LES HABITANTS DE PLATEAU ET AFIA CRIENT SOIF DANS LA RUE
Décidément, les populations du quartier Plateau et Afia de Tambacounda n’arrivent pas à voir le bout du tunnel avec cette pénurie d’eau qui perdure depuis le début du Ramadan.

TAMBA - Décidément, les populations du quartier Plateau et Afia de Tambacounda n’arrivent pas à voir le bout du tunnel avec cette pénurie d’eau qui perdure depuis le début du Ramadan. Face à ce calvaire sans fin, elles sont sorties, pour la seconde fois en l’espace d’une semaine, pour manifester leur ras-le-bol. Malheureusement pour ces affligés, les autorités administratives ne leur ont pas laissé le temps de s’exprimer.
En effet, les manifestants ont été sommés par la police de vider les grilles de la gouvernance, là où elles espéraient se faire entendre. Mais c’est parce qu’ils se considèrent comme des «sinistrées de la SDE» que ces populations ont initié cette manifestation spontanée pour étaler leur courroux. Car, elles vivent une situation de pénurie d’eau depuis des années. Mais les choses ont empiré depuis le début du mois béni de ramadan. Le liquide précieux ne coule, en effet, plus couramment des robinets. Et les autorités compétentes n’ont rien entrepris pour juguler cette situation, se désole Amadou Djiby Sow, étudiant et «sinistré de la SDE». «Nous assistons à des coupures quasi-permanentes de l’eau. Depuis 9 ans, cette situation perdure. Jusqu’à présent, les autorités compétentes n’ont rien proposé de concret pour résoudre définitivement ce problème»,s’est désolé le porte-parole du jour des protestataires.
Des «sinistrés de la SDE» Et la SDE, chargée de la distribution et de la commercialisation du liquide précieux, n’a trouvé rien de mieux comme excuse que de faire cas de «machines en panne» et de «tuyaux qui ont dû exploser». Une réponse qui est loin de convaincre les habitants de ces quartiers qui ont décidé d’aller porter leur frustration à la gouvernance devant les grilles. Sur place, les marcheurs ont reçu la sommation de la police de «vider les lieux», sans même leur laisser le temps de s’exprimer. Un état de fait qu’a déploré l’étudiant.
Une situation déplorable, selon le porte-parole, qui estime : «Les autorités devraient savoir respecter les gens qui ne se sont pas déplacées pour jouer. C’est parce que nous souffrons, nous vivons des conditions inacceptables de pénuries d’eau que nous sommes sortis sous ce chaud soleil pour dénoncer. Le gouverneur, par respect aux populations, par humanisme aussi, aurait dû nous écouter au lieu de demander à la police de nous déguerpir». Toutefois, ces «sinistrés de la SDE» ne comptent pas baisser les bras, tant que la situation perdure. «Nous allons sortir chaque dimanche pour nous faire entendre, tant que nous souffrons le martyr. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce que les autorités comprennent et résolvent notre situation. Trois camions citernes ne peuvent satisfaire les besoins en eau des habitants d’un quartier aussi populeux que Plateau», martèle M. Sow.