LA FATWA DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE
Le porte-parole du Khalife général des mourides a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes.

En prélude au Grand Magal de Touba, Serigne Bassirou Abdou Khadre a tenu hier sa déclaration de presse. Dans son discours, le porte-parole du Khalife général des mourides a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes.
Le président du comité d’organisation du Grand Magal de Touba a tenu hier la traditionnelle déclaration de presse organisée dans le cadre des préparatifs de l’évènement religieux qui se tient dans quelques semaines dans la ville sainte.
Dans son discours, Serigne Bass Abdou Khadre a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes dans la cité de Bamba. «Je voudrais rappeler au maire Abdou Lahat Ka que le khalife a renouvelé ses instructions concernant le transport hippomobile souvent confié à des enfants de moins de 18 ans. Il vous réitère son ndigël de travailler avec la police et la gendarmerie pour y mettre un terme dans les plus brefs délais», a déclaré le porte-parole du khalife général des mourides.
Pour Serigne Bassirou Abdou Khadre, la place d’un enfant est dans les lieux où il peut recevoir des enseignements-apprentissages et non dans la rue sous l’autorité de personnes cherchant à en tirer profit. Le président du comité d’organisation du Grand Magal de Touba a ainsi insisté sur l’application stricte de cette mesure avant la prochaine édition du 18 Safar, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Serigne Bassirou Abdou Khadre a également indiqué que le khalife général des mourides ne veut plus également entendre des fidèles prononcer des phrases blasphématoires telles que «Serigne Touba est Dieu». Le saint homme a aussi prié pour le Sénégal, tout en invitant la presse à jouer un rôle de régulation, en s’abstenant de diffuser les paroles de personnes non habilitées à s’exprimer au nom de la confrérie.