VIDEOWADR : BRISER LE SILENCE IMPOSE AU SAHEL
Informer désormais de manière indépendante sur le Sahel est devenu un acte de résistance. Résistance qu’assume la WADR face a l’hostilite des regimes militaires contre les medias. Elle refuse de se taire parce qu’une radio ça parle et ça doit parler

· Malgré leur efforts pour étouffer l’information et donner toute sa place à la propagande, les régimes militaires du Sahel ne peuvent pas garder tout le conrôle qu’il souhaite parce que les médias aussi font preuve d’imagination pour continuer à infirmer. C’est le cas de la radio régionale WADR basée à Dakar et qui a oragnisé un débat public sur la question sécuritaire au Sahel la semaine dernière.
Être journaliste au Sahel devient de plus en plus difficile dans le contexte des transitions militaires, où les tenants du pouvoir sont devenus allergiques à la moindre critique et ne tolèrent même plus le doute sur une information. Les juntes en place ne veulent plus de médias indépendants et critiques, capables d’informer de manière juste et honnête. À l’inverse, elles attendent des médias qu’ils deviennent des instruments de propagande, occultant les informations qui mettent en cause leur gouvernance et multipliant les louanges envers les militaires.
Tout journaliste qui refuse de se plier à ce schéma de propagande des militaires s’expose à la prison, à l’exil ou au silence forcé. C’est dans ce climat de censure et d’autocensure imposées que la West Africa Democracy Radio (WADR), basée à Dakar, a lancé un projet spécial pour continuer à couvrir l’actualité du Sahel - notamment dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) - avec indépendance et honnêteté, malgré la volonté manifeste des militaires de cacher les réalités du terrain.
Ce jeudi, à Dakar, la radio a tenu une conférence publique sur la sécurité, réunissant de nombreux acteurs : experts, universitaires, membres de la société civile, responsables politiques et journalistes. L’objectif était de créer un véritable dialogue entre les parties prenantes pour contribuer à la pacification d’une région qui s’enlise depuis des années dans l’insécurité liée aux attaques terroristes - prétexte invoqué pour justifier l’arrivée des militaires au pouvoir.