«MERCREDI AU PLUS TARD, NOUS PROPOSERONS UNE AUTORITE»
Le ministre de l’Intérieur donne sa langue au chat sur les noms des personnalités proposées par certains acteurs pour diriger le dialogue politique.

Invité à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio I-radio d’hier, dimanche 26 mai, Aly Ngouille Ndiaye dit ne pas avoir de préférence sur les noms avancés, non sans informer que le nom de la personnalité choisie sera connu au plus tard mercredi prochain.
Qui pour diriger le dialogue politique sur le processus électoral, initié par le chef de l’Etat, Macky Sall ? Les Sénégalais ne tarderont pas à être édifiés sur la personnalité qui va conduire ledit dialogue politique. En effet, sur les ondes de la radio privée I-radio, lors de l’émission Jury du dimanche d’hier, dimanche 26 mai, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a laissé entendre «qu’en principe, mercredi au plus tard, nous proposerons une autorité pour diriger le cadre de concertation sur le processus électoral». Toutefois, Aly Ngouille Ndiaye ne cite aucun nom. Mieux, il refuse de donner son avis sur ceux proposés par la société civile ou certains membres de l’opposition. En fait, il dira à cet effet : «je n’ai aucune préférence parmi ces gens-là. Ce sont eux qui ont proposé et nous pensons que de toutes les façons, nous aurons une autorité consensuelle».
Quid de sa récusation ? Le locataire de la place Washington recadre ceux qui pensent qu’il a été mis à l’écart dudit dialogue politique. Pour lui, «ce n’est pas une mise à l’écart». A son avis, c’est lui-même qui a convoqué les gens pour ce cadre de concertation pour expliquer les contours du dialogue, proposer des termes de référence. Donc, il soutient mordicus qu’il est «dedans» car «cela fait partie des attributions du ministère de l’Intérieur».
Se prononçant, par ailleurs, sur la question de la peine de mort agitée depuis un certain temps, surtout après le viol suivi de meurtre de Binta Camara à Tambacounda, Aly Ngouille Ndiaye se démarque de ceux qui sont pour son retour. Il pense qu’il n’a pas été prouvé, partout dans le monde, que l’application de la peine de mort joue sur la baisse des crimes. Au contraire, il semble être sceptique quant à cette pratique parce que, à son avis, «suivant la marche du monde, ce n’est pas la peine du monde». Se basant sur des faits, notamment l’existence de la peine de mort au Sénégal de l’indépendance à 2004 avec seulement deux exécutions, il dira que «cela montre que ce n’est pas la solution».