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«NOUS NE REJETONS PAS LE DIALOGUE POLITIQUE A PRIORI»

Coordonnateur de la plateforme «Avenir Senegaal bi nu begg» et porte-parole de la coalition «Sonko président», Dr Cheikh Tidiane Dieye aborde l’appel au dialogue du chef de l’Etat, le débat sur le statut de chef de l’opposition, etc

Babacar DIONE  |   Publication 28/03/2019

Coordonnateur de la plateforme «Avenir Senegaal bi nu begg» et porte-parole de la coalition «Sonko président», Dr Cheikh Tidiane Dieye salue les performances du candidat Ousmane Sonko, lors du scrutin du 24 février. Il estime que le leader de Pastef a été choisi mieux que n’importe quel autre candidat de l’opposition. Dans cet entretien, il aborde aussi l’appel au dialogue du chef de l’Etat, le débat sur le statut de chef de l’opposition, etc

Quel bilan tirez-vous de la participation de la Plateforme Avenir Senegaal bi ñu bëgg à l'élection présidentielle?

Je me réjouis d'avoir assumé, avec tous les membres de la plateforme Avenir, mon devoir et ma part de responsabilité dans la construction de la démocratie. En créant la plateforme, nous avons voulu offrir un espace ouvert et démocratique aux Sénégalais qui souhaitent s'engager dans l'espace politique mais ne se retrouvent pas forcément dans la démarche et le mode de fonctionnement des partis politiques classiques. Notre ambition a été, dès le départ, de contribuer à élever le niveau du débat politique et co-construire des alternatives aux modes de gouvernance systémique qui plombent le Sénégal depuis son accession à l'indépendance. L'élection présidentielle du 24 février nous a donné l'occasion de réaliser cette ambition. Nous avons réussi, avec d'autres, à donner à des milliers de sénégalais non pas seulement une envie de voter pour un candidat, mais une raison de choisir un projet de société. Nous avons œuvré pour le Sénégal que nous voulons. C'est notre principale satisfaction. Je regrette seulement le fait que les règles du jeu démocratique aient été perverties et détournées au profit du président sortant. Le processus électoral a été inéquitable et non transparent. Cela a donné au président Sall une victoire technique et politique mais une défaite éthique.

Vous aviez noué une alliance avec Pastef d’Ousmane Sonko. Ce compagnonnage a-t-il répondu à vos attentes ?

Absolument. Le soutien que nous avons apporté à Ousmane Sonko était un choix de raison. Nous portons les mêmes idéaux et nourrissons la même ambition pour des transformations politiques, économiques et sociétales durables au Sénégal, loin des immobilismes et du statu quo que véhiculent ceux qui sont au pouvoir. Tout autre choix aurait été difficile à justifier, au regard des valeurs qui sont les nôtres et que nous défendons dans le champ politique. Nous avons le sentiment d'avoir fait grandir notre pays et fait gagner quelque chose aux Sénégalais. Il est incontestable que les lignes ont bougé après l'élection du 24 février et elles vont continuer à s'élargir pour accroître les marges de l'engagement citoyen et politique. La candidature de Sonko à cette élection a été une bonne nouvelle pour notre démocratie. Nous avons ouvert la voie de l'avenir, la voie de tous les possibles.

Quelle appréciation faites-vous du score réalisé par Ousmane Sonko ?

