GUY MARIUS ET CIE MARCHENT AUJOURD’HUI
Après leurs nombreuses revendications déposées sur la table du gouvernement, les membres de la plateforme multi-Luttes «Doyna» décident de passer à la vitesse supérieure.

Après leurs nombreuses revendications déposées sur la table du gouvernement, les membres de la plateforme multi-Luttes «Doyna» décident de passer à la vitesse supérieure. Guy Marius Sagna (coordonnateur de la plateforme) et ses camarades ont décidé de marcher aujourd’hui avec ou sans autorisation de l’autorité préfectorale.
Les membres de la plateforme «Doyna» comptent cette fois-ci aller plus loin dans leurs revendications.
En effet, ils ont décidé de battre le macadam à la place de l’Obélisque avec ou sans autorisation. D’autant que, à en croire le coordonnateur de la plateforme multi-luttes Doyna, Guy Marius Sagna, une demande d’autorisation avait été déposée depuis le 28 septembre passé sur la table du préfet de Dakar. «Malheureusement, cela fait 12 jours que nous n’avons pas eu de nouvelle, la préfecture ne nous a toujours pas répondu pour nous dire si notre manifestation est autorisée ou pas», a déclaré, face à la presse, Guy Marius Sagna qui estime que leurs droits ne peuvent pas être indéfiniment confisqués. «Pour faire face, nous devons refuser cette politique de musellement et de criminalisation de nos membres, notamment de nos luttes, en répondant massivement à la marche prévue ce samedi 10 octobre, avec ou sans autorisation préfectorale. »
Revenant sur les différentes revendications des 20 collectifs, Guy Marius Sagna et ses camarades exigent le paiement par l’Etat de 51 mois dus aux travailleurs d’ABS Sénégal, de leurs indemnités de cessation d’activités et leur redéploiement dans d’autres structures, le paiement par Afup Canada à chacun des 200 étudiants victimes de son escroquerie des dommages et intérêts qui s’élèvent à 1 million pour chaque étudiant conformément à la décision de justice.
A cela s’ajoute, selon lui, l’arrêt de la spoliation foncière à Ballabougou (Nguènienne), Kignabour, Guéréo, Médina Wandifa, Kaïré Mapathé, Thiallè Mbour, Kar-Kar, Keur Mame Binta, Keur Khaly Coura (Keur Samba Kane) et un audit foncier, la restitution des terres aux paysans et pasteurs de ces localités et aussi l’exigence aux mairies de Oréfondé, Agnam, Dabia, Thilogne de la transparence envers la population et de la lumière dans la signature d’un financement de 700 milliards.
A ces revendications, l’activiste y ajoute le dédommagement des 253 victimes de la démolition des maisons de Gadaye, que leurs 6 hectares et leurs maisons leur soient restitués conformément aux décisions de justice et surtout, souligne-t-il, l’arrêt des mesures de déguerpissement, le relogement décent et immédiat des 79 familles de Terme Sud et de Claudel, leur prise en charge sanitaire et sociale par l’Etat. En outre, Guy Marius Sagna et Cie exigent notamment l’arrêt de la mise à mort des distributeurs de pains par le ministère du Commerce qui, à les en croire, veut prendre à ces derniers les 30 francs CFA qu’ils ont des 150 francs CFA du prix du pain, ce qui affecterait plus de 12 000 Sénégalais.
Aussi les membres de la plateforme demandent-ils notamment la protection des 150 familles de Kounoune de la démolition de leurs maisons, de déguerpissement et la sécurisation de leurs terrains et maisons, le recrutement démocratique dans la fonction publique des animateurs culturels et des préparateurs en pharmacie ainsi que l’arrêt des recrutements clientélistes et le paiement des 11 mois d’arriérés de salaires des travailleurs de Serpm et surtout, souligne-t-il, le paiement des arriérés de salaires, des droits des travailleurs de Sigelec.
Guy Marius Sagna et ses camarades renseignent par ailleurs que des dispositions nécessaires seront prises sur la place de l’Obélisque, les manifestants seront obligés de se laver les mains avec des solutions hydro-alcooliques et seront mises à la disposition des manifestants par la plateforme multi-luttes DOYNA. « Le port de masques barrières sera une condition pour participer à la manifestation et le respect de la distanciation physique sera imposé», soutient l’activiste.