«DEPUIS LA CIRCULAIRE DU MINISTRE DE LA JUSTICE, LE REGLEMENT 5 DE L’UEMOA EST RESPECTE ET APPLIQUE»
Pour Josette Marceline Ndiaye Lopez, membre de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, ce règlement est «respecté et appliqué» depuis la circulaire du ministre de la Justice.

L’article 5 de l’Uemoa relatif à la présence de l’avocat dès les premières heures de l’interpellation fait débat depuis que le juge de l’affaire des faux billets impliquant Thione Seck a annulé toute la procédure. Mais, pour Josette Marceline Ndiaye Lopez, membre de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, ce règlement est «respecté et appliqué» depuis la circulaire du ministre de la Justice.
« La présence de l’avocat dès l’interpellation est importante pour le respect des droits des détenus ». C’est la conviction Josette Marceline Ndiaye Lopez, membre de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté. Elle estime qu’il est nécessaire que l’avocat soit présent pour éviter que la personne interpellée soit torturée. « Nous veillons à cela. C’est la première chose que nous regardons lorsque nous visitons une brigade de gendarmerie ou un commissariat de police. Nous examinons les procès-verbaux pour voir si l’article 5 de l’Uemoa est respecté ou non. Mais, depuis la circulaire du ministre de la Justice, cet article est respecté et appliqué », a-t-elle déclaré.
C’était hier, en marge de l’ouverture d’une session de formation de quatre jours sur les droits humains, destinée aux élèves-agents de police de la 45e promotion de l’Ecole nationale de police et de la formation permanente (Enpfp) au Centre annexe de Thiès, au nombre de 500. Josette Marceline Ndiaye Lopez a également souligné que les cas de torture ont considérablement baissé dans les lieux de privation de liberté depuis quelques temps. « Sans nous vanter, nous pouvons dire que la torture a beaucoup diminué. On a presque fait le tour du Sénégal, mais on n’a pas rencontré beaucoup de cas de torture. On ne peut pas dire qu’elle n’existe plus, mais ils ont diminué. Il existe, toutefois, des cas de mauvaises conditions de prise en charge des détenus parce que les locaux des établissements pénitentiaires sont exigus et les effectifs pléthoriques. On peut qualifier cela de maltraitance parce que quand on vit dans des conditions pareilles, c’est certain qu’on n’est pas à l’aise », a-telle précisé.
Pour le commissaire de police, Aboubakrine Sadikh Ndiaye, commandant du centre annexe de Thiès, cet atelier de formation, qui en est à sa deuxième édition, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Ecole nationale de police et de la formation permanente (Enpfp) et l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (Onlpl). « Elle vise à faire la promotion du respect des droits humains. Elle entre également dans la logique des formations dispensées aux élèves agents de police. Dans la formation qui leur est donnée, il y a un module de 40 heures sur les respects des droits humains. C’est pour vous dire tout l’intérêt que la police accorde à ces questions », a indiqué M. Ndiaye.