«JE DEMANDE AU PEUPLE D’ACCUEILLIR SES JOUEURS»
L’entraineur des Lions Aliou CISSE, invite pourtant le «peuple sénégalais à accueillir les joueurs et les booster pour la suite».

« En deuxième période, Mbaye Niang a eu la balle d’égalisation. Ça ne s’est pas concrétisé. On méritait mieux». Aliou Cissé résume ainsi la finale perdue par ses hommes hier, vendredi 19 juillet, face aux Fennecs, tout en différant la question relative à son avenir à la tête de l’équipe nationale du Sénégal. L’entraineur des Lions invite pourtant le «peuple sénégalais à accueillir les joueurs et les booster pour la suite».
APPEL AU PEUPLE
«Nous avons pris très tôt un but. On méritait d’égaliser dans l’ensemble du match. Ce qui n’était pas le cas. J’ai une pensée pour mes joueurs. Je les félicite pour avoir été là pendant 46 jours à travailler d’arrache-pied. On voulait cette coupe. Ce n’était pas le bon jour. Une pensée au peuple sénégalais. Ils se sont mobilisés derrière l’équipe. Je leur demande d’accueillir ces joueurs et les booster pour la suite».
LA BALLE DE L’EGALISATION
Nous avons eu des occasions et des situations pour marquer. En deuxième période, Mbaye Niang a eu la balle d’égalisation. Ça ne s’est pas concrétisé. Nous avons bien entamé le match. Dès lors qu’ils ont marqué, les Algériens se sont repliés pour bien défendre. On a été parfois maladroit. Nous avons manqué de lucidité. Une finale se joue sur des détails, surtout quand vous jouez contre une équipe comme l’Algérie. Je félicite Djamel (Belmadi).
ALGERIE, BETE NOIRE DU SENEGAL
L’Algérie a battu le Sénégal encore une fois. Je retiens que cette génération est différente des autres. On n’en fait pas tout un cas. C’est la loi du football. Nous avons nous aussi battu d’autres équipes. Nous avions mérité de marquer et d’amener la rencontre la plus loin possible. L’Algérie gagne le trophée. C’est la défaite qu’on retient dans une finale. Ce n’est pour autant qu’on doit remettre tout en cause. Ils méritent leur victoire. Nous connaissons notre force.
SOLUTION FACE A UN BLOC TRES DENSE ET AGRESSIF
Nous n’avons pas un sentiment d’impuissance pour avoir été battu à deux reprises par l’Algérie dans une Can. Ils ont mis le but. On ne démérite pas dans l’ensemble du match. Nous avons contrôlé tout le match. Nous nous sommes procurés des occasions. Il fallait attaquer quand vous prenez un but très tôt. Mais, on a pu trouver la solution face à un bloc très dense et agressif.
C’EST L’ALGERIE QUI A GAGNE LA CAN LA PLUS DIFFICILE
La Can est inédite avec 24 équipes dès le début. C’est une première. Il a fallu cravacher fort pour arriver en finale. Les deux équipes se sont organisées pour arriver en finale. Elles méritaient de gagner la Can. C’est un combat difficile. Tous les matches sont difficiles à gagner en Afrique. C’est l’Algérie qui a gagné cette Can très difficile. Des grands d’Afrique ont été laissés en cours de route. C’est le football africain qui gagne.
LE TRAVAIL DOIT CONTINUER. IL NE FAUT PAS TOUT REMETTRE EN CAUSE
Retourner et être régulier. C’est en 2002 que le Sénégal a joué pour la dernière fois une finale. Nous sommes arrivés à ce stade de la compétition en 2019. L’expérience de ce rendez-vous est la présence pour espérer la gagner. On s’y approche. On n’a pas souvent été régulier ces dernières années. L’équipe est en progression. Nous sommes retournés en Coupe du monde 16 ans après. C’est indécis dans une finale. On aurait pu la gagner. Le travail doit continuer. Il ne faut pas tout remettre en cause. Nous devons encourager ces garçons.
PARLER DE L’EQUIPE, PAS MOI
C’est une soirée de défaite. Il ne s’agit pas parler de mon avenir. 17 ans que nous ne sommes pas arrivés en finale, avec des générations meilleures que celle-là. Nous avons connu des désillusions et des déceptions. Ce n’est pas une fin en soi. J’ai toujours dit que ce n’est pas moi le plus important. C’est le fait que la fédération ait confiance. Ma personne importe peu par rapport aux intérêts du pays. Il faut parler de l’équipe, pas moi.