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PLONGEE DANS LE BUSINESS DES INONDATIONS

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Adage ne pouvait être plus frappant pour décrire le business autour des eaux de pluies et des eaux usées en cette période de fortes inondations.

Malick TINE  |   Publication 25/09/2020

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Adage ne pouvait être plus frappant pour décrire le business autour des eaux de pluies et des eaux usées en cette période de fortes inondations. Pendant que les populations sont plongées dans un grand désarroi, les acteurs qui s’activent dans le business des camions de vidange se frottent les mains. L’occasion faisant le larron, des acteurs venus d’ailleurs sont en train de tirer de gros profits dans ce business des inondations.

Devant sa voiture, téléphone collé à l’oreille, Idrissa Fall a l’air préoccupé. Devant son camion, trois mécaniciens s’affairent à trouver la panne qui le coince sur place depuis près de cinq tours d’horloge. Sur l’aile droite de la voiture, il est écrit en peinture bleue, « vidange appelez le 77.... ». Si toutes les pannes sont toujours mal venues, elles le sont encore plus en pleine période de traite. En effet, durant cette période, les camions de vidange roulent à plein régime. Il est hors de question de sortir du circuit. « J’ai été dans un quartier à Guédiawaye pour vider une fosse, en sortant, le pneu arrière a été coincé dans une sorte de trou. J’ai traîné la panne pendant deux jours, mais depuis hier mardi, ça ne va plus », regrette-til. Alors qu’il s’affaire à dépanner son véhicule, le téléphone ne cesse de sonner. La demande est forte. Depuis que la saison des pluies a démarré, dit-il, son camion ne fait pas moins de 5 vidanges par jour. « C’est la meilleure période de l’année pour l’activité », reconnaît-il. Au Croisement Cambérène, Demba Dieng s’apprête à rejoindre la station de collecte des déchets. Mais en raison d’un pneu un peu défectueux, il est contraint de faire un tour chez le vulcanisateur. Sourire aux lèvres, il s’amuse avec les réparateurs de pneus. Sa bonne humeur en dit long sur le business. « On ne se plaint pas vraiment. A part les embouteillages, vraiment tout marche très bien. Avant la saison des pluies, les marchés arrivaient au compte-gouttes. Personne ne souhaite les inondations, mais force est de reconnaître que c’est notre période préférée », dit-il, sourire aux lèvres. Ces temps-ci, dit-il, la recette journalière est passée du simple au double. « Les gens se passent même des marchés tellement la demande est forte », révèle-t-il.

UN BUSINESS QUI ATTIRE DE NOUVEAUX ACTEURS

Hommes d’affaires comme simples chauffeurs, tous profitent de la période pour se faire le maximum de dividendes. En effet, la vidange est facturée entre 25 000 et 40 000 francs cfa. Et selon la plupart des chauffeurs rencontrés, un camion peut faire jusqu’à 7 vidanges par jour, selon la zone. « On ne peut pas consommer plus de 15 mille francs en carburant. Vous imaginez ce que ça peut faire comme recette? C’est pourquoi durant cette période, tous les camions en panne sont retapés pour profiter de la traite », explique Ibrahima Cissokho, ancien chauffeur de camion. Par ailleurs, dit-il, même des chauffeurs qui avaient des clandos en temps normal n’hésitent pas à se lancer dans l’activité le temps de l’hivernage. « Leur gain journalier peut passer du simple au triple », révèle-t-il. Ceux qui ont vu les camions de vidange qui circulent dans la capitale, ont sans nul doute étaient frappés par la vétusté de la plupart d’entre eux. Hélas ! Cela ne semble guère déranger les acteurs. « Le jeu en vaut la chandelle », diront-ils. En effet, les prix des camions varient entre 5 et 20 millions. Selon ce mécanicien établi à Hann Mariste, à l’approche de l’hivernage, beaucoup de camions de vidange sont retapés. « Ils sont parfois vendus à moins de 5 millions avec un peu de risque. C’est à dire qu’on l’achète avec ses pannes. Souvent, ce sont des pannes pas très méchantes. Donc rapidement le véhicule peut être remis sur pied avec moins de 500 mille francs. Maintenant, au fur à mesure qu’il travaille, on répare les pannes secondaires. C’est un gros business. Il y a même des marabouts dedans », souffle-t-il.

MAGAL ET GAMOU, PERIODES BENITES

A moins de dix jours du Magal de Touba, les camions de vidange ont l’embarras du choix. En effet, avec les nombreux problèmes d’assainissement que connaît la ville sainte, à chaque approche de Magal, ce sont de gros investissements qui sont consentis pour vider les fosses. Une demande encore plus forte si le Magal coïncide avec l’hivernage, comme c’est le cas cette année. Ils ont pris d’assaut la ville sainte. Et ils ne manquent pas de profiter à la municipalité. En effet, pour le stationnement, chaque camion doit verser 25 000 francs pour le stationnement. « En une journée, je peux faire jusqu’à 6 vidanges à raison de 30 000 francs la vidange. C’est pourquoi chaque année, à trois semaines du Magal, je me positionne à Touba », explique Leopold Sarr, joint au téléphone. Outrés par les nouvelles décisions de la municipalité qui visent à introduire de nouvelles taxes, les camionneurs ont décidé d’observer une grève illimitée. Une situation qui a fini de semer l’inquiétude dans les rangs des populations. Modou Ndiaye est originaire de Touba. Même s’il travaille à Dakar, cet habitant de Darou Sow, zone très touchée par les inondations, suit la situation avec attention. « C’est inimaginable que les camions de vidange soient en grève. C’est une question de survie. Le Magal en dépend en grande partie. Il faut que les deux parties suspendent toutes ces discussions pour en reparler après l’événement. Les gens n’ont pas le temps », fulmine-t-il.

PLAN ORSEC, LA BONNE AFFAIRE DES CAMIONNEURS DE CIRCONSTANCE

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe des hommes d’affaires qui ont le sens des bons coups. Ceux qui gravitent autour du secteur des camions de vidange ne diront pas le contraire. En effet, dès le lancement du Plan Orsec, certains se sont rués vers les camions pour négocier avec eux. « En réalité, ce sont des gens qui ont des entrées en haut lieu. Ils se présentent comme des personnes qui possèdent des camions. Ils se positionnent très tôt. Dès qu’ils sont sûrs que le marché ne leur échappera pas, ils vont finaliser avec les camionneurs », explique ce chauffeur de camion. Comme les camions gagnent en moyenne entre 100 et 150 mille par jour, les affairistes négocient avec eux un forfait sur une dizaine de jours minimum. « C’est beaucoup plus rentable. Ici, le camionneur n’a plus qu’à conduire. On lui donne l’adresse ; et ce sont des eaux de pluies. Le travail n’est pas compliqué. Alors que s’il devait le faire seul, il allait attendre d’être appelé, parfois dans des zones difficiles. A la fin, chacun y trouve son compte », dit-il. Très actif lors du dernier Plan Orsec organisé par le Président Abdoulaye Wade, Mamadou Sylla dit avoir été au cœur du dispositif.

A l’époque, se souvient-il, les responsables politiques se bousculaient, chacun proposait ses camions de vidange. « Comme le programme était piloté depuis le ministère de l’Intérieur et dans l’urgence, il était presque impossible de tout contrôler. Par exemple, j’ai vu des gens qui déclaraient être en possession d’un certain nombre de camions, alors que sur le terrain, il n’avait même pas la moitié », se souvient-il.

Mais d’après lui, la pratique est toujours présente. Mais ce qui facilite tout cela, c’est parce que les autorités supérieures sont dans l’urgence, les populations aussi. Ce qui fait que c’est difficile de tout contrôler. « Même dans le carburant décaissé pour les motopompes, il y a de gros détournements. Mais c’est toujours pareil. On ne peut pas tout contrôler dans l’urgence », relativise-t-il.

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