«CE QUI M’A MOTIVÉ POUR ÊTRE ENTRAINEUR, C’EST RAMENER L’ÉQUIPE EN FINALE»
Capitaine de l’équipe nationale du Sénégal défaite il y a 17 ans en finale de CAN, Aliou Cissé sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu’il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015

Capitaine de l’équipe nationale du Sénégal défaite il y a 17 ans en finale de CAN, Aliou Cissé sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu’il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015. En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur national s’est estimé heureux de cette qualification historique en finale et a remercié son adversaire Alain Giresse qui lui a légué ce groupe.
«Cette qualification est aussi pour Alain Giresse»
Analyse du match
« Une fierté. Ça faisait 17 ans qu’on n’était pas arrivé à ce niveau. a force de persévérance, de travail. J’aime être à côté de mes garçons, de vivre leurs souffrances. Sans travail, on n’en serait pas là. Je félicite Giresse qui m’a légué, m’a aidé à le connaître. il a abattu beaucoup de boulot. Cette qualification, c’est pour lui. il fait partie de ce travail-là. C’est le charme du foot. Cette excitation, c’est indécis. On ne maitrise rien du tout. il ne s’agit plus de tactique, technique. Ce sont des hommes à un moment donné sur le terrain. Vous êtes en dehors, vous criez partout mais le message passe peu. Ce match restera dans les annales du foot africain ».
Difficulté face à l’équipe tunisienne
« Ce n’est pas qu’on arrivait plus à trouver des solutions. On donne des consignes dans les vestiaires. Mais en face il y a un adversaire. L’adversaire vous crée aussi des problèmes. en première période, on méritait de marquer, on s’est créé quatre à cinq occasions. en début de seconde période, ça a changé. ils ont su rentrer mieux que nous en seconde période. ils auraient pu marquer. C’est ça le football. Quand vous ne marquez dans les temps forts, vous êtes vulnérables. le match a été indécis jusqu’à la fin »
Première finale en tant qu’entraineur
Stress, c’est un mot trop fort. C’est mon métier. J’y suis depuis l’âge de 12 ans. J’ai joué dans les plus grands championnats, au PSg ou en sélection. J’ai toujours gardé la foi, mes convictions et surtout l’implication de mes joueurs. J’ai senti qu’ils voulaient faire quelque chose, ensemble. C’est cette solidarité qui se reflète sur les résultats. J’ai senti les joueurs cette motivation, cette détermination pour le faire ensemble. Même s’ils font la gueule, ils le font. il n’y a pas d’état d’âme. Pour gagner, c’est ce chemin qu’il faut prendre »
« Ils ont dit qu’ils feront mieux que 2002 »
Sa deuxième finale de CAN
Pour l’instant, je ne pense pas trop à ça. le match vient de finir à peine. aller en finale en tant que joueur et en tant qu’entraîneur, c’est rare. Maintenant, ça fait partie de mon parcours, de ma vie. J’ai toujours désiré jouer, entraîner, aider mon pays. Je suis allé passer mes diplômes. aujourd’hui, je suis heureux. il reste un match. Cette génération a fait si bien que la génération 2002. Tout à l’heure, ils m’ont dit qu’on va faire mieux que vous. Je leur ai dit, on verra.
Entrée de Salif Sané
« Je l’avais pris pour jouer axe central. Il s’est blessé contre la Tanzanie. Kouyaté s’y est installé et a fait de très bonnes prestations. Pan, c’est le carton qu’il a pris qui le gênait un peu. il faisait très attention. Avec le jeu tunisien, il suffit de leur laisser de l’espace pour nous perturber. ils ont trouvé plus de solutions et il fallait apporter plus de solidité dans le jeu et permettre à Gana et Saivet d’avoir plus de place. C’est une équipe dangereuse, la Tunisie ».
Discours avant le match
« Perdre une finale c’est toujours difficile. Je l’ai encore en tête. Ce qui m’a motivé pour être entraîneur, c’est ramener l’équipe en finale. Je fais partie des joueurs qui avaient raté le penalty. J’avais promis deux choses à mes joueurs en 2015 au Havre : ramener le Sénégal à la Coupe du monde et en finale de Coupe d’Afrique. Je l’ai promis à Koulibaly. Malheureusement, il a pris ces cartons-là. J’ai une pensée pour tous ces joueurs qui sont passés en sélection. Je ne vais pas les citer. Ils font partie de ce projet ».