LE SENEGAL SE PERD DANS LE PLASTIQUE
Le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a annoncé, lors de la cérémonie de lancement de la campagne contre l’usage des sachets plastiques, la révision de la loi sur les sachets à faible micronnage afin de la renforcer

Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, a annoncé hier, lundi 8 juillet, lors de la cérémonie de lancement de la campagne contre l’usage des sachets plastiques, la révision de la loi sur les sachets à faible micronnage afin de la renforcer. Cette décision qui intervient quelques années seulement après l’entrée en vigueur de la loi, est une preuve de la difficulté rencontrée par les autorités pour gérer le péril plastique.
L e ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé hier, lundi 8 juillet, lors du lancement d’une campagne de communication sur l’usage du plastique que la loi sur l’usage des sachets plastique à faible micronnage sera révisée en vue de l’améliorer. « Sous peu, la loi fera l’objet d’une révision en vue d’étendre son champ d’application et renforcer par la même occasion les sanctions prévues », a dit Abdou Karim Sall qui précise par ailleurs que celle-ci sera appliquée dans toute sa rigueur.
La prise de mesure contre l’usage du plastique est une urgence car, signale Abdou Karim Sall, pour la seule région de Dakar, l’estimation du potentiel de déchets plastiques sur la base d’une quantité de production journalière de 1500 tonnes de déchets solide est de 99700 tonnes et les emballages plastiques représentent 78% du stock global. Par ailleurs, ajoute le ministre, il est noté une augmentation relative de 15% des déchets plastiques en 15 ans. L’amalgame dans la situation est qu’une loi sur les déchets plastiques est adoptée depuis 2015 avant son entrée en vigueur le 4 janvier 2016, et pourtant les déchets plastiques continuent de polluer les océans et villes sénégalaises.
Quoique que celle-ci règlemente l’importation, de la détention de la distribution, de l’utilisation des sachets plastiques à faible micronnage, d’importantes quantités ont été importées. En juin dernier, le journal américain, Guardian a trouvé que 11 pays dont le Sénégal reçoivent des centaines de déchets plastiques en provenance des Etats Unis. Le Sénégal aurait, à lui seul, importé mille tonnes de déchets plastiques par mois et cela durant les trois premiers mois de l’année 2019. En dépit de la présence massive des déchets plastiques, les capacités de recyclage du Sénégal ne sont pas énormes. Le directeur de Proplast Industrie, Macoumba Diagne, annonce que sa structure a une capacité de transformation de 300 tonnes par mois mais c’est la collecte qui ne suit pas. En moyenne, c’est seulement 1000 tonnes qui sont collectées par an parmi les 20 points de collecté de sa structure qui n’est présente que dans les régions de Dakar et Thiès.