvernement à un ajustement des finances publiques. Les mécanismes sont bien connus, couper les dépenses et ajuster les prix pour augmenter les recettes», souligne le parlementaire.
Mamadou Lamine Diallo de poursuivre : «Maintenant qu’il va disposer des pleins pouvoirs par une procédure illégale et anticonstitutionnelle, Macky Sall sera face au peuple et sans doute avec Madiambal Diagne, un de ses idéologues. Ce dernier avait inventé une relation transitive amusante : Macky Sall fait mieux qu’Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, patron de MLD à la Banque Centrale, donc MLD doit se taire». Mais le leader du Mouvement «Tekki» estime que «les faits sont têtus». «Une croissance qui se termine par un ajustement structurel après une réduction drastique du stock de la dette en 2006 et un prix du baril relativement bas durant la période, il faut le faire. Telle est la prouesse de Macky Sall avec le soutien de BBY !», assène-t-il.
En ce qui concerne les ressources naturelles, Mamadou Lamine Diallo est d’avis qu’«il est temps de s’occuper de la forêt et des baobabs». «Le pillage de la forêt de la Casamance est revenu sur la scène, notamment par la filière gambienne. Sur une génération, on peut voir les dégâts lorsqu’on parcourt les régions de Sédhiou et Kolda. Il est clair que la responsabilité incombe aux pouvoirs publics, mais aussi à l’élite citoyenne de ces régions accrochée souvent aux basques de ministrons sans pouvoir dans la galaxie des prédateurs et qui refusent de défendre l’intérêt général». Pour M. Diallo, «il faut replanter des arbres». «En principe, si quelqu’un coupe un arbre, il devrait en planter au moins deux.
S’agissant des baobabs, là également, vu la demande mondiale croissante du pain de singe (Buy), si on n’y prend garde, on risque de les perdre. Identifier tous les baobabs et les protéger est un programme urgent et à notre portée. Le capital naturel est source de richesses matérielles. Il faut le protéger», indique également le chef de file de «Tekki».