L’ATLANTIQUE SUD ET LES OCEANS DU MONDE EN DANGER
En conférence de presse hier mardi 2 avril 2019, les trois programmes scientifiques au cœur de «The océan Mapping Expédition» ont dévoilé les derniers résultats en date du niveau de pollution des océans traversés.

L’expédition engagée dans un tour du monde de quatre ans (2015-2019) dans le cadre de «The océan Mapping Expédition», dans le sillage de Magellan et à bord du voilier Suisse Fleur de Passion est en escale à la base navale de Dakar du 28 mars au 8 avril. En conférence de presse hier mardi 2 avril 2019, les trois programmes scientifiques au cœur de cette expédition, ont dévoilé les derniers résultats en date du niveau de pollution des océans traversés.
Des recherches menées à travers différents programmes scientifiques sur la pollution sonore et micro-plastique ainsi que sur des gaz à effet de serre à la surface des océans montrent combien l’environnement est menacé, à dit le président de la Fondation Pacifique. Il s’exprimait en conférence de presse hier, mardi 2 avril 2019, marquant l’escale au Sénégal du voilier Suisse Fleur de Passion dans le cadre de «The océan Mapping Expédition», tour du monde de 4 ans (2015-2019) dans le sillage de Magellan mêlant science, éducation et culture.
Tout en relevant les découvertes alarmantes faites par les expéditeurs sur le niveau de pollution des océans traversés, il indique que «The océan Mapping Expédition» et son voilier Fleur de Passion apportent un nouvelle approche des enjeux océanographiques à la communauté scientifique en terme de collecte de donnés de terrain de référence, à dit Samuel Gardez vice-président pour les affaires publique de la Fondation Pacifique de Genève qui pilote l’expédition. De l’avis de M. Gardez, les donnés collectées par The Mapping Expédition soulignent combien il est important de pousser plus loin les observations pour mieux déterminer le processus dictant le rôle du réservoir ou émetteur de l’Atlantique sud en ce qui concerne les gaz à effet de serre sur tous les océan du monde.
En effet, de l’Atlantique du sud à l’océan Indien, jusqu’à l’Asie du Sud-est, le programme Micro mégas sur la pollution méso et micro plastique, en partenariat avec l’ONG Oceaneye, révèle que plus de 90% des eaux de surface analysées contiennent des particules plastiques. Et ceci, dans la dimension mesurée avec une pollution moyenne record de 551 g/km2 en Asie du Sud-est. En Atlantique du Sud, les concentrations de CH4 et de CO2 sont très étonnement basses. Parce que, entre Le Cap et Dakar, bien que la région soit considérée comme un réservoir de dioxyde de carbone, ces basses concentrations sur la surface de l’Atlantique indiquent que l’Atlantique du Sud pourrait être un réservoir inattendu de gaz à effet de serre, explique Pr McGinnis de l’Université de Genève, un des responsable du programme «The Winds of Change».
Des observations similaires au dessus de l’océan Indien, en 2018, montrent que cet océan peut être un réservoir de méthane. Le Professeur McGinnis, d’ajouter: «c’est la première fois au monde que nous avons été en mesure d’observer et de quantifier les concentrations de méthane et de carbone à la surface des océans». La pollution moyenne de l’ensemble des échantillons collectés est de 26 g/km2 en micro-plastique et de 195 g/km2 en méso-plastique, soit une concentration moyenne de 221 g/km2 note-t-il. L’Asie du Sud bat tous les records de pollution plastique, avec en moyenne de 551 g/km2. L’échantillon le plus pollué a été collecté au large de l’archipel de Palau, en Micronésie, avec une pollution 50.546 g/km2. La Barrière de Corail s’avère aussi fortement polluée, avec une concentration mesurée à 855g/km2.
L’escale de Dakar entre dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et la Suisse, mais également du partenariat entre l’université de Genève et l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’objectif de ce voyage est de mesurer l’impact humain sur les océans et sensibiliser aux enjeux de développement durable au terme de quatre semaines de navigation depuis Le Cap jusqu’à Dakar.