TROIS POLICIERS ET UN ASP ARRETES
Ils sont poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.

trois policiers et un asp qui étaient en service au commissariat urbain de Mbacké, le jour de l’interpellation de Serigne fallou Ka, ont été arrêtés et déférés devant la Procureur de la république dans le cadre de l’enquête sur la mort du jeune homme. Ils sont poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. fallou Ka a rendu l’âme en prison à la Mac de Diourbel, qui s’était lavée les mains de ce cas de torture suivie de mort.
Rebondissement dans l’affaire de Fallou Ka, ce jeune détenu âgé de 25 ans, décédé à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel le 29 Avril 2019. La maltraitance qu’il aurait subie et qui l’a tué est antérieure à son incarcération, puisque ce sont trois policiers du Commissariat urbain de Mbacké et un Agent de sécurité de proximité (Asp) qui ont été arrêtés hier, lundi 27 Mai 2019, et déférés devant le Procureur de Diourbel pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.
Dès que l’affaire a éclaté, les regards se sont tournés vers l’administration pénitentiaire ; mais le directeur de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel Thiaka Diouf avait démenti toute implication de ses services, soutenant que le défunt n’a pas été torturé par ses éléments. Les faits semblent avoir eu lieu au cours de la garde-à-vue. Pour rappel, au cours d’une opération de sécurisation dans la nuit du 27 au 28 Avril 2019 par des éléments de la Brigade de recherches (Br) du Commissariat urbain de Mbacké, le berger Fallou Ka a été arrêté pour offre et cession de chanvre indien. Il aurait été trouvé en possession de 250g et de 28 cornets de « l’herbe qui tue » et devait être jugé devant le Tribunal le 9 Mai 2019. Suite à sa mort, une enquête a été ouverte par la Brigade prévôtale de l’Inspection générale de police.
Son corps a été transféré à Dakar pour les besoins de l’autopsie. Mais sa famille, qui se réjouit de voir que le dossier avance avec l’arrestation de suspects, précise qu’elle ne dispose pas encore de certificat de genre de mort. Ce qui fait qu’elle n’est pas encore fixée sur les circonstances du décès. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’il ne s’agit pas de mort naturelle.