TROIS MOIS DE PRISON FERME REQUIS CONTRE MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Le tribunal rendra son verdict le 02 juillet 2025. Ses conseils, Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, ont rappelé aux magistrats qu’ils ne sont pas les juges de la critique politique.

Le représentant du parquet a requis six mois, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200.000 FCFA contre Moustapha Diakhaté. Attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour offense au chef de l’État et offense à des personnes exerçant, en tout ou partie, les prérogatives du président de la République, l’ancien député a intégralement reconnu la paternité des propos incriminés.
Le tribunal rendra son verdict le 02 juillet 2025, sur les faits qui sont reprochés à Moustapha Diakhaté. Ses conseils, Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, ont rappelé aux magistrats qu’ils ne sont pas les juges de la critique politique.
« Gougnafier » peut avoir plusieurs significations. M. Diakhaté a bien fait de rappeler que la République n’est pas de la rigolade, selon ses conseils.
« On n’est pas dans la normalisation de la liberté d’expression. On ne peut retirer le droit à la critique à un opposant. Qu’on nous emprisonne 1000 ans, on va toujours critiquer pour qu’on revienne à l’orthodoxie. Le parquet n’a pas donné des significations de gougnafier, mais des synonymes. Ce que notre client a dit manque de révérence, mais ce n’est pas une offense au chef de l’État », ont argumenté les quatre avocats.