UN PROBLEME DE TRESORERIE LIMITE LA COUVERTURE EN MEDICAMENTS
La disponibilité de médicaments demeure un défi pour la pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) du Sénégal. Cependant, sa conversation reste une de leurs préoccupations.

Pour Annette Seck Ndiaye, directrice de la PNA, il faut aller vers un système plus flexible pour une couverture universelle des médicaments qui a connu des difficultés de trésorerie lors de la mise en œuvre du plan stratégie de développement (Psd 2014-2018). S’agissant du volet évaluation de la satisfaction des bénéficiaires, il est ressorti que 12% des usagers ne s’estiment pas satisfaits de ces services. Des données rendues publiques hier, jeudi 9 mai à Dakar.
Si la tendance est globalement positive concernant les succès et progrès réalisés par la pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) grâce à la mise en œuvre du plan stratégique de développement, sa directrice Annette Seck Ndiaye a soutenu qu’il existe des facteurs limitant la réalisation et les objectifs institutionnels de la Pna. «Il s’agit avant tout des problèmes financiers déjà évoqués et qui ont comme corollaires des difficultés de trésorerie. Ces problèmes sont essentiellement liés au statut du Pna qui limite ses capacités à capter certaines ressources et aux problèmes de recouvrement des créances de la Pna», a-t-elle fait savoir hier, jeudi 9 mai, au cours de l’évaluation du plan stratégique de la (Pna 2014-2018). Et de confier aussi que sa structure a également observé «un déficit de coordination entre les programmes du ministère de la santé et de l’action sociale (Msas), ceci ayant eu des effets négatifs sur la mise en œuvre du plan stratégique de développement (Psd)».
«C’est le cas entre les politiques de gratuité et les stratégies de mise à disposition de médicaments dans les hôpitaux et points de prestation de service (Pps), avec paiement différé (Push model)», a-t-elle renseigné.
S’agissant du volet évaluation de la satisfaction des bénéficiaires, si les niveaux sur les services offerts par la pharmacie sont globalement acceptables, il faut cependant observer que 12% des usagers ne s’estiment pas satisfaits de ces services. Selon la Pna, les acteurs ont renseigné qu’il faut d’abord observer que la majorité des usagers (69%) mettent moins de 30 minutes à accéder au point de prestation de service le plus proche.
«Seuls 34% des usagers ont acheté la totalité des médicaments prescrits aux niveaux des points de prestation de service. Le nombre moyen de médicaments dispensés gratuitement par prescription est faible à savoir 0,5 médicament par prescription, sur une moyenne de 5 médicaments prescrits», renseigne la Pna. Et de poursuivre : «la plupart des usagers trouvent que ces médicaments ne sont pas chers (59%), même si une proportion non négligeable (36%) les trouve chers ou trop chers. La majorité des personnes qui juge le médicament cher ou trop cher le pense par rapport à leurs revenus ou à leur pouvoir d’achat (78%). Le niveau de satisfaction globale des usagers sur le prix des médicaments est assez bon (61%), avec cependant 6% des usagers qui expriment une totale satisfaction. L’indice de satisfaction sur la qualité perçue du médicament fourni par le dépôt du PPS était de 72%».
Pour le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf, ladite rencontre permet d’évaluer le degré de performance de ce système et corriger certaines failles. «Nous allons vers l’atteinte d’une couverture maladie universelle et le médicament est au cœur du système. Aujourd’hui, on doit travailler à stabiliser l’accès géographique en médicaments et c’est là, où cette évaluation est importante», a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre sur le problème des procédures d’acquisition de médicaments : «nous allons trouver un plan statutaire qui permettra au Pna en cas d’urgence de pouvoir agir».