L’ETAT INTERDIT LA MODIFICATION ARTISANALE DES VEHICULES
En visite à Kaffrine samedi dernier, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, a annoncé l’interdiction de la transformation artisanale des véhicules

Face à la recrudescence des accidents sur la route, Oumar Youm, Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a annoncé une panoplie de mesures dont l’interdiction de la transformation artisanale des véhicules. Cette décision découle des recommandations du Président de la République, Macky Sall. En effet, la modification de ces véhicules n’est pas conforme aux règles en vigueur. Il est désormais interdit aux transporteurs d’augmenter le nombre de sièges des véhicules de transport dans le seul but d’accroître leur gain au détriment de la sécurité des passagers. Ce phénomène, selon Oumar Youm, accroît le nombre d’accidents. Ces mesures administratives sont partagées avec l’ensemble des structures concernées. Des points de vigilance identifiés sont d’ores et déjà renforcés. « Le contrôle sur le port obligatoire de ceinture de sécurité sera accru. Ce qui va réduire de 60% les accidents mortels », souligne-t-il, tout en invitant les populations à respecter la mesure et les forces de l’ordre à vigoureusement veiller à son application.
Par ailleurs, la gouvernance du permis sera améliorée. Les conducteurs seront mis dans des conditions psychologiques leur permettant de comprendre et de mesurer la responsabilité qui pèsent sur eux. Le délai de formation en conduite sera aussi allongé, la procédure d’obtention du permis renforcée. Des mesures de limitation des véhicules importés, indique le ministre, sont prévues sans toutefois remettre en cause les délais de l’âge d’importation. Il a également fait savoir que des brigades mixtes de contrôle (police et gendarmerie) sont constituées. Elles vont veiller à la conformité de la réglementation. En sept ans, le gouvernement du Sénégal, à l’en croire, a réalisé plus de 1736 km de routes et 226 km d’autoroutes. Toutefois, le parc automobile du Sénégal, déplore-t-il, est vétuste de plus de 32 ans en moyenne ; ce qui exige un accompagnement conséquent.