ZIGUINCHOR, LES MANIFESTANTS MAINTIENNENT LA CADENCE
Les hostilités entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont prolongées jusque tard dans la soirée, avant-hier, ont repris dès les premières heures de la matinée d’hier dans les quartiers périphériques de la commune de Ziguinchor

La ville de Ziguinchor est toujours paralysée depuis le placement sous mandat de dépôt du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Presque toutes les activités sont au point mort à cause des manifestations qui ont enregistré plusieurs blessés dont certains dans un état grave.
Les hostilités entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont prolongées jusque tard dans la soirée, avant-hier, ont repris dès les premières heures de la matinée d’hier dans les quartiers périphériques de la commune de Ziguinchor. Celles-ci étaient d’une faible intensité le matin. Au centre-ville, quartier des affaires, les commerces, les banques et les services avaient presque tous ouvert ainsi que dans d'autres endroits environnants. C’est en début d’après-midi que la tension est montée d’un cran dans les quartiers comme Lyndiane, Tilène, Kadior, Kandialang, Grand Dakar, entre autres. Ces heurts ont complètement paralysé la quasi-totalité de la ville de Ziguinchor.
Toutes les entrées de la commune ont été barricadées par les manifestants. L’armée était obligée de se déployer pour escorter les dizaines de bus et autres véhicules bloqués pendant plusieurs tours d’horloge sur les check points. A l’intérieur de la ville, ce sont les pneus brûlés, les troncs d’arbres et les carcasses de véhicules qui ornent le décor des artères. La circulation des automobiles est presque impossible à l’exception du centre-ville qui est sous haute surveillance des forces de défense et de sécurité. Le transport, dans les quartiers impactés, est assuré par les motos Jakarta qui parviennent à se faufiler entre les barricades.
L’impact des manifestations commence d’ailleurs à se faire sentir dans la ville de Ziguinchor où on note une sévère pénurie de gaz depuis trois jours. Les affrontements ont aussi fait beaucoup de blessés dont certains dans un état grave qui sont pris en charge dans les structures sanitaires de Ziguinchor. Plusieurs manifestants ont aussi été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat central de Ziguinchor.