LES INGENIEURS SENEGALAIS TROUVENT UN CODE D’IDENTIFICATION UNIQUE
Les professionnels de la santé de notre pays viennent de marquer un énorme coup. Ils ont créé un système anonyme d’identification unique qui permettra d’éviter d’enregistrer doublement une personne vivant avec le Vih/Sida.

L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de la Formation (Iressef), sous la conduite de l’équipe de surveillance épidémiologique du Pr Souleymane Mboup, a mis en place un système anonyme d’identification unique de personne vivant avec le Vih /Sida. Une première en Afrique de l’Ouest grâce à la collaboration des ingénieurs du Centre de Calcul de l’Ugb de Saint-Louis.
Les professionnels de la santé de notre pays viennent de marquer un énorme coup. Ils ont créé un système anonyme d’identification unique qui permettra d’éviter d’enregistrer doublement une personne vivant avec le Vih/Sida. Ce, dans le but de mieux recenser les malades et de rendre plus fiables les statistiques. Un pur produit local ! C’est hier, à l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de la formation (Iressef) que le lancement du code d’identification unique des patients a été effectué. Le code permettra de recenser et d’identifier les patients reçus au laboratoire pour le dépistage du Vih. Ceci grâce à un code anonyme spécifique à la structure pour éviter de réenregistrer ce même patient dans la même structure ou ailleurs. Pour corriger les dysfonctionnements notés auparavant, l’Iressef, sous la conduite de l’équipe de surveillance épidémiologique du professeur Souleymane Mboup, a mis en place un système anonyme d’identification unique. Une première en Afrique de l’Ouest grâce à la collaboration des ingénieurs du Centre de Calcul de l’Ugb de Saint-Louis.
Cette découverte est très importante dans la surveillance des cibles mobiles qui ne seront dénombrées qu’une seule fois, quel que soit leur lieu de dépistage à travers toutes les régions qui disposent déjà de ce système. La coordonnatrice du programme de surveillance sentinelle au niveau de l’Iressef Diamniadio, Dr Astou Guèye, est revenue sur l’importance de ce système. « Cet atelier de présentation des résultats issus du code d’identification unique de Sencas a été réalisé au niveau de Diamniadio du 16 au 18 juillet dernier. Le système est très important dans la mesure où il nous permet d’identifier une personne qui est positive une seule fois. Donc, une fois que la personne est dépistée positive, lorsqu’on l’enregistre dans le système, on ne peut plus l’enregistrer à nouveau. Parce qu’on sait qu’il y a des personnes qui vivent avec le Vih et qui font plusieurs structures. Donc, on pouvait compter une seule personne plusieurs fois. Le code d’identification unique permet justement d’éviter ces doublons. D’où l’importance de ce nouveau système. Il est en œuvre actuellement dans plusieurs sites notamment au niveau des régions de Dakar, de Kaolack, de Tambacounda, de Sédhiou, de Kédougou et de Ziguinchor.
Dans ces régions, nous avons 27 sites où nous sommes en train de mener ces activités d’identification qui vont être déployées dans d’autres sites qu’on appelle des sites « nama intra xell », présents dans le district de Mbour où nous serons au niveau de l’hôpital régional de Mbour. Nous serons également à l’IRESSEF au niveau du bureau de dermatologie et du bureau de prise en charge », explique Dr Astou Guèye. Elle se réjouit que ce système soit conçu localement. « C’est un produit local qui a été fait grâce à la collaboration des ingénieurs du centre de l’Ugb de Saint-Louis et actuellement le serveur est basé au niveau de l’Adie. Donc, c’est un « made in Senegal ». Tout a été fait au Sénégal par les ingénieurs du pays », se félicite-t-elle.