LA BAD INJECTE 25 MILLIARDS DE FCFA POUR UNE RESILIENCE ALIMENTAIRE
En 2008, la Banque Africaine de Développement (Bad) a mis en place un programme comprenant un portefeuille de projets dans 10 pays africains appelés Gafsp.

En 2008, la Banque Africaine de Développement (Bad) a mis en place un programme comprenant un portefeuille de projets dans 10 pays africains appelés Gafsp. Grâce à ce programme, le Sénégal a lancé le projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine ( Pasa-Lou-ma-Kaf) pour un montant de 25 milliards Fcfa.
Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp) permet d’améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations pauvres dans les pays en développement. Ce, en augmentant le volume et la qualité des investissements réalisés dans les secteurs public et privé. Il s’emploie à combler le déficit de financement des stratégies nationale et régionales de promotion de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, contribuant ainsi à la réalisation des Odd, pour éliminer la pauvreté et la faim partout dans le monde, d’ici 2030. A travers ce fonds, souligne le représentant de la Bad, Hatem Fellah, l’institution financière accompagne 10 pays africains dont le Sénégal «pour un montant total de 320,8 millions de dollars, soit environ 28% du guichet Gafsp pour le secteur public». Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Dogo Seck, informe que le Gafsp finance au Sénégal deux projets pour un montant global d’environ 100 millions de dollars. «Il s’agit du Pasa Lou-Ma-Kaf, au niveau du guichet public et d’un autre projet au niveau du guichet manquant qui vient de démarrer. Ces deux projets progressent bien», se réjouit-il.
De l’avis du Coordonnateur national du Pasa-Lou-ma-Kaf Mohamadou Moustapha Diaw, cette rencontre est un atelier de partage et d’échange entre les projets qui ont été financés par Gafsp sur les questions de suivi évaluation. «Du point de vue du suivi évaluation, il y avait des problèmes et des disparités d’un pays à l’autre. Pour la disparité, c’est en matière de performance, parce que la finalité même du suivi évaluation est de mesurer au fur et à mesure ce qu’on est en train de faire pour être plus performant dans la réalisation du projet», affirme t-il avant de préciser que le Gafsp n’est pas un projet.
«C‘est le programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire qui appuie les pays pour la mise en œuvre des projets. Parmi ces projets ici au Sénégal, c est le programme d’appui à la sécurité alimentaire Pasa-Lu-ma-kaf qui a essentiellement deux objectifs. Le premier, c’est la sécurité alimentaire en augmentant les productions agricoles que ce soit au niveau ferme et riziculture ou bien au niveau production animale. Le deuxième objectif est de permettre à des ménages vulnérables d’augmenter leur niveau de revenus à travers les activités de productions qu’elles mènent», indique t-il. Actuellement, dit-il, le taux d’exécution physique est de 75%.
«Nous sommes en train d’achever le reste des réalisations. Dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine, des fermes ont été réalisées et des baffons aménagés. Il y a des poulaillers, des bergeries, des pistes et des forages au grand bonheur des populations. Le financement du Pasa-Lu-ma-kaf s’élève à 25 milliards de Fcfa», déclare-t-il