UN MAL D’ACTU !
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce syndrome impose à l'actualité les stars du moment : le PJF, la Haute cour, Nguer Legréviste et Azoura Ladémence. Pendant ce temps, Goorgoorlu se demande comment il pourra passer la Tabaski vivant

Si vous faites partie du lot de Goorgoorlu qui a l’impression que quelque chose cloche dans l’actualité de Ndoumbélane, ne vous inquiétez pas. Vous êtes encore récupérables. Vous avez ce qu’on appelle le syndrome du mal d’actu. Il est causé par les très résistants parasites de la reddition des comptes et des injures publiques. Lorsque qu’ils vous attaquent, ils éradiquent systématiquement toute information susceptible de vous occuper et vous imposent les stars du moment : le parquet judiciaire financier, la Haute cour de justice, Nguer Legréviste et Azoura Ladémence.
La législature Pastef a voulu taper l’incruste avec son jouet préféré, l’amnistie, mais il semblerait qu’elle se soit découverte une sorte de timidité depuis que les Sages lui ont crié dessus. À préciser que cette timidité ne concerne pas les rutilantes Quatre-Quatre qu’il leur faut conduire pour ne pas émouvoir davantage El Malick du perchoir qui en a marre de les voir débarquer en Jakarta. On en était où ? Ah oui, le mal d’actu !
Souffrir du mal d’actu ne signifie pas forcément qu’il manque de diversité dans l’actualité. Cela veut simplement dire que la diversité est restreinte à des sujets qui se répètent et qui, très souvent, n’expliquent pas à Goorgoorlu comment il réussira à passer la Tabaski vivant, avec des femmes et des enfants dont les exigences ne tiennent pas forcément compte de la maigreur de son portefeuille. D’ailleurs, il doit bien se demander pourquoi on tient tant à lui parler des déboires judiciaires d’un individu réputé dément que l’on a décidé de ne plus poursuivre et d’un chroniqueur trop emmerdant pour continuer de discourir sur son ‘‘ami’’, Koor o maag. Heureusement qu’Izo le tailleur est là pour offrir de la nouveauté, lui qui a gracieusement accepté un bracelet électronique après avoir diplomatiquement refusé des sous d’un entrepreneur manifestement trop entreprenant.
Curieusement, on ne parle curieusement plus de justice pour les victimes depuis la décision des Sages. La posture de la législature Pastef se comprend un peu. Si elle n'arrive pas à prouver que des crimes au sens du droit international ont eu lieu au Sénégal entre 2021 et 2024 comme elle l'a déclaré urbi et orbi avec le fameux Blanc and co et qu'au final il n'en est rien, ça voudrait dire qu'ils ont sciemment donné une info corrompue à l'opinion publique sénégalaise pour des motivations politiques. Mais la contrevérité comme arme politique passerait mieux qu’une démonstration d’inculture à l’échelle nationale et internationale de la part du parti aux 4000 cadres, n’est-ce pas ? Ndoumbélane tranchera.
Dans ce mal d’actu persistant, il semble y avoir du nouveau qui peut au moins occuper autrement : Anta a quitté le FDR, peut-être aspire-t-elle à être un nouveau type de "résidu d'opposant", le temps nous le dira. En attendant, Barth le flingueur qui a gardé un silence trop long pour ne pas être suspect, est sorti du bois, un Sénégal 2029 en bandoulière. De toute façon, l’heure est au dialogue sur le système politique. Le président veut discuter. Koor o Maag, lui, trouve qu’il n’y a pas un problème de système. L’accession de son patron à la magistrature suprême semble lui donner raison, mais il ne faut pas le lui dire. Quand on risque d’avoir un premier ministre super fort, il ne faut surtout pas lui donner l’impression qu’il peut se tailler une ligne éditoriale différente de celle du président. Ce serait une hérésie communicationnelle à un niveau institutionnel.
Salu Ndoumbélane !