VIDEOLES DÉTAILS QUI ACCUSENT GLADIMA
Le projet de centre gravimétrique pour les orpailleurs de Kédougou s'avère être une coquille vide. Le rapport présenté ce 8 mai à l'Assemblée nationale révèle comment 73,2 millions ont été déboursés pour des travaux inexistants

Ce jeudi 8 mai 2025, l'Assemblée nationale a examiné un projet de résolution portant mise en accusation de l'ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aissatou Sophie Gladima, devant la Haute Cour de Justice.
Selon le rapport présenté en séance plénière, Mme Gladima est accusée de malversations dans la gestion d'une enveloppe d'un milliard de francs CFA issue du fonds Force Covid-19. Ces fonds étaient destinés à la construction d'un centre gravimétrique à Kédougou pour soutenir les orpailleurs impactés par la pandémie.
L'enquête a révélé que la ministre aurait autorisé le versement de 73,2 millions de francs CFA à la société commerciale du groupe ISA (SCGI) pour des travaux qui n'avaient pas encore démarré, en violation flagrante des règles de la comptabilité publique. De plus, une transaction de 80 millions destinée à l'achat de matériel aurait été effectuée de manière informelle via un opérateur de transfert aux allées Papa Guèye Fall à Dakar, plutôt que par virement international.
Le préjudice total est provisoirement évalué à 193,1 millions de francs CFA. La commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté à la majorité le projet de résolution, estimant que les faits révèlent des indices graves d'association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie et blanchiment de capitaux.
Conformément à l'article 101 de la Constitution, les membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis pendant l'exercice de leurs fonctions, et c'est donc devant la Haute Cour de Justice que Mme Gladima devra répondre de ces accusations.