SI vous analysez bien la progression du score de Sonko par rapport à la dernière élection à laquelle il a pris part, toutes choses étant égales par ailleurs, on peut affirmer qu'il est le candidat qui a réalisé la meilleure performance de cette élection. Sonko a eu 36.761 voix aux élections législatives de 2017, ce qui représentait 1,11 % des votants. Il est passé à 687.065, soit 15,67 % des votants en 2019. C'est une progression de l'ordre de 1769 %. C'est phénoménal. Cette variation s'est faite dans des proportions similaires presque partout dans le pays et dans la diaspora, atteignant même un pic de 7909 % à Sedhiou. Il est arrivé 1er dans quatre départements, 2ème dans 27 départements, 3ème dans 19 départements et 4ème dans trois départements. Mais, par delà les statistiques, c'est la dimension qualitative de cet électorat qui devrait retenir les attentions. On y retrouve toutes les catégories socioprofessionnelles, certes. Mais de nombreux observateurs reconnaissent que les jeunes ont constitué l'essentiel des troupes. C'est ce qui donne des perspectives prometteuses à Sonko. On peut donc dire, sans risque de se tromper, que du point de vue spatial, le candidat Sonko a été entendu, compris, suivi et choisi mieux que n'importe quel autre candidat de l'opposition.

Votre candidat a contesté les résultats, mais n’a pas déposé de recours. D'aucuns assimilent ce refus à une reconnaissance implicite de la victoire de Macky Sall ?

C'était une posture politique partagée avec tous les autres candidats de l'opposition. Dans les démocraties comme les nôtres, où en dépit des avancées, la séparation entre le politique et le judiciaire est encore purement théorique, on n'a jamais légalement raison si l’on a « politiquement » tort. Avoir politiquement tort, c'est être dans l'opposition. Le choix de l'opposition de ne pas déposer un recours n'est pas une reconnaissance de la victoire du candidat Macky Sall. La question était moins la réalité des données statistiques consignées dans les procès verbaux qui ont été tous signés par les représentants des candidats de l'opposition. La question était de savoir comment ces statistiques ont été obtenues sur le long terme, bien avant l'élection ? En posant cette question, on interroge tout le processus électoral et tous les actes explicites ou diffus posés par le pouvoir depuis 2012.

Pourquoi votre leader s’est emmuré dans le silence depuis la publication des résultats définitifs ?

Il ne s'est pas emmuré dans un silence. Il a fait une grande déclaration dès le 1er mars, aussitôt après la proclamation des résultats provisoires par la Commission nationale de recensement des votes. Il avait alors relevé et dénoncé le caractère non transparent du processus électoral avant de saluer et de remercier tous les électeurs pour leur forte mobilisation. Il vient encore de consacrer une interview à un journal.

Pourquoi votre coalition n’a pas encore répondu à l'appel au dialogue ?

Je ne saurais répondre au nom de toute la coalition. Le président Macky a fait une annonce au détour de son adresse à la Nation, suite à la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel. Nous attendons qu'il saisisse les parties prenantes pressenties par les voies appropriées avant de nous prononcer. Pour ma part, parlant au nom de la plateforme Avenir, je voudrais dire que le dialogue politique est une donnée consubstantielle à la démocratie. Il peut se mener à l'Assemblée nationale ou dans d'autres espaces pour discuter les politiques publiques ou rechercher des consensus forts sur les questions qui transcendent les partis et les mandats. Parmi ces questions, figurent les règles du jeu politique, la gouvernance démocratique, la sécurité, la gestion des ressources naturelles, etc. Nous ne le rejetons pas a priori. Nous attendons d'être saisis officiellement, et nous apprécierons sa pertinence et sa sincérité à la lumière des sujets à discuter, des modalités d'organisation, des participants et du sort à réserver aux éventuels résultats.

Quel regard portez-vous sur le débat relatif au statut de chef de l'opposition ?

L'opposition perdrait beaucoup de temps en s'engageant dans un débat qui ne mènerait nulle part. On ne peut discuter d'une réalité dont les contours théoriques et conceptuels ne sont pas définis. De quoi parle t-on lorsqu'on parle de chef de l'opposition? Le Pds est le parti de l'opposition le plus représentatif à l'Assemblée nationale. Mais c'est Idrissa Seck qui est sorti second derrière Macky Sall à la dernière élection présidentielle. Sonko a fait la plus grande progression en termes d'électorat. Où faut-il placer le curseur ?

