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«NOTRE PAYS AMBITIONNE D’ETRE LE PREMIER INVESTISSEUR AU SENEGAL»

L'ambassadeur de la Grande-Bretagne au Sénégal, George Hodgson, salue les accords signés entre son pays et le Sénégal.

Babacar DIONE et Gabriel DIOUF   |   Publication 07/05/2019

Selon le diplomate, ils vont renforcer les relations entre les deux Etats. Dans cet entretien, M. Hodgson est revenu sur l’impact du Brexit sur les relations avec l’Afrique, l’implication des entreprises britanniques dans l’exploitation des ressources naturelles notamment le pétrole et le gaz/

Pourquoi, le ministre des Affaires étrangères Britannique, Jeremy Hunt, a réservé sa première sortie au Sénégal ?

Comme l'a dit le ministre lors de sa visite, il voulait venir au Sénégal pour montrer que nous sommes impressionnés par les progrès que nous avons vus dans ce pays. Un pays où les relations deviennent de plus en plus importantes. Nous deviendrons le premier investisseur au Sénégal dans les prochaines années. Nous avons des relations sécuritaires de plus en plus importantes. C’est ça la première raison. La seconde raison est qu’il voulait montrer que, pour la Grande-Bretagne, les relations sont importantes avec des pays du Commonwealth, mais nous sommes également engagés à travers le continent et que cette idée de cloisonnement entre les pays anglophones et francophones n'est plus pertinente.

Pourquoi la Grande-Bretagne sera le premier investisseur au Sénégal dans les années à venir ?

Depuis quelques années, nous avons eu de plus en plus d’intérêts britanniques du privé ici. Il y a des investissements importants dans le pétrole et le gaz, dans l'énergie renouvelable, le secteur minier, l'agriculture. Ce sont des investissements qui se chiffrent à des milliards de dollars et qui créent des milliers d'emplois. Nous avons Bp et Cairn Energy dans le secteur du pétrole et du gaz, Lekela dans le secteur de l'énergie renouvelable qui a construit la centrale de Taïba Ndiaye, la compagnie Toro Gold qui a lancé le projet de Mako à Kédougou inauguré par le président de la République, Macky Sall, en novembre 2018. Il y a également des investissements dans l'agriculture dans la vallée du fleuve et le Lac de Guiers. Il s'agit de partenariats entre des compagnies britanniques et locales pour cultiver des produits horticoles destinés à l'exportation vers la Grande-Bretagne et d'autre pays en Europe.

Partant des échos que vous avez peut-être eus auprès de ces investisseurs, est-il sûr d’investir au Sénégal ?

Ces investisseurs sont venus parce que le pays a un environnement des affaires de plus en plus propice. On ne décide pas d'investir des centaines de milliards de dollars si on n'a pas confiance.

Quels bénéfices le Sénégal pourrait tirer du pétrole et du gaz ?

C'est très important que ces investissements créent le maximum de bénéfices, d'emplois pour le Sénégal, le maximum d'opportunités pour les jeunes d'ici. C’est la raison pour laquelle je salue les efforts du gouvernement du Sénégal sur le contenu local, la formation ou l'éducation autour du pétrole et du gaz. La semaine dernière, la Grande-Bretagne était le partenaire d'honneur dans le premier forum de l'Institut national du pétrole et du gaz. Nous avons amené des experts britanniques, car nous avons notre propre industrie du pétrole et du gaz. Nous avons créé au fil du temps tout un écosystème autour de cela et nous croyons pouvoir partager notre expertise avec le Sénégal.

Autrement dit, vous accompagnez cette dynamique ?

Oui, comme je l'ai dit, nous étions le partenaire d'honneur lors du forum de l'Institut national du pétrole et du gaz. Nous avons sponsorisé cet événement. Nous avons fait plusieurs échanges. Des experts sont venus à Dakar. Des experts sénégalais sont aussi allés en Grande-Bretagne. Nous comptons continuer cette dynamique dans les années à venir sur une échelle plus grande.

