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«NOUS N’AVONS JAMAIS DONNE A LA PRODUCTION L’IMPORTANCE QU’ELLE SE DOIT DE MERITER»

A en croire Mamadou Baal, 10 chaines de télévision veulent se faire valider alors que le Sénégal en compte actuellement une vingtaine

Mariame DJIGO  |   Publication 23/05/2019

Depuis le début du Ramadan, des émissions et sketchs inondent les chaines des télévisions sénégalaises tous les soirs avec parfois les mêmes invités et les mêmes thèmes. Selon l’expert audiovisuel, Mamadou Baal, ce mimétisme découle «d’un problème de créativité» et «d’absence de cahier de charges en amont». Allant plus loin, le conseiller du président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) confie que «nous n’avons jamais donné à la production l’importance qu’elle se doit de mériter ». Pour lui, les chaines de télévisions doivent s’adresser aux producteurs privés dont le métier est de faire des émissions radio et de télévision. A en croire Mamadou Baal, 10 chaines de télévision veulent se faire valider alors que le Sénégal en compte actuellement une vingtaine. Toutefois, dira-t-il, le CNRA s’est inscrit dans une dynamique de réguler le secteur.

Pendant ce mois de ramadan, on a l’impression que ce sont les mêmes émissions qu’on retrouve sur toutes les chaines de télévision sénégalaises. Qu’estce qui explique cela ?

Ce n’est pas surprenant ! Même pendant le restant de l’année, nous assistons au même phénomène. Ce sont les mêmes émissions qui sont diffusées par toutes les télévisions. Nous avons au Sénégal une vingtaine de chaines de télévision et souvent les téléspectateurs vous disent, «  qu’est ce qui se passe  ?  ». Toutes les télévisions font la même chose. Ça signifie simplement qu’on a un problème de créativité. Et au-delà du problème de créativité, c’est qu’il n’y a pas un cahier de charges qui, en amont, oblige les éditeurs, quand ils demandent une convention de diffusion à l’accompagner d’un programme. Parce que normalement, quand on demande à avoir une chaine de télévision, quand on demande à être un éditeur, ce qui compte, ce n’est pas que de dire : «j’ai le matériel qu’il faut pour avoir une chaine de télévision»  ; «j’ai les moyens financiers pour acheter les matériels», ça c’est très peu important. Ce qui est important est de dire : «si vous m’accordez une convention, l’autorisation d’avoir une chaine de télévision , voilà le programme que je veux proposer aux sénégalais et ce programme peut être utile aux sénégalais». C’est ça la démarche normale. Malheureusement, nous n’y avions pas pensé. Parce que nous avons commencé à accorder les autorisations, les licences, les droits de diffusion sans avoir un cahier de charges précis. Ça se passe comme ça qu’au Sénégal. Normalement, il doit y avoir d’abord un cahier de charge qui définit ce que nous, Sénégalais, nous voulons. Et l’organe de régulation dit  :  «j’ai besoin d’une deuxième chaine avec tel contenu, d’une troisième chaine…, j’ai besoin d’une chaine thématique avec tel contenu». Et celui qui postule, s’il en donne les garanties surtout les garanties financières parce qu’il peut trouver le personnel formé à ce titre, on lui accorde le bénéfice de pouvoir disposer de cette chaine de télévision. Mais au Sénégal, on a vu des gens avoir l’autorisation d’avoir une chaine de télévision et seulement après se dire : «mais quel programme je vais y mettre ?» C’est la démarche inverse. A quoi assistet-on ? On assiste à des chaines de télévisions multiples dans ce pays, une vingtaine qui font exactement la même chose. Pour les bénéfices de qui ? En réalité, nous nous y perdons et je crois que l’organe de régulation va faire le travail à rectifier tout cela.

On voit également les mêmes invités partout. Y’at-il des dessous-de-table ou bien ce sont les animateurs qui les sollicitent ?