Ousmane Sonko peut-il revendiquer ce rôle ?

Je pense que l'ambition de Sonko va au delà d'une telle position. Sa posture est d'oeuvrer avec les membres de son parti et ses alliés à consolider les acquis et à poursuivre le travail de construction et de partage du projet politique alternatif que nous portons ensemble avec les segments les plus larges de la société sénégalaise. Le seul combat qui vaille est de faire en sorte que partout, chaque Sénégalais de l'intérieur et de la diaspora se voit comme un acteur du changement, porteur lui-meme du leadership et de la volonté de faire avancer positivement sa famille, sa communauté, sa localité et son pays en pleine conscience de la nécessité de préserver la République, qui est notre bien commun

Que répondez-vous à ceux qui estiment que le candidat Ousmane Sonko a bénéficié d'un vote ethnique ?

Je ne réponds pas toujours à ceux qui prennent des vessies pour des lanternes. S'il ne s'agissait que de l'ethnie, il aurait alors gagné au Sud et perdu partout ailleurs. Et ce n'est même pas sûr qu'il aurait gagné au Sud. Je préfère dire que les électeurs des départements du Sud du pays ont voté pour un candidat à l'élection présidentielle, fils de cette région, plutôt que pour un candidat de la même ethnie. Ces électeurs sont issus des communautés wolofs, peuls, diolas, mandingues, manjacks, mancagnes, etc. Le vote affectif n'est pas le vote ethnique. Et puis c'est quoi l'ethnie ? Dans une élection présidentielle, partout dans le monde, les électeurs ont une tendance naturelle à choisir le candidat issu de leur localité ou de leur groupe d'appartenance primaire. Les noirs d'Amérique ont voté pour Obama comme ils n'ont jamais voté pour personne. On n'y a jamais parlé de vote ethnique. Idrissa Seck gagne Thiès depuis plus d'une décennie et ce n'est pas parce qu'il est de la même ethnie que les Thiessois. C'est parce qu'il est un leader politique de cette localité et y a prouvé son attachement. Tous les leaders politiques ont des bases affectives locales correspondant à un terroir, une localité et une ou des bases affectives communautaires transversales qui sont liées aux différentes communautés dans lesquelles il est reconnu et aimé, y compris les partis.

Est-ce que cette étiquette ne risque pas de compromettre ses ambitions présidentielles?

Non, il n'y a aucune étiquette. Sonko est un citoyen sénégalais qui porte une ambition pour son pays. Il nous faut dépasser ces archaïsmes et évoluer vers des sociétés post-ethniques et postcommunautaires. La République est notre lieu commun. Ma propre personne en est une illustration. Comme mon nom de famille ne l'indique pas, si l’on reste dans le paradigme auquel renvoient vos « étiquettes », je suis de la Casamance. Je suis né à Ziguinchor et y ai grandi. J'y suis actif dans de nombreux domaines de la politique, du développement et de la citoyenneté. Je connais toute la complexité des constructions sociologiques et de la cohabitation des groupes qui peuplent la Casamance. C'est une région que j'aime et pour laquelle je porte de grandes ambitions comme j'en porte pour le Sénégal et l'Afrique. Nous devons voir grand

Quelles perspectives tracez-vous pour votre plateforme et la coalition « Sonko président » ?

Notre compagnonnage avec Sonko a été une demande sociale. C'est encore le cas. De nombreux citoyens, y compris ceux qui n'ont pas voté pour notre coalition, ont exprimé le vœu de nous voir poursuivre notre aventure. Nous en discuterons le moment venu. Je ne doute pas que nous saurons nous entendre car l'ambition que nous portons va au-delà de nos personnes et de nos positions. Ma seule ambition, ainsi que celle de la plateforme Avenir est de contribuer à bâtir le Sénégal dont nous rêvons. C'est aussi l'ambition de Pastef et de son président Ousmane Sonko

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