CARITAS LANCE LE FONDS D’URGENCE SENEGAL
En vue de faire face aux différentes crises auxquelles fait face le Sénégal, l’Eglise Catholique, à travers Caritas Sénégal, a lancé le fonds d’urgence Sénégal (fds).

En vue de faire face aux différentes crises auxquelles fait face le Sénégal, l’Eglise Catholique, à travers Caritas Sénégal, a lancé le fonds d’urgence Sénégal (fds). C’était hier en présence de Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar. A cet effet, une campagne de collecte de fonds sera lancée du 07 au 22 mars prochain.
«Nous sommes dans une période favorable, le temps du carême. Durant ce moment, il nous est demandé de pratiquer l’aumône, d’être attentifs aux besoins des autres. En nous évêques du Sénégal, de différents diocèses, nous sommes attentifs à la situation de précarité que connaissent nos populations. Nous voulons créer un élan de solidarité en interne. N’attendant pas seulement le secours venant d’ailleurs, mais étant capable nous-mêmes de nous mobiliser pour partager avec celui qui est dans le besoin », affirme Mgr Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, pour jeter les bases de cette initiative sociale. L’Eglise catholique, de concours avec Caritas, entend apporter sa contribution dans l’action humanitaire au Sénégal.
L’objectif, selon l’Abbé Alphonse Seck, Secrétaire général de la structure, c’est d’avoir les capacités d’action immédiate pour éviter l’aggravation des conséquences humanitaires des situations d’urgence ; de sauver des vies, de contribuer à la sécurité alimentaire nationale et de doter le Fonds d’une capitalisation cible de 80 millions financée par des contributions volontaires souples. La mission que se sont fixée les hommes d’Eglise, c’est de pouvoir donner une réponse aux crises auxquelles le Sénégal fait ou fera face. « Le Sénégal est exposé à des chocs d’ordre alimentaire et nutritionnel. Les autorités du Sénégal, conscientes de la situation, ont élaboré, avec le concours d’organisations comme Caritas Sénégal, un plan de riposte pour assister au plus vite 359 644 personnes en situation de crise alimentaire. Mais certains de nos compatriotes sont déjà dans une situation de vulnérabilité, tandis que d’autres le seront dans les mois qui viennent », a affirmé l’Abbé Alphonse Seck.
Dans la note de l’Appel des évêques (du Sénégal : ndlr), il est indiqué que le FDS vise à combler un déficit de financement critique dès le début d’une situation d’urgence, jusqu’à l’arrivée des ressources issues des autres mécanismes de financement. D’après Alphonse Seck, le fonds est constamment disponible pour financer les premières mesures de Caritas Sénégal dès la notification de l’incident. Il permet donc de déployer des ressources et de lancer immédiatement les opérations. «C’est pour faire face à ces situations récurrentes d’urgence, sous l’égide des évêques du Sénégal, qu’il a été créé un FDS dont la mise en œuvre a été confiée à notre Caritas. Au nom des évêques, nous souhaitons mobiliser l’ensemble des fidèles catholiques de nos diocèses, toutes structures d’Eglise confondues, ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté de notre pays. Nous pourrons ainsi réunir les moyens nécessaires à nos interventions sans toujours une aide extérieure, ce qui a été très souvent le cas », a-t-il dit.
Mgr Benjamin Ndiaye, pour sa part, estime qu’il se trouve que la saison (hivernage : ndlr) dernière n’a pas répondu à toutes les espérances et qu’il est donc urgent de pouvoir s’organiser pour venir en aide aux couches les plus défavorisées. « C’est l’objet de cet appel que je lance en communion avec tous les évêques du Sénégal et avec toutes les populations. Nous ne minimisons aucun don, du plus petit au plus grand, des enfants jusqu’aux adultes, que chacun mette la main dans la poche pour venir au secours de son semblable. Vous le ferez au nom de la solidarité humaine, Vous le ferez aussi au nom de Dieu qui nous invite à nous voir semblable et à vivre cette solidarité entre croyants. Que Dieu bénisse votre générosité et vous aide à pouvoir donner davantage », avance-t-il. Il ajoute que chacun peut y participer selon son cœur, même s’il est demandé une contribution symbolique de 100 francs CFA, somme estimée à la portée du plus grand nombre.