Ce que nous perdons de vue, c’est qu’une émission de télévision n’est pas faite par une seule personne. Nous n’avons jamais donné à la production l’importance qu’elle se doit de mériter. Vous voyez n’importe quel documentaire de 30mn sur une chaine de télévision anglaise, américaine ou française, quand le générique arrive, il passe d’ailleurs très vite parce que celui qui veut le détailler, il l’enregistre, il le regarde au ralenti. Un documentaire de 26 mn, vous pouvez voir 45 personnes qui y travaillent. Une émission tout à fait régulière qu’on a fait dans un studio quelque part, vous avez 30 jusqu’à 45 personnes qui travaillent à cette émission. Mais ici au Sénégal, en dehors des cameramen et des réalisateurs, c’est une seule personne ou à la limite deux. Vous avez le présentateur qui va se charger de trouver son sujet, de trouver ses invités, de bâtir ses questions où en même temps les questions. Il y pense que quand il est dans un taxi ou dans sa voiture qui l’amène à sa station de télévision. Les émissions ne sont pas préparées. Une émission de télévision, tu vois une personne mais derrière une personne, il y’a 40 personnes qui travaillent. Une émission de radio, vous entendez une personne qui parle mais derrière il y’a 10 personnes qui travaillent. Parce qu’il y’a des gens qui préparent l’émission. Et en général, ces émissions sont faites par des producteurs privées.

Est-ce à dire alors que c’est le personnel qui fait défaut ?

Une chaine de télévision n’est pas une société de production. C’est une société d’édition. Tu peux avoir ta ligne éditoriale, travailler dans ce sens mais cette chaine de télévision doit s’adresser aux producteurs privés dont le métier est de faire des émissions radio ou de faire des émissions de télévision. Ces sociétés, nous devons les encourager. On ne peut pas trop en passer. Au Sénégal, une chaine de télévision est une société de production, d’édition, d’archivage, de transport de signal, de diffusion. Vous avez 5 sociétés en une seule. Ce n’est pas possible qu’il fasse un bon boulot. Le jour où ils comprendront qu’ils veulent mieux s’adresser à une bonne société de production et lui dire : «écoutez, je veux une émission que je vais diffuser pendant le ramadan». « Je veux que ça soit une bonne émission». Les agents qui appartiennent à la chaine de télévision sont fonctionnarisés. Qu’ils fassent bien ou mal, ils ont le même salaire. Dans une société de production audiovisuelle, c’est des artistes qui travaillent. Chaque émission que tu fais, tu as tant d’argent. Si c’est bien fait on te garde, si ce n’est pas bien fait, on te vire tant pour l’image, le son et pour la présentation et l’édition qui devra être prête à tant. Dans un pays comme la Grande Bretagne, la BBC n’a jamais fabriqué une émission. Elle ne fait que de l’information. Les chaines de télévision anglo-saxonnes, vous ne verrez pas une chaine de télévision fabriquer une seule émission. En France, ils sont essayer de tout fabriquer mais ce n’était pas bon. Ils ont arrêté. Il y’a au moins 200 sociétés de productions. TF1 ne produit pas. Canal ne donne que 5% de production à sa filiale. Les 95% doivent aller à des sociétés privées parce que c’est elles qui peuvent faire avec leur indépendance une bonne émission. La production c’est une affaire de privés. A chacun son métier et les choses seront bien faites.

Qu’est-ce que le CNRA est en train de faire pour réguler la situation ?

Il faut qu’il y’ait des cahiers de charges. Il faut que chaque chaine ait un programme qui doit être validé par l’organe de régulation. Je sais qu’il y’a beaucoup de projets de nouvelles chaines de télévisions qui pointent à l’horizon, une dizaine et actuellement nous en avons 20. Comment pouvez-vous avoir dans un petit pays, géographiquement parlant, comme le Sénégal, avec 15 millions d’habitants, 20 chaines ? Puis 10 chaines veulent se faire valider. Nous allons arriver à 35 chaines de télévision. Là où la France n’en a que 11. Aux Etats-Unis, les millionnaires en dollars sont très nombreux mais n’importe qui ne peut pas se réveiller et se dire du jour au lendemain, «je veux ma chaine de télévision». Les millionnaires en Europe, ils sont nombreux mais personne ne peut se réveiller un matin et dire « je veux ma chaine de télévision  ». Ça devrait passer par les mêmes règles. Il faut que l’Etat se dise : «j’ai de la place pour un troisième, quatrième opérateur, je lance un appel d’offres». C’est ça qui est régulier. Il faut réglementer. Nous sommes à ce stade-là et la réglementation va suivre d’une façon ou d’une autre. Il n’est pas étonnant donc qu’on voit les mêmes émissions sur toutes les chaines de télévision et évidemment les mêmes invités qui tournent en rond. On voit exactement les mêmes personnes ressources qui sont invitées et qui en sont très contentes parce que c’est pour leur visibilité.

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