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QUAND LA PRESSE FOUILLAIT DANS LES POUBELLES DE LA «POINTE DE SANGOMAR» ET DU BATEAU «LE JOOLA»

L’arrestation Pape Alé Niang remet sur le tapis la question des limites de la liberté de la presse pour des raisons de sécurité nationale. Dans la chasse aux cafards, le journaliste d’investigation participe au contrôle démocratique des gouvernants

Pape Ndiaye  |   Publication 09/11/2022

L’arrestation du journaliste Pape Alé Niang remet sur le tapis la question des limites de la liberté de la presse pour des raisons de sécurité nationale. Il est vrai qu’il y a des dispositions du code de procédure pénale qui encadrent la liberté de la presse et la liberté d’expression à travers des lignes rouges nommées « Secret défense », « Confidentiel », « Top-Secret » etc. à ne pas franchir.

Malheureusement, dans certains régimes autoritaires faisant peu de cas du respect de la liberté de la presse, ces panneaux d’interdiction ne sont dressés de manière pathétique ou grotesque que lorsque des dérives politiques et autres actes de mal gouvernance sont révélées au grand public par les médias. C’est pourquoi, dans certaines affaires ou aventures très ambiguës comme le dossier « Ousmane Sonko/Adji Sarr », il semble très difficile de concilier la liberté de la presse garantie par la Constitution et la protection du secret défense comme sentinelle de garde sur un mirador dans cette même Constitution. Et surtout si l’on considère que le journaliste d’investigation s’activant dans la chasse aux cafards participe au contrôle démocratique des gouvernants.

Toujours est-il que sous le régime de Me Abdoulaye Wade, la République avait été à cette même exigence contradictoire entre devoir du public à l’information et impératifs liés à la défense nationale, cette dernière aimant se couvrir du voile du secret. C’est à propos du livre de notre confrère Abdoulatif Coulibaly intitulé « Wade, un opposant au pouvoir : l’alternance piégée? » que cette exigence contradictoire s’était manifestée.

Dans son ouvrage, l’auteur, qui faisait honneur en son temps au journalisme d’investigation, dénonçait non seulement les tentatives de musellement des médias mais aussi la vente des deux moteurs de l’ancien avion de commandement « Pointe de Sangomar ». Or, l’avion présidentiel ou avion de commandement est un domaine militaire placé sous l’autorité de l’Armée de l’air. Aussi bien son équipage militaire que sa maintenance et sa surveillance sont également du ressort de l’Armée. Comme quoi, l’achat, la vente, les commandes de pièces détachées etc. pour l’avion présidentiel sont toujours estampillés « Secret défense ».

Pourtant, notre brillant confrère et doyen Abdoulatif Coulibaly avait focalisé ses investigations sur cet avion militaire appelé « Pointe de Sangomar » avec des documents estampillés « Secret-défense » à l’appui. D’ailleurs à l’époque, le général de brigade aérienne Madické Seck, commandant de l’escadrille présidentielle, était monté au créneau pour tenter de démonter les accusations jusqu’à même organiser un voyage de presse à Perpignan (France). Un voyage d’éclairage qui montrait que les révélations contenues dans ce livre étaient une amère pilule que le président Abdoulaye Wade avait du mal à avaler. Donc malgré la sensibilité de l’information relative à l’avion présidentiel, qui relève, répétons-le, du domaine militaire, le journaliste Abdou Lactif Coulibaly n’avait jamais été inquiété. Plusieurs années plus tard, le président Me Abdoulaye Wade a confié ceci : « Vous savez, le livre d’Abdoulatif Coulibaly sur la Pointe de Sangomar est ce qui m’avait le plus atteint durant mon règne. Parce que le livre est truffé de fausses nouvelles et autres informations sensibles dès lors que l’avion de commandement est placé sous l’autorité du ministère des forces armées » se désolait le prédécesseur du président Macky Sall.

De la « Pointe de Sangomar » au « Joola », que de « secrets-défense » violés !

Bien que comparaison ne soit pas raison, l’affaire Pape Alé Niang nous rappelle également la couverture médiatique de l’affaire du « Joola » dont la gestion était confiée à l’Armée. Après le naufrage de ce bateau effectuant la liaison entre Dakar et Ziguinchor et viceversa, une commission militaire d’enquête interne avait été mise en place par le ministère des Forces armées pour situer les responsabilités de cette tragédie ayant fait près de 2.000 morts. Inutile de vous dire que les auditions estampillées « Document confidentiel » des autorités militaires de l’époque à savoir le général Babacar Gaye, ex-chef d’état-major général des Armées (Cemga), du colonel Ousseynou Kombo, ex-chef d’état-major de la Marine nationale, du colonel Meïssa Tamba, ex-chef d’état-major de l’Armée de l’air etc. s’étaient retrouvées dans les journaux. Pourtant l’arme du « Secret-Défense » n’avait jamais été brandie par l’Etat Major général des Armées ou la direction de la justice militaire encore moins le procureur de la République contre les médias. Certainement, l’Etat avait choisi de fermer les yeux sur ces violations du « Secret défense » dans le but de tenir les populations informées sur ce qui s’était réellement passé la nuit du naufrage et aussi situer les responsabilités en amont. Un exercice de transparence salutaire dans ces circonstances très douloureuses où le peuple sénégalais très exigeant voulait savoir les raisons d’un tel drame ! Dans son principe, la nécessité d’un « Secret défense » n’est pas discutable. Car aussi bien les autorités judiciaires et militaires que les professionnels de l’information pourraient, chacun, avoir des interprétations différentes des dispositions encadrant ces balises à la liberté d’information.

Au finish, tout dépend du contexte et de la nature du dossier auquel les différents acteurs et auteurs sont confrontés. Mais quoi qu’il en soit, on voit mal au nom de quoi un pouvoir politique s’arrogerait le droit de limiter le travail de journalistes d’investigation, de journalistes tout court, censés traquer l’information sensible ou fouiller dans les poubelles à la recherche des « rats » et des « cafards » des gouvernants mais aussi de débusquer les cadavres qu’ils cachent dans les placards. Sans compter, bien sûr, les trésors constitués par de l’argent public, qu’ils cherchent à dissimuler.

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