Quelle appréciation faites-vous de l’implication de l'entreprise britannique Bp dans l'exploitation du pétrole et du gaz ?

Les projets avancent bien. L’entreprise Bp, le gouvernement du Sénégal, celui de la Mauritanie et Cosmos qui est le partenaire minoritaire dans ce projet ont pris l'option en décembre 2018 d'aller de l'avant pour le projet Grande Tortue. C'est un énorme investissement qui changera beaucoup le Sénégal dans les années à venir en termes de production du gaz et tout ce qui pourrait venir avec. Ils espèrent démarrer la production d'ici 2022.

Au cours de la visite du ministre des Affaires étrangères, les deux gouvernements ont signé des accords pour renforcer la coopération. Quels sont les contours de ces accords ?

Les deux ministres ont signé trois accords dans les domaines de la défense, de la promotion de la langue anglaise avec notamment le lancement du programme English-connect, l'accord sur l'énergie renouvelable et la promotion d'un marché des produits solaires dans les ménages et comment dynamiser ce marché au Sénégal.

L'accord insiste sur le cadre juridique. Pourquoi cette option ?

D’autres pays en Afrique ont un marché plus développé en kit solaire. Je salue les projets réalisés au Sénégal dans le domaine de l'électrification rurale. Mais, même si ces projets avancent rapidement, il reste des communautés qui sont hors réseau. Les kits ont un rôle à jouer. Prenons l'exemple de la Tanzanie ou le Kenya où il y a une vraie industrie qui crée de l'emploi et des opportunités. C'est quelque chose que nous aimerions voir ici. L'une des choses que nous avons remarquées, et je me base sur un rapport qui a été fait par des consultants sénégalais et étrangers de la part des gouvernements sénégalais et britannique, c’est que le système de concession n'est pas suffisamment clair sur la responsabilité des concessionnaires en ce qui concerne cette partie du marché. C'est-à-dire que parfois les concessionnaires croient que c'est à eux d'opérer à ce niveau alors qu'il y a des opérateurs qui disent que non il serait mieux qu'ils le fassent euxmêmes et que les concessionnaires restent sur les lignes de transmission et de distribution

Quel est le volume des investissements britanniques au Sénégal ?

Il me serait impossible de vous donner un nombre exact, mais si nous prenons en compte des investissements de l'entreprise BP dans l'énergie et dans le secteur minier, ils tourneraient vers les milliards de dollars. Si les prochaines phases des projets de BP et de Cairn progressent comme nous le souhaitons, ce sera encore pus consistant.

L’aide publique au développement britannique passe généralement par l’Union européenne. Qu'est-ce qui va changer avec le Brexit ?

Si nous regardons ce que fait la Grande-Bretagne ici, une grande partie de notre aide est octroyée aux bailleurs multilatéraux qui, en retour, investissent. Et c’est peut-être efficace. Nous avons un engagement à consacrer 0,7 % de notre Pib à l'aide au développement. Nous sommes parmi les rares pays à faire cela. En quittant l'Union Européenne, nous ne ferons plus cette contribution au fond européen d'investissement. Nous trouverons d'autres voies parce que nous avons cet engagement global. Il y aura d'autres moyens. D'autres bailleurs multilatéraux peut-être.

Est-ce que votre rapport va changer avec l'Afrique ?

Je pense que l'une des idées du Brexit est qu'en sortant de l'Union Européenne, nous pussions renforcer nos relations avec le reste du monde, notamment avec l'Afrique. Je pense que c'est ce que nous sommes en train de faire. C'est l'un des messages clairs de la visite de notre ministre. Après le Sénégal, le ministre est allé au Ghana, au Nigeria et en Éthiopie pour renforcer nos relations économiques, politiques, culturelles avec l'Afrique

Pourquoi on ne sent pas la présence de la Grande-Bretagne dans la prise en charge des questions sécuritaires en Afrique, si nous prenons par exemple le G5 au Sahel ?

Nous sommes un acteur engagé au plan sécuritaire autour du monde tout comme nous avons cet engagement de 0,7 % de notre Pib à l'aide au développement, 2 % à la défense. Nous sommes présents à travers le monde. Nous sommes peut-être moins présents dans le Sahel que d'autres ; mais au Nigeria par exemple, nous avons apporté un effort considérable. La Grande Bretagne a formé 30.000 soldats qui mènent la lutte contre BokoHaram. Dans le Sahel, nous avons fait une contribution à l'opération Barkhane avec une flotte d'hélicoptères qui travaille avec nos amis français. Nous sommes présents et l'une des choses que nous aimerions faire dans les années à venir est de renforcer notre présence dans le Sahel. Nous sommes en train d'ouvrir des ambassades au Niger et au Tchad. Nous avons renforcé notre équipe au Sénégal. Cela va continuer à Bamako et à Nouakchott. Nous sommes parmi les acteurs majeurs dans l'aide humanitaire au Sahel. La Grande Bretagne n’est pas prête de l'arrêter. A côté des efforts sécuritaires et humanitaires, il y a un vrai besoin en termes de développement. Nous avons quelque chose à apporter

Est-ce que des accords de défense sont prévus avec le Sénégal ?

Lors de sa visite du ministre des Affaires étrangères, nous avons mis en exergue la coopération que nous avons lancée entre les Royal marines et les forces spéciales de la marine sénégalaise. Cette coopération est importante, parce que le Sénégal est un pays maritime. Les Royal marines sont une unité qui a été créée il y a quelques années et sont bons dans ce domaine dans le monde. Nous pensons qu'il y a du travail à faire ensemble. Par exemple, l’équipe des forces spéciales de la marine sénégalaise pourrait s'occuper de la sécurité des installations offshores, entre autres. Nous avons aussi des programmes d'échange où des officiers sénégalais vont faire une formation en Grande-Bretagne. Nous avons également financé la participation des officiers du Sahel aux académies militaires au Sénégal.

Les négociations sur le Brexit font souvent l'objet de débat au sein du gouvernement britannique. Est-ce que vous craignez des difficultés après la sortie ?

Il y a un vrai débat politique au sein de notre parlement. Cela s’explique par l'importance de cette décision, mais aussi de la situation politique dans le sens où notre gouvernement n'a pas une majorité absolue au parlement comme le Président Macky Sall. Ce qui fait que c'est compliqué de faire passer des lois. Néanmoins, le gouvernement, comme l'a clairement dit la Première ministre Theresa May, voudrait respecter la volonté exprimée par le peuple britannique en 2016 et mettra cela en œuvre en quittant l'Union européenne. C'est vrai, il y a des décisions qui sont lourdes et compliquées à prendre, mais c'est ce que nous ferons en mettant en œuvre cette politique

Est-ce qu'on peut s'attendre à une Grande-Bretagne plus forte sans l'Ue ?

Notre ambition est d'être encore plus présente sur la scène internationale. J'ai dit que nous consacrions 2 % de notre Pib à la défense. Ce qui fait que notre armée fait partie des plus puissantes et plus actives à travers le monde. Notre engagement a continué à consacrer 0,7 % de notre Pib à l'aide au développement est intact. Nous continuerons à jouer notre rôle sur le plan international. Nous sommes membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu. Nous avons notre position dans le Commonwealth, dans l'Otan, dans le G7. Nous sommes la cinquième économie du monde. Nous sommes présents sur le plan international et nous voulons renforcer cela en quittant l'Ue tout en gardant, je précise bien, les relations très proches avec nos partenaires européens. Notre objectif est de quitter les structures de l'Ue tout en gardant nos relations politiques, économiques, culturelles et militaires. Nous restons et nous demeurerons un pays européen avec des intérêts et des valeurs avec nos amis européens, et nous ne voulons pas perdre cela.

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