LE «CHEMIN DE LA LIBERATION» DEMANDE A OUSMANE CHIMERE DIOUF DE SORTIR DU BOIS
Faire preuve d'objectivité et de courage. C'est ce que demande la plateforme «Chemin de la Libération» au Président de l'union des magistrats du Sénégal sur les sorties fréquentes du garde des Sceaux sur l'affaire Sweet-beauty.

La plateforme «Chemin de la Libération» demande au président de l'Union des magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf, à l'image de sa conférence de presse de mars 2022 pour répondre à Ousmane Sonko, de faire une sortie publique pour condamner les «dérapages» du ministre de la Justice sur le dossier «Sweet-beauty» avec la contumace y découlant.
Faire preuve d'objectivité et de courage. C'est ce que demande la plateforme «Chemin de la Libération» au Président de l'union des magistrats du Sénégal sur les sorties fréquentes du garde des Sceaux sur l'affaire Sweet-beauty. «Monsieur le Président, nous pensons que la même indignation qui vous avait conduit à faire une conférence de presse le 14 mars 2022 pour répondre aux propos de l’opposant Ousmane SONKO devrait vous pousser à condamner publiquement les incessants dérapages du garde des Sceaux Ismaila Madior Fall, sur le dossier dit «Sweet beauté» et la contumace y découlant. Face à cette désinformation permanente du ministre de la Justice, vous devez faire preuve de courage et d’objectivité», ont réclamé Guy Marius Sagna et ses camarades dans une lettre ouverte adressée, hier à l'Union des magistrats du Sénégal (UMS) contre « l’instrumentalisation de la Justice au service de la politique de répression du mouvement populaire du Président Macky Sall».
Les organisations politiques et mouvements de la société civile membres de la plateforme dénommée «Chemin de la libération » disent, dans leur lettre ouverte, constater que le régime en place a fini d’assujettir la justice aux lubies et caprices du dictateur. L’élimination de tous les adversaires politiques redoutables du régime, la liquidation de toutes les voix discordantes ainsi que le démantèlement des appareils politiques et sociaux crédibles, ont été froidement exécutés ces dernières années par des magistrats sur commande de l’exécutif. "Du dossier «forces spéciales» au fameux «combat final» en passant par «commando PASTEF», sans oublier les vagues d’arrestations systématiques de mars, avril, mai, juin, juillet et août 2023, le temple de Thémis a soumis toutes les forces protestataires à la guillotine judiciaire", a dénoncé le "Chemin de la Libération" qui dénonce une violation permanente par les autorités étatiques des libertés fondamentales et des droits inaliénables des citoyens. «En effet, les massacres crapuleux d’innocents citoyens en mars 2021, juin 2023 et récemment à Khossanto, ont été perpétrés dans une totale impunité. Et jusque-là, aucune poursuite judiciaire n’a été enclenchée afin de situer les responsabilités, d'identifier les auteurs et de les sanctionner conformément à la loi», ont dénoncé les organisations membres de la plateforme "Chemin de la Libération" qui dit constater avec regret que la justice sénégalaise a pris parti pour le camp du pouvoir en place. « Les rares décisions judiciaires intervenues à l’encontre d’acteurs politiques sont en défaveur des opposants et ont fini d'installer le Sénégal dans un chaos indescriptible», a dénoncé la plateforme qui note qu'à chaque fois que le pays est dans une instabilité politique, c’est soit une ordonnance, soit un jugement, soit un arrêt, qui est à l’origine. Pendant ce temps, regrette le «Chemin de la Libération», l’audit de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19, les multiples rapports de l’OFNAC, le dossier des 94 milliards, les 6 000 milliards du pétrole ainsi que le trafic de faux billets incriminant un ancien député de la coalition au pouvoir, n’ont toujours pas connu un dénouement judiciaire. «Nous sommes consternés de voir maintenant que le clientélisme et la flagornerie ont fini de prendre le dessus sur la compétence et le mérite dans le traitement et la gestion de la carrière des magistrats», a dénoncé la plateforme.