LE PROJET PIKINE IRREGULIER SUD DE L’APIX, LA VOIE DU SALUT
Inondations récurrentes en banlieue, Le dg de l’Apix, Abdoulaye Baldé, s’est rendu sur le terrain pour constater de visu les réalisations

Dans la banlieue de Dakar, les eaux empêchent les populations de vivre normalement. C’est le cas dans les communes de Tivaouane Diack Sao et Diamaguène Sicap Mbao où certains habitants cohabitent avec les eaux dans des quartiers devenus des iles. Hier, lors d’une visite effectuée dans ces lieux par le nouveau directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé, une pile de doléances lui a été servie par des citoyens vivant ce calvaire, mais aussi par le maire Alioune Badara Bèye qui demande au DG de leur venir en aide en mettant en place des ouvrages pour évacuer les eaux.
Dans le cadre de ses tournées de prise de contact et d’imprégnation, le directeur général de l’Agence de promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), Abdoulaye Baldé, s’est rendu dans la banlieue pour une visite des infrastructures du projet Pikine Irrégulier Sud (PIS2). C’est au bassin du quartier Diack-Sao que l’ancien directeur général de l’Anoci a démarré sa visite. Sur place, le nouveau patron de l’APIX a eu droit à des explications du coordonnateur du projet, Moussa Diarra, devant un tableau où sont inscrits les intitulés des différentes infrastructures ainsi que les lieux d’exécution de ces dernières. Après DiackSao, cap sur Nassroullahi, un quartier longtemps recouvert par les inondations. Ici, on se croirait en pleine saison des pluies. Le sol est humide, l’endroit vert, les buissons occupant toujours l’espace. Sur place, la délégation conduite par M. Abdoulaye Baldé a trouvé le maire de la commune de Diamaguène-Sicap Mbao et député à l’Assemblée nationale, Alioune Badara Bèye, et son collègue de Tivaouane-Diack Sao, Moussa Fall.
Devant eux, se dresse un espace grand comme un terrain de football tout vert car peuplé d’arbustes. Les eaux y stagnent toujours. « Ici, c’était un quartier de plus de 100 maisons. Les populations vivaient dans les eaux pendant des années. L’APIX a indemnisé toutes les familles qui sont allées chercher des terrains ailleurs », a indiqué le chef de quartier Abdou Diop devant M. Baldé et les deux maires des communes concernées par ce projet. Ce bassin, l’un des 14 devant être réalisés par la structure en charge des grands travaux, est le seul encore en chantier. Il est prévu autour de ce bassin un mur de clôture comme pour toutes les autres infrastructures de ce genre. Selon le délégué de quartier, ce sera un ouvrage moderne avec même un arrêt pour les bus Tata. Avant la fin des travaux, les riverains et toute personne devant passer par cet endroit devront faire avec la piste en latérite qui borde et longe le bassin. Face au directeur général de l’APIX, le maire Bèye a exposé toutes les doléances des populations.
« Aucun régime n’a pu trouver une solution à ce problème depuis plus de 15 ans »
« Depuis plus de quinze ans, les populations de cette commune vivent sous les eaux. Tous les régimes qui sont passés entretemps n’ont pas trouvé de solutions à ce problème. Il faut trouver une issue à ce phénomène des inondations’’, a lancé le maire membre de l’opposition, plus précisément de Pastef. D’après lui, plusieurs autres quartiers de la commune sont la proie des eaux. En guise d’exemple, il cite le dispensaire qui se trouve non loin de là et qui polarise plusieurs quartiers de la commune. Pour s’y rendre, certains membres de la délégation se sont résolus à emprunter la poste en latérite.
D’autres, voulant fuir la chaleur et la poussière, sont montés à bord des voitures du cortège. Sur place, les marques des eaux de pluies sont visibles avec des carreaux devenus verts. Le maire, qui s’est mué en porteparole des populations, a expliqué à Baldé que beaucoup de femmes ont accouché dans ce centre de santé sous les eaux. « Nous demandons qu’on nous trouve une solution à ce problème. C’est vrai que l’accès a été dégagé pour les personnes habitant de l’autre côté du quartier, mais il reste beaucoup de choses à faire pour nous épargner des eaux de pluie », a confié l’infirmier chef de poste entouré des agents de l’établissement sanitaire.
Écoutant religieusement les doléances du maire, le directeur général de l’APIX a promis de faire le nécessaire pour sortir cette commune des eaux. Après cette étape, cap sur la station de pompage de Guinaw Rails toujours dans le département de Pikine. Là, des ouvrages ont été réalisés pour empêcher les eaux de pluie d’envahir le quartier. « Avant la construction de cette infrastructure, les populations souffraient des inondations. Un malade mental a perdu la vie à cause des eaux », témoigne un riverain qui garde de douloureux souvenirs de la période où le quartier était sous les eaux.