MOMAR FALL ECHAPPE A LA PERPETUITE ET PREND 20 ANS DE TRAVAUX FORCES
Ainsi, se basant sur le statut de délinquant primaire du sieur Fall, le ministère public a sollicité de lui faire bénéficier de circonstances atténuantes,

Ibrahima Momar Fall a vu sa peine infirmée vendredi dernier, à la barre de la Chambre criminelle d’appel de Dakar. Condamné aux travaux forcés à perpétuité en première instance, il a, en effet, eu la chance de voir sa peine revue et il a écopé de 20 ans de travaux forcés, à la demande du procureur général. En effet, dans son réquisitoire, le parquetier a déclaré ne pas partager la première sentence prononcée par la Chambre criminelle.
Ainsi, se basant sur le statut de délinquant primaire du sieur Fall, le ministère public a sollicité de lui faire bénéficier de circonstances atténuantes, tout en infirmant la première peine et ainsi de le condamner à 20 ans de travaux forcés Attrait pour avoir porté un coup de couteau violent à son protagoniste, El Hadji Gassama- qui essayait de lui faire la morale suite à un échange que l’accusé avait avec son oncle- Momar Fall s’est dédouané à la barre tout en déclarant n’avoir jamais eu l’intention de tuer. En tout état de cause, le parquet général a relevé que Momar Fall s’est livré tout seul à la police avec l’arme du crime. Car, il savait bien que c’est lui qui a commis ce meurtre. Et dans sa narration des faits, il a noté que c’est suite à une information reçue par l’oncle de l’accusé, le défunt El Hadji Gassama, qu’il avait laissé dans la maison, qu’il est venu poignarder ce dernier, avant de se replier. Retrouvée à 200 mètres de sa maison, la victime baignait dans une mare de sang.
Evacué à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy, Gassama y a succombé à ses blessures, 15 minutes après son admission. Car l’hémorragie ne pouvait être arrêtée. C’est ainsi que son corps a été acheminé à l’hôpital Le Dantec le 19 octobre 2010, pour une autopsie. Et le certificat de genre de mort, délivré par l’homme de l’art, a conclu à une plaie cutanée profonde avec lésions pulmonaire gauche, a expliqué le procureur général.
Entendu, Momar Fall a reconnu les faits et déclaré qu’il n’avait pas l’intention de tuer El Hadji Gassama en le poignardant, car il a logé chez lui pendant 8 ans. Sur ce, revenant sur les circonstances du crime, il a confié que le jour des faits son oncle, Cheikh Tidiane Fall, lui faisait des remarques par rapport à ses amis qui fumaient de la cigarette dans sa chambre. C’est sur ces entrefaites qu’il a rétorqué à son oncle de saluer les gens, avant de faire des remarques. C’est donc au cours de ce face à face qu’El Hadji Gassama est sorti de sa chambre, avant de lui ordonner de revoir les propos qu’il adressait à son oncle. C’est dans ces circonstances qu’ils en sont venus en main, avant que l’accusé n’aille se procurer, dans la chambre de son oncle, un couteau neuf qui servait à tuer le mouton de Tabaski et le dissimuler dans son pantalon.
Des déclarations qu’il a changées à la barre. D’après l’accusé, le couteau servait à ouvrir la chambre de son oncle où on l’avait enfermé. C’est après qu’il l’a gardé par devers lui, avant d’aller s’asseoir à la rue avec ses amis. Toujours dans ses déclarations, il soutient que c’est tout d’un coup qu’il a aperçu Gassama avec un bâton. Sur ce, ce dernier l’a attaqué deux fois avec le bâton. Alors, selon lui, à la troisième tentative, il a riposté avant de lui donner un coup de couteau. Ce que le témoin Daouda Diallo a confirmé à la barre. Alors que devant le juge d’instruction, l’accusé avait déclaré avoir agi sous l’emprise de la colère. Malgré ces déclarations, les avocats de la défense ont plaidé la disqualification des faits de l’assassinat en coups et blessures ayant entrainé la mortsans avoir l’intention de le donner et l’infirmation de la première peine.
Finalement, après délibéré, Momar Fall a été condamné à 20 ans de travaux forcés.