L’ÉTAT ET LES TENDANCES ÉVOLUTIVES DES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET DU BIEN-ÊTRE HUMAIN MIS À NU
Document réalisé tous les 5 ans par le Centre de suivi écologique (CSE), le Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Sénégal (REE) est l’un des piliers essentiels de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Environnement et du Développement

Et de quatre ! L’Etat va édifier les populations sur l’état de leur environnement. Le quatrième Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Sénégal (REE) va être présenté ce vendredi matin par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
Document réalisé tous les 5 ans par le Centre de suivi écologique (CSE), le Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Sénégal (REE) est l’un des piliers essentiels de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Environnement et du Développement Durable (LPD/ SEDD). Document de référence, il permet d’une part, d’informer sur l’état et les tendances évolutives des écosystèmes naturels et du bien-être humain au Sénégal et, d’autre part, d’apprécier les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la politique environnementale nationale.
Dans le texte portant élaboration du REE, posté sur le site du CSE, il est écrit que la réalisation d’un Rapport sur l’Etat de l’Environnement (REE) est une demande des autorités nationales en vue d’éclairer la prise de décision sur les problèmes affectant les écosystèmes et d’asseoir une politique durable de développement économique et social. Cette préoccupation des autorités nationales est en phase avec celle du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dont le mandat fondamental est de «maintenir l’environnement mondial à l’étude».
Le REE au Sénégal est élaboré en vue d’apporter des informations et indicateurs précis sur l’évolution des écosystèmes du pays face à la dynamique des systèmes sociaux et économiques. Il constitue ainsi un document prospectif et stratégique pour la planification de l’utilisation des ressources naturelles du pays. Le Centre de Suivi Écologique assure ainsi la coordination de l’élaboration du REE au Sénégal avec l’appui d’un comité de pilotage, d’un comité de rédaction interinstitutionnel et d’un comité scientifique de haut niveau. Et dans cette quatrième édition, «un accent particulier sera mis sur la gouvernance climatique, notamment en ce qui concerne les modalités de la contribution du PSE dans son amélioration, ainsi que la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et de l’agenda 2030 des Nations Unies avec les Objectifs du Développement Durable (ODD)».
PREVUE EN JUIN 2020, LA COVID-19 REPORTE LA PUBLICATION DU REE ?
La publication du document était prévue en juin 2020, par le ministère de l’Environnement, avec comme thème principal : «Améliorer la conscience environnementale pour une gestion durable des ressources naturelles au Sénégal». Mais la pandémie de Covid-19 est passée par là, entre temps. «Le rapport censé contenir des informations fiables, pertinentes et actuelles, devrait être un instrument utile pour une connaissance approfondie de nos écosystèmes», lit-on dans le document. Et souligner, dans cadre conceptuel, que pour réaliser le REE, «trois questions clés ont guidé la réflexion : Qu’arrive-t-il à notre environnement et pourquoi ? Que faisons-nous actuellement pour faire face à la situation environ nementale ? Que pouvons-nous faire à l’avenir ?» La première édition du REE (2005) était le fruit du travail d’un groupe d’experts interinstitutionnels et d’une validation par des structures et des institutions techniques de l’État, des organismes de recherche, des universitaires et des ONG. La seconde édition (2010) a, comme la précédente, suivi une démarche participative et itérative. Plusieurs acteurs étatiques et non étatiques y avaient pris part. Dans la troisième édition (2015), il a été tenu compte du contexte d’alors fortement marqué par les discussions sur les changements climatiques.
CONCLUSIONS DU 3EME RAPPORT SUR L’ETAT DE L’ENVIRONNEMENT
Déjà, le 3ème REE, qui comprend dix (10) chapitres, avec des cartes, tableaux, graphiques et analyses descriptives, couvre diverses thématiques telles que les Ressources en eau, l’Environnement marin et côtier, les Terres et la gouvernance foncière, la Biodiversité et les services écosystémiques, les Mines et l’énergie, les Etablissements humains et le cadre de vie.
Dans sa conclusion générale, il est que l’environnement fournit l’essentiel des ressources naturelles vitales de chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l’économie. «Presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l’agriculture. L’utilisation non-durable des ressources naturelles, englobant les terres, les eaux, les forêts et la pêche, peut menacer les moyens d’existence individuels ainsi que les économies locales, nationales et internationales. L’environnement peut grandement contribuer au développement et au bien-être humain, mais peut tout aussi bien accroître la vulnérabilité de l’- homme, en engendrant de l’insécurité et des migrations humaines lors de tempêtes, de sécheresses, ou d’une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création de tensions ou de conflits».
Le rapport, a fourni des analyses poussées sur les questions préoccupantes de prévenir que, dans un contexte de croissance économique et d’intensification des activités humaines, la perte de la biodiversité, la raréfaction et la contamination des ressources en eau, l’érosion côtière, la pollution de l’air, la dégradation des sols, la gestion des déchets, les impacts de l’exploitation minière, les inondations urbaines, etc., sont autant de défis environnementaux que les chapitres ont soulevés dont des solutions appropriées doivent être mises en œuvre pour asseoir un développement durable et intégré.