LA SCISSION EST ACTEE PAR LES HERITIERS D’ABDOU LATIF GUEYE
L’ONG islamique JAMRA fondée il y a près de 40 ans par feu Abdou Latif Guèye a fini de voler en éclats. le camp d’imam Massamba Diop et Mame Mactar Guèye consomme le divorce avec celui de l’autre leader du mouvement, Bamar Guèye

L’ONG islamique JAMRA fondée il y a près de 40 ans par feu Abdou Latif Guèye a fini de voler en éclats. Ses héritiers ont en effet fini de constater la scission au sein de la structure. Ainsi, le camp d’imam Massamba Diop et Mame Mactar Guèye consomme le divorce avec celui de l’autre leader du mouvement, Bamar Guèye
«Nous voudrions d'abord réaffirmer solennellement que Jamra reste plus que jamais attachée au noble crédo, adopté depuis février 1983, par son regretté créateur et ses camarades co-fondateurs, et qui se décline sous le triptyque suivant : un engagement sans réserve dans la défense des nobles idéaux de l'islam, incarnés par notre référence, le messager d’Allah (PSl), prônant un islam de paix, de tolérance, de solidarité active et de convivialité fraternelle à l'égard des adeptes d'autres confessions religieuses ; une posture constante de veille et d'alerte pour contribuer à la sauvegarde des hautes valeurs culturelles et religieuses, généreusement léguées au peuple sénégalais par les grandes figures religieuses qui reposent en terre sénégalaise ; une constante disponibilité fraternelle à l'égard de tout compatriote s'estimant victime d'injustice, et sollicitant de surcroit les bons (et gracieux) offices de Jamra, pour être rétabli dans ses droits», renseigne d’emblée imam Massamba Diop. le responsable moral de Jamra de souligner que c’est de la sorte que «se sont toujours dévoilés les grands axes de l'action caritative de Jamra, régulièrement saluée par divers segments de la société sénégalaise, et à laquelle le regretté Abdou Latif Guèye était viscéralement attaché». cela, soutient-il, «au point d'avoir souvent affiché un royal mépris à l'égard de ces fameux ‘pièges à ONG’, incarnés par certains organismes internationaux, lesquels sont souvent parrainés par des lobbys aux mobiles obscures, et qui, hélas, réussissent souvent à confiner certaines ONG, jadis combattives, dans de pitoyables rôles d'officines de chasseurs de ‘perdiums de séminaires’ et autres financements de ‘voyages d’études’. les détournant ainsi habilement de leurs nobles objectifs initiaux».
Bamar Guèye au banc des accusés
Imam Diop et compagnie relèvent qu’«après avoir maintes fois (mais en vain) déploré les sorties intempestives de Bamar Guèye, qui s'attribue tantôt les fonctions de ‘directeur exécutif’ parfois de ‘responsable moral’ de Jamra, et qui s'autorise toujours à faire de la médisance systématique, par voie de presse, sur tout acte posé par le président exécutif de Jamra, Imam Massamba Diop, ou son second, Mame Matar Guèye, dont les seuls torts sont de privilégier, pardessus tout, la farouche défense des idéaux de Jamra», le point de non retour est atteint. Du reste, disent-ils, Bamar Guèye est un «multirécidiviste dans sa manie du dénigrement public et systématique (l’opinion peut en témoigner suffisamment) de toute action, dès lors qu’elle a été vaillamment conduite et réussie par des responsables de Jamra autres que lui». Pour eux, l’autre tort des gens qu’il dénigre est «d’avoir su, contre vents et marées, rester adossés à une foi inébranlable, et d'avoir constamment en bandoulière une abnégation sans faille et une ferme volonté de contribuer à juguler la propagation des contre-valeurs, qui ternissent les bases de nos valeurs religieuses». Aussi, de s’être «toujours dressé contre la banalisation de toutes formes de déviances, qui ont déjà suffisamment porté de sérieux préjudices à de larges franges de la couche la plus fragile de notre société, la jeunesse».
La «séparation à l'amiable, seule option pour sauvegarder l’héritage de Latif Guèye»
ils considèrent donc que «les incompréhensibles et inadmissibles actions fractionnistes à répétition de Bamar Guèye ne pouvant perdurer éternellement, au risque de ternir l’image Jamra et de semer durablement le trouble et la confusion dans les esprits». Par conséquent, prenant leurs responsabilités, ils informent «l'opinion nationale, internationale ainsi que les organisations sœurs, avec lesquelles Jamra entretient d’excellents rapports, en menant notamment en parfaite synergie de glorieux combats, pour la préservation de nos valeurs (…) que la rupture est désormais consommée avec le directeur exécutif bamar guéye, en raison de son incorrigible et persistante tendance à considérer Jamra comme un héritage familial personnel». «nous invitons par conséquent les professionnels des médias, ainsi que tous nos partenaires traditionnels de combat, à bien vouloir noter que, suite à cette inéluctable séparation à l'amiable, qui nous a semblé la seule option viable pour sauvegarder intact l’héritage du regretté Abdou Latif Guèye, imam Massamba Diop assure désormais, dans la stricte continuité de la mission dont il s'est toujours dignement acquitté, la fonction de Président exécutif de la nouvelle branche, portée sur les fonts baptismaux ce mercredi 6 février 2019, à l'issue de cette scission salutaire, et dénommée ‘organisation islamique non gouvernementale Jamra’ (dont le nouveau siège provisoire ainsi que la nouvelle adresse postale sont spécifiés in fine)», renseigne le communiqué. le document précise que «la fonction de vice-président, en charge de la communication, continuera à être assumée par Mame Matar Guèye. Et imam Moustapha Diop, cumulativement à sa charge de coordonnateur nationale de ‘l'observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, mbaÑ gacce’ (une coalition de 25 associations culturelles et religieuses), continuera d'assurer la mission qui lui toujours été dévolue à Jamra, de chargé des relations avec les organisations externes. Pendant que Mouhamadou Moustapha Sy assumera, comme de coutume, la charge de trésorier national de Jamra».
BAMAR GUEYE PORTE LA REPLIQUE A IMAM MASSAMBA DIOP
Directeur exécutif de Jamra, Bamar Guèye a réagi au communiqué d’imam Massamba Diop portant sur la scission de ladite ONG. apportant des éclairages, Bamar Guèye a tenu à rappeler les principes qui fondent l’ONG Jamra, avant d’avertir que l’exécutif dont il est le directeur ne permettra à personne d’utiliser leur label pour avoir de la crédibilité. «l’ONG Jamra, reconnue d’utilité publique, n’est pas le sujet à l’ordre du jour. le problème, c’est la démarche des responsables de l’organisation islamique et du parti politique Rds qui disent parler au nom de l’ONG pour des intérêts politiques alors que tout le monde sait qu’une organisation non gouvernementale est par essence apolitique. c’est ce que ces derniers n’ont pas apprécié et ils ont voulu jeter le discrédit sur un outil de la société civile et son responsable à qui beaucoup de partenaires nationaux et internationaux, voue un respect, eu égard à son engagement et à ses convictions et croyances religieuses dans la constance et la détermination», souligne Bamar Guèye. Il informe que «l’ONG a organisée son assemblée générale en juin 2010 au cours de laquelle, les statuts et règlement intérieur ont été modifiés. a savoir que l’ONG sera une structure dirigée par une direction exécutive avec un conseil consultatif qui va l’accompagner. Donc, à partir de cette ag, l’ONG Jamra n’a plus de président, ni de vice-président comme le stipule les statuts et règlement intérieur validés à cet effet». Puis, Bamar Guèye d’expliqué que «la direction exécutive de l’ONG Jamra ne va pas verser dans un ‘ping pong’ puéril, ni répondre aux personnes rédactrices de cette missive et recroquevillées derrière l’organisation islamique pour créer la zizanie. elle ne va pas non plus s’attarder sur des propos pour démontrer son engagement et sa posture d’avant garde, de veille et d’alerte». «la direction exécutive tient à rappeler qu’on ne peut pas décider au cours d’une réunion, de changer le nom de l’organisation islamique en organisation islamique non gouvernementale sans la tenue d’une assemblée générale. et qu’une ONG ne se décrète pas, il faut un accord avec le gouvernement qui vous reconnait comme telle pour prétendre être une ONG à travers une lettre d’exécution technique. la direction exécutive de l’ONG Jamra va, ‘Incha Allah’ continuer sa mission et ne sera point diverti. et elle ne permettra à personne d’utiliser son label pour avoir une certaine crédibilité», insiste-t-il.