«S’IL M’AVAIT PARLE, J’AURAIS PU LUI FAIRE PART DE MA PASSION POUR BOB MARLEY »
“Mais kii lane lay deff nii? Lii lepp diarouko woon way (Mais qu’est-ce qu’il fait celui-là? Ce n’était pas la peine)’’. Ainsi s’étonne le leader de Pastef, visiblement surpris d’être appelé au présidium par son acolyte Birame Souleye Diop.

En effet, arrivé en retard, il s’était discrètement rangé au fond de la salle. Pendant quelques secondes, le patriote en chef se fait désirer. Pas pour faire la star. Mais parce que, confiera-t-il, il n’aime du tout écouter les gens parler de sa personne. Ni en bien ni en mal. Très mal à l’aise, il lâche après quelques hésitations : ‘’Vous m’avez fait sortir d’une hibernation de 3 mois. Vous me mettez vraiment dans une situation inconfortable. Ça peut paraitre bizarre d’ailleurs pour un homme public, mais c’est comme ça. Mais, de toute façon, même si on ne parle pas, on nous fait parler.
Certains pourraient penser que c’est de la fausse modestie. Mais c’est ma nature. Je n’y peux rien.’’ Sonko n’aime donc pas être au-devant de la scène. Mais lui parle quand même de l’auteur qui, selon lui, est un journaliste crédible et compétent : ‘’Ce que je puis dire, c’est qu’il est un journaliste pur, sérieux, intègre et professionnel. Qui fait correctement et en toute intégrité son travail, de manière très rigoureuse.’’
Pour la réalisation de ce projet, il jure n’avoir été informé qu’après la parution. Comme pour confirmer qu’il ne s’agit nullement d’un livre pour faire du ‘’Door’’. ‘’’Dans ce pays, c’est difficile pour un journaliste de faire son travail. Quand tu parles de quelqu’un, si c’est en bien, on dit que tu as été acheté. Si c’est en mal, on dit qu’il y a quelqu’un qui a payé. Avec Top, je puis témoigner qu’on n’a jamais eu ce genre de rapport. D’ailleurs, il ne m’a jamais interpellé, même pour valider ou corriger certains aspects. C’est d’ailleurs pourquoi le livre est forcément incomplet. Dans un sens comme dans un autre. S’il m’avait approché, par exemple, j’aurais pu lui parler de mon affection pour Bob Marley et le reggae, quand j’étais jeune. Tout comme de ma passion pour les chiens. J’aime les chiens, mais ce n’est pas pour les amener à mordre ceux qui sont de l’autre côté’’, rigole-t-il.
Pour le candidat malheureux à la dernière Présidentielle, le livre est utile en ce qu’il permet aux Sénégalais de mieux connaitre cet homme qui aspire à les gouverner. ‘’Il ne s’agit pas de sublimer un homme, mais de parler de ses actions pour que les citoyens puissent en apprendre quelque chose’’, déclare-t-il, appelant les jeunes à s’inspirer de grands hommes comme Mamadou Dia, comme le doyen Alla Kane qui était présent à la cérémonie et qui a été radié de la Fonction publique à deux reprises. ‘’Quand on voit des gens comme ça à nos côtés, on se dit qu’il ne faut jamais lâcher. C’est à nous de gagner ce combat, de le parachever afin que les générations futures puissent en bénéficier. Il y a urgence de faire émerger une masse critique de Sénégalais qui comprennent les enjeux. Ce ne sont pas nos personnes qui sont importantes, mais les convictions qui nous unissent’’, soutient